Mémoire

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Si tu es le préféré de la lune, que t'importent les étoiles ?

Sagesse Marocaine.







Sept mois. Voilà le temps exact qui s'était écouler depuis l'inscription de Caïn à l'Institut.

Dès le deuxième jour, la jeune femme était venue le réveiller bien avant l'aube, lui annonçant que leur classe à eux, commençait juste avant le lever du soleil, ce qui s'apparentait à cinq heure et demi du matin.
Il avait refusé de la suivre, prétextant que les coups qu'elle lui avait donné la veille lui avait donné un mal de tête.
Elle avait tout de suite sentit le mensonge.
Alors elle à du le menacer d'en rajouter par dessus ses blessures pour qu'il finisse enfin par céder.
Le temps de prendre une douche, de s'habiller et de se rendre là bas, tout en grignotant la pomme qu'elle lui avait ramener en guise de petit déjeuner, ils étaient en retard.

Son professeur avait horreur du retard et n'a même pas voulu entendre d'explication.
La jeune femme lui avait donner une poignet de main afin qu'il rencontre le nouveau mais il n'a pas pu le voir lui aussi, alors il s'est contenter de leur ordonner de faire vingt tours de l'arène.
Une surface qui faisait le double d'un terrain de football.
Elle n'a pas rechigner et elle s'est mise au travail.
Lui, s'est arrêter au dixième tour et a vomi ses tripes.

Étant un nouveau, le professeur a accepté qu'il s'arrête là.
Puis il y'a eu la suite avec un enchainement de combat au corps à corps.
Ils n'étaient qu'une bonne trentaine d'élèves dans cette branche et ils étaient tous au courant pour l'arrivée du nouveau.
Elle a dû faire équipe avec lui. Elle l'a ratatiné en deux mouvements.
Finalement il a abandonné et elle à fait équipe avec quelqu'un d'autre pendant que lui, les regardait.

Ce jour là, il n'avait pas dormit pas à cause de toutes les courbatures dont il souffrait.
Et ce fût pire le deuxième jour. Les vingt tours de l'arène n'étaient pas une punition comme il le pensait. C'était leur échauffement.
Et ce jour là, toute la classe l'avait fait ensemble puisqu'ils étaient tous les deux venus tôt cette fois là.
Au bout du douzième tour, il a encore vomi son petit déjeuner.

Le troisième jour il n'a rien manger, afin de prévenir la conséquence des tours de terrain.
Il a quand même vomi, et ce fût plus douloureux cette fois. Il n'avait rien dans l'estomac et a vomi de la bile.
Un mois plus tard, il arrivait à tenir dix minute face à la jeune femme, et a faire dix huit tour de l'arène sans vomir.
Ce qui forçait légèrement le respect d'Abigaël. Il apprenait vite et son corps s'adaptait rapidement au changement.
Il avait complètement guéris de ses coups trois jours après qu'elle les lui aient donner, ce qu'elle avait rapporté à Saphir.

Ils continuaient à aller la voir presque chaque jour. Et les choses avançaient lentement.
La jeune femme était aussi allé voir Anastasia qui lui a fait quelques testes.
Et sa mère lui apprenait entre temps à contrôler ses pouvoirs à chaque heure libre.
Les choses s'arrangeaient lentement mais doucement. La voix s'était tût.

- Ne mange pas toutes les pommes ou ma mère n'aura plus rien pour la tarte.

- J'en prend juste une.

- C'est ta deuxième.

- Peut être que je serais moins tenté si tu ne m'avais pas refiler les deux sacs.

- Je les ai acheté, tu les portes c'est cinquante cinquante.

- J'en dou...

Quelqu'un le bouscule avant qu'il ne termine sa phrase, faisant tomber une pomme de son panier.
Il se retourne pour lui demander pardon mais ne vois personne à part la jeune femme, alors il continu son chemin.
Pas les deux jeunes gens.

- Cet homme vient de te toucher ou je rêve ?

- Non, il m'a bousculé ce n'est pas la même chose.

- Comment il aurait pu savoir que tu était là ? Ce qui compte c'est qu'on est pu te toucher. Il faut qu'on en parle à Saphir.

- Et ta mère ?

- On ira voir Saphir après avoir déjeuné.

Elle se baisse, ramasse le fruit rouge qui était tombé et le replace dans l'un des petits paniers.
La mère de la jeune femme les avaient invité à déjeuner pour leur vendredi de libre.
Ils ne l'étaient que les samedis après midi et les dimanches, mais ce vendredi là était une exception.

- Je préfère mieux ça.

- Tu t'es refilé deux pommes mais tu te plains d'avoir faim.

- Je suis en pleine croissance.

- Tu ne l'es plus depuis un bon moment.

Ils continuent de zigzaguer entre les rues d'un pas rapide.
La jeune femme lui avait proposé de se déplacer sur les toitures des maisons, il avait refusé d'un ton sec.
Il ne voulait pas mourir avant d'avoir retrouver sa mémoire.
Dix minutes plus tard, ils atteignent enfin leur destination. Six mois s'était beaucoup, enfin le changement était visible.

⋇⋆✦⋆⋇ 

- Je rentre me coucher, je suis fatigué.

Il avait lâché ça au moment même où ils avaient atteint le portail de l'Institut. Le couvre feu était de vingt heure. Il était dix neuf heure quarante cinq.

- Bonne nuit.

- A toi aussi.

Ils se séparent chacun vers son dortoir.
L'un d'un pas pressé, l'autre d'une démarche tranquille et calme.
Dès qu'il atteint sa chambre, Caïn se dépêche d'ôter son t-shirt et d'observer son reflet dans le miroir de l'armoire.
Il ne s'était pas trompé. Il se passait quelque chose avec son tatouage.
Il brillait et lui faisait particulièrement mal. Comme si l'encre du tatouage avait pris feu.
Il relève le visage et observe son reflet. C'était étrange qu'il en est un d'ailleurs, mais de toute façon même celui la on ne le voyait pas non plus. Enfin, sauf elle.

Ses yeux attirent son attention. Ils brillaient étrangement. Comme s'ils dégageaient de la lumière. Il a d'abord été choqué de voir à quoi il ressemblait au tout début, mais c'était bien ce qui lui avait prouvé que ce qui se passait dans cette endroit était réel.
Ses yeux donnaient l'air d'être en fusion. Sa tête lu faisait mal.
Et son tatouage aussi.
Qu'est ce qui lui arrivait donc ?

Au même moment dans une partie du dortoir, Abigaël refermait la porte de sa chambre. Sa colocataire dormait déjà. C'était une métamorphe d'une quinzaine d'année qui, heureusement d'ailleurs, était très ordonnée et calme.
Elle avance d'un pas léger pour ne pas la réveiller et n'allume que sa lampe de chevet. Après s'être déshabillée et avoir enfilé un pyjama, elle se glisse sous ses draps froid de chaleur humaine.
Comme tous les jours ça avait été une journée chargé. Demain elle pourra rentrer chez elle pour le week-end. Sa mère lui avait demander à part de proposer à Caïn de venir avec elle.

Elle doutait qu'il accepterait mais elle essaiera. Il avait été légèrement étrange durant le retour. Pressé et silencieux. Durant ces moments là, elle regrettait de ne pas pouvoir lire dans les pensés comme son père.
Pourquoi était il si pressé ?
La bonne nouvelle était que Saphir leur avait annoncé que son organisme semblait recouvré sa santé. Et sa mémoire aussi. Elle lui avait donné un délai de trois mois tout au plus pour la recouvrer.

C'était une bonne nouvelle, mais le jeune homme ne semblait même pas l'écouter. Il voulait rentrer à l'Institut pour se reposer prétextant un mal de ventre car il avait trop mangé.
C'était faux. Il n'avait presque rien avaler. Et cela ne datait pas d'hier. Ils mangeaient tous ensemble à la cafétéria et jamais elle ne l'avait vu finir son plat. Pourtant il semblait en pleine forme. Les entraînement lui réussissaient bien. Il avait pris en muscle et en technique.
Mais elle se demandait bien ce qu'il fera une fois sa mémoire revenu. Ce serait dommage qu'il abandonne alors qu'il est si doué dans le domaine.
Repartira t'il d'où il venait ?

Et d'ailleurs, d'où pouvait il bien venir ?













Les anges déchusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant