la vie que tu n as pas choisie ( Avengers, captain america, Steven Rogers)

Chapitre 20 : l'abstinence :

Je n'avais jamais autant regretté une décision. Mais quelle idée !

Ça faisait maintenant six semaines que Steve était parti vivre chez Sam et même si l'on se voyait tous les jours, il me manquait terriblement.

Il me manquait quand je rentrai à la maison et qu'il n'était pas là. Il me manquait quand je dinai seule et que je n'avais personne à qui raconter ma journée.

Le baiser qu'il me donnait avant d'aller courir alors que je dormais encore me manquait. Me blottir contre lui et l'entendre rire me manquait. Contempler son corps de dieu et le toucher me manquait. Ses mains sur moi me manquaient.

Même nos rapide étreintes et les quelques heures que nous passions ensemble ne me rendaient pas heureuse. A chaque fois, je voulais plus tout en redoutant le moment de notre séparation.

Mais le pire, c'est que notre « séparation » ne semble pas du tout affecter Steve. On dirait même qu'il était satisfait de cette situation.

Il souriait tout le temps et me touchait à peine.

PDV Steve :

Dans le métro qui me ramenait chez Sam, je pus enfin relâcher la pression.

Sept mois, c'était définitivement trop long. Mai, juin et juillet était à peine passés. On n'était même pas à la moitié, mais je n'en pouvais déjà plus.

Cette petite brune s'était tellement incrustée dans chaque recoin de ma vie que son absence semblait rendre mes journées vides de sens.

La voir se maquiller le matin me manquait. L'entendre se plaindre de Kate qu'elle adore me manquait. La voir mettre son pyjama me manquait.

Je secouai la tête pour éviter à mes penser de dériver. Mais rien à faire. L'image de Pauline dans sa nuisette blanche, assise sur notre lit, me tendant les bras me hantait.

Je secouai la tête, mais rien à faire.

Elle me saisit par la ceinture et me tira vers elle, faisant lentement glisser mon jeans au sol. Elle passa sa langue sur ses lèvres et me lança un regard coquin.

Je me lèvai d'un coup, faisant sursauter le couple à mes côtés. Ça n'allait pas du tout.

Je sortis à la prochaine station et courus jusqu'à la maison de Sam. Comme si je pouvais la fuir...

Une fois arrivé, Sam n'était pas là. Je fronçai sous la douche froide pour me calmer, mais rien à faire.

Alors même que je frissonnai de froid, elle ne me quitta pas. Son souvenir s'imprimait en moi, comme son regard amoureux et la sensation de sa bouche sur mon sexe.

Sans que je ne puisse me contrôler, ma main s'enroula autour de mon pénis...

Elle le caressait du bout des doigts, soufflant dessus, l'embrassant, le happant entre ses lèvres roses, ...elle n'avait de cesse de le cajoler jusqu'à ce qu'à bout, je jouisse dans sa bouche, que j'éjacule dans mes mains.

Merde.

Je finis rapidement de me laver, encore très troublé de ce qui venait de se passer. Je n'avais pas pour habitude de me masturber. Encore moins en pensant à Pauline...Elle allait finir par me rendre fou.

Je faisais mon possible pour lui sourire et agir comme si cette situation me convenait, mais je n'en pouvais plus.

Je voyais bien qu'elle aussi avait envie de craquer, elle essayait toujours de me toucher, de se blottir contre moi, de m'embrasser encore et encore, mais si je la laissait faire, je ne serais pas capable de respecter ma promesse, notre engagement.

Tenir. Il fallait tenir. Encore quelque mois.

PDV Pauline :

Je relisais le déroulé de la cérémonie, un Stabilo et un crayon à la main. Il y avait encore quelques petites choses que je voulais modifier.

Steve était dans la cuisine, nous préparant du thé.

Après quelques mois douloureux, nous avions trouvé un rythme. Bien sûr, l'ambiance entre nous était toujours électrique et tous ceux qui s'approchaient de nous râlaient à propos de la « tension sexuelle qui nous entourait ».

Mais même s'il me manquait énormément, je m'étais surprise à finir par apprécier ce temps pour moi. Réfléchir à tête reposée au mariage, à la nouvelle vie qui m'attendait m'avait fait beaucoup de bien.

Depuis mon arrivée au SHIELD, j'avais l'impression que tout s'enchainait sans pause, sans me laisser de temps pour moi, mais c'était juste que je ne le prenais pas.

Quoi qu'il en soit, j'étais maintenant beaucoup plus apaisée et sereine vis-à-vis de l'évènement prévu dans trois semaines.

En relisant le contrat de mariage, une grimace étira mes lèvres.

-Steve ?

-Mmm ?

-Tu...tu es sûr pour nos noms ?

Je l'entendis poser quelque chose dans la cuisine et ses pas se diriger vers le salon. Enfin, il apparut, adossé contre le mur.

-Pauline, chérie, on en a déjà parlé et reparlé...je ne veux pas prendre de risque.

-Mais c'est ridicule ! En quoi est-ce que garder mon nom me protégerait ?

-Je veux éviter que des ennemis potentiels fassent le lien avec toi

-Mais Steve ! C''est ridicule ! Qui ne sais pas que nous sommes ensemble ? Je travaille au SHILED, je sais très bien que l'information est connue.

-Mais être marié c'est différent.

Je me retins de pousser un cri de frustration. Dieu qu'il était têtu ! Je ne le convaincrais pas...mais peut-être pouvais-je le persuader...

Je me levai du canapé et vins le prendre dans mes bras. Lui, me regardait sceptique, comme sur ses gardes.

-Tu...tu n'as pas envie que je porte ton nom ?

Je me mordis les lèvres pour m'empêcher de rire quand je vis sa mâchoire se contracter.

Je faisais glisser mes doigts le long de son cou, de ses larges épaules, de sa taille, avant d'arrêter le course sur ses fesses rebondies.

-Tu sais très bien que ce n'est pas ça...

Son souffle était court dans mes cheveux, s'étais fou de voir à quel point nous réagissions si bien l'un à l'autre après autant de temps.

-Ou alors je te fais honte ?

Quand mes mains s'insinuèrent sous son t-shirt, dessinant les formes de son dos, il immobilisa mes coudes.

-Stop. Il nous reste trois semaines, je ne veux pas craquer maintenant. C'est non négociable. Je ne peux pas te donner mon nom. J'ai déjà beaucoup hésité à faire un mariage officiel qui sera dans les registre. Ne m'en demande pas plus...je...je refuse de te mettre en danger.

Je laissai mes bras retomber le long de mon corps. C'était peine perdue. 

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Hé hé !! Un chapitre court, mais que je trouve important.

Pleins de bisous.