Chapitre 3 : opération piratage (1/2)

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Un peu plus tard dans l'après-midi, Kate me retrouva pour une pause et me confia ses trouvailles.

-Mark a bien accès à une part de la base secrète de données. Il ne peut s'y connecter que depuis son ordi et il y a un mot de passe spécial en plus de la puce de sa carte.

Merde. Craquer le mot de passe était dans mes cordes. Voler sa carte magnétique, beaucoup moins. Et tout ça pour n'avoir accès qu'à une partie des données ? C'était risqué. Mais avais-je vraiment le choix ? Non, les Avengers comptaient sur moi.

-Merci beaucoup Kate.

-Je t'en prie. C'est excitant de faire quelque chose de différent. Mais je te préviens. Quoi que tu fasses maintenant, tu risques ta place et de lourdes conséquences, alors je ne peux pas plus t'aider d'accord ?

-Je sais, merci beaucoup pour ce que tu as déjà fait...Au fait, comment as-tu su ?

Elle quitta son air sérieux et conspirateur pour afficher un sourire aguicheur.

-Mark a un faible pour moi. Ça fait longtemps maintenant. J'en ai juste profité un peu...

-Je vois...

C'était Mary qui avait été désignée pour rester au bureau ce soir et finir la quantité astronomique de travail que nous avions accumulé. La question était de savoir comment prendre sa place sans paraître suspecte. Personne ne voudrait faire ça, d'autant plus que j'y avais déjà passé ma dernière nuit.

Le destin joua finalement en ma faveur. Elle reçut un appel de l'école : sa fille de 5 ans était malade et, étant mère célibataire, elle n'avait d'autre choix que de quitter le travail sur le champ. Il fallut alors désigner une autre personne.

Un à un, tous se désistèrent, si bien qu'il ne restait plus que moi et Mark. C'était ma chance !

-Mark ? Peut-être qu'on pourrait s'en occuper tous les deux, je veux dire, ça irait plus vite...

Ainsi fut fait.

Lors de ma dernière pause, je courus vers la pharmacie la plus proche et achetai un somnifère. La pharmacienne avait un peu hésité à me le vendre, mais mon ton suppliant et mes cernes apparentes (merci ma dernière nuit de travail) la convainquirent.

« Seulement trois ou quatre gouttes », m'avait-elle dit.

En en mettant 10, Mark devrait dormir comme un bébé.

C'est un peu anxieuse que je vis mes collègues partirent un à un. Mon plan était complétement fou et dangereux pour mon avenir. Mais pourquoi diable avais-je proposé mon aide ?!

Devant la masse de travail qui nous attendait, je décidai de laisser Mark travailler le plus longtemps possible.

Vers 2h du matin, le bâtiment était parfaitement calme. Il ne devait plus rester grand monde à part nous.

-Un café ?

Il leva les yeux vers moi, comme si je lui avais accordé un an de vacances, ce qui me fit sourire et me sentir un peu mal.

Si le SHIELD surveillait les accès à cette base de données mystère, Mark pourrait avoir des comptes à rendre. Etais-je sure de faire le bon choix ? D'agir vraiment pour la justice ?

Et puis merde ! Ma curiosité avait aussi été piquée et je voulais savoir ce qu'il y avait dans ces archives !

Je versai donc 10 gouttes du sérum dans le café de Mark et le lui tendis. Il ne me restait plus qu'à attendre.

Environ 20 minutes plus tard, je l'entendis s'effondrer sur son bureau. Silencieusement, je le rejoignis dans la petite pièce sans fenêtre et tournai son ordinateur vers moi.

Après quelques manipulations, je finis par trouver la fameuse base de données.

Sa carte était autour de son cou et emmêlée dans sa cravate. Avec mille précautions, je récupérai le badge et le scanna.

C'est alors que je découvris que je n'avais que 60 secondes pour entrer le mot de passe. Quelle merde ! Le SHIELD était décidément bien trop prévoyant !

J'étais capable de craquer un mot de passe, aussi complexe soit-il. J'étais même capable de le faire sans être détectée (merci Tom), mais le faire en 60 secondes, après plus de deux ans sans pratiquer, c'était mission impossible !

J'attendis donc que les 60 secondes passent, me remémorant tous les protocoles possibles et sortis ma clef de craquage de ma poche. Ma belle, c'est à toi de jouer.

Je bipai une seconde fois le badge et ignorai le message « 2 tentatives sur trois utilisées avant le blocage du système ».

Ce furent les 60 secondes les plus longues et les plus rapides de ma vie. Mes doigts courraient sur le clavier et mes yeux bougeaient tellement vite que j'en eu mal à la tête. Vite, trouvons le code.

Quand le logiciel s'ouvrit enfin, je m'accordai deux minutes pour souffler.

Rapidement, je fis l'inventaire des documents présents. Il y en avait un sacré paquet dédiés aux Avengers. Je les copiai sur ma propre clef, mais alors que j'allais tout fermer, un autre document attira mon attention :

« Stark prototype, demande d'accès nécessaire ».

Putain de merde ! C'était surement ça. Le SHIELD avait donc bien quelque chose ! Mais comment l'obtenir ?

Il fallait faire une demande d'accès. Mais comment ? Combien de temps cela prendrait-il ?

Désespérée, je pris mon téléphone et appela mon frère, Tom. Lui seul pourrait m'aider.

Dieu, faites qu'il réponde !

-Pauline ? Tu as vu l'heure ?

-Tom ! J'ai besoin de toi tout de suite ! Allume ton ordi, et pas celui pour mater des pornos !

-Mais qu'est-ce qu'il passe ?

J'entendis des draps bouger, signe qu'il obéissait.

-J'ai besoin que tu craques un truc. C'est du lourd et tu ne peux laisser aucune trace, sinon, je perds tout.

-Putain, mais qu'est-ce qu'il se passe ?

-J'ai besoin que tu pirates les données secrètes du SHIELD.

Il y eu un long silence, puis il souffla.

-Très bien, mais tu me devras une explication ok ?

-Promis.

Alala, mon frère et moi appartenions à cette catégorie de fratrie qui s'entendait bien et qui était toujours prêt à sauver le cul de l'autre sans condition. Heureusement.

A partir de là, tout se passa à peu près bien. Il ne lui fallut pas plus de 30 minutes pour m'obtenir ce document mystère et si Mark commençait à s'agiter dans son sommeil, il semblait encore loin de se réveiller.

-Bon, c'est fait. Je t'envoie le doc par mail crypté.

-T'es le meilleur des frères !

-Oui...mais écoute moi bien, ce que tu fais est dangereux, je t'ai aidé pour cette fois, mais je ne veux plus entendre parler de pirater des informations aussi dangereuses que celles-là d'accord ?

-Promis. Je t'aime, à plus.

Le lendemain, je me fis porter pâle et passa la journée à éplucher les documents, les synthétisant, expliquant, analysant. En bref, mon boulot habituel.

Au fur et à mesure de mes lectures, je compris pourquoi Stark était aussi inquiet. Les projets du SHIELD vis-à-vis de sa technologie n'étaient pas des plus pacifiques, ni des plus honnêtes.

Le troisième jour, je finis enfin mon compte rendu en 5 points, ma marque de fabrique.

Etrangement, la dernière étape fut celle qui me terrifiait le plus : appeler Steven Rogers.

la vie que tu n as pas choisie ( Avengers, captain america, Steven Rogers)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant