la vie que tu n as pas choisie ( Avengers, captain america, Steven Rogers)

Chapitre 24 : un bébé ?

PDV Pauline :

Je pris une dernière inspiration avant de me pencher sur le test. Mon souffle se coupa quand mon regard tomba sur l'unique barre. Encore un échec. Je sentis les larmes me monter aux yeux sans pouvoir rien y faire.

Ça faisait 8 mois que je faisais ce fichu test. Je devrais avoir pris l'habitude des déceptions. Ça faisait 8 putains de mois qu'on essayait désespérément de faire ce bébé. D'agrandir notre famille. De créer un nouvel être à aimer. Certes le docteur nous a prévenu que ça prendrait du temps. Mais quand même.

Huit mois. Huit tentatives. Huit échecs.

Et si nous ne pouvions jamais avoir ce bébé ? Et si finalement Steve était trop différent génétiquement de moi ? Ça ne faisait qu'un an qu'on parlait de bébé. Je l'avais à peine envisagé en sortant avec lui. Mais maintenant que je réalisai que ça ne serait surement pas possible...je me sentais blessée dans mon plus fort intérieur, comme si...comme si une part de moi était brisée.

Plus tard dans l'après-midi, Steve rentra de son entrainement. Son visage était tendu. Il savait qu'aujourd'hui était « le jour du test ». Il m'embrassa rapidement avant de lever ses yeux pleins d'espoir vers moi. Mon cœur se brisa une fois de plus. Lui aussi attendait désespérément ce bébé.

Pour toute, réponse, je fis non de la tête et baissai les yeux. Je l'entendis prendre une grande inspiration avant de sentir qu'il prenait mes mains dans les siennes. Comme à chaque fois, un frisson me parcourt du fait de leur température glaciale.

-Hey...je...pourquoi tu ne m'as pas attendu ?

-Je...je voulais...j'aurais tant voulu t'annoncer une bonne nouvelle...

Une fois de plus, je fondis en larmes, et il me tira contre lui.

-Attends-moi le mois prochain...tu n'as pas à affronter ça toute seule.

-Je sais pas...je sais plus...c'est si dur.

-Je sais. Je suis tellement désolé. Je m'en veux tellement de t'infliger ça...je...suis désolé.

-Je t'aime.

C'est tout ce que je trouvai à lui répondre. Ce n'était pas de sa faute, et pourtant, c'était lui le responsable. Alors je ne pouvais pas juste lui dire que ce n'était pas grave, qu'on avais toute la vie pour avoir un bébé.
La seule chose qui était vraie, c'est le fait que je l'aimais.

-Je...Steve je ne peux plus. C'est trop dur. Si le mois prochain je...si on n'a pas de bébé, je veux arrêter d'essayer. Je vais reprendre une contraception et aller de l'avant.

Il se recula un peu pour croiser mon regard. Je vis les larmes s'accumuler dans le coin de ses yeux. Je savais qu'il ne pleurerait pas devant moi car il pensait que c'est de sa faute et qu'il devait être là pour moi, qu'il n'avait pas le droit d'être triste.

Mais je savais qu'il pleurait seul sous la douche. Je pinçai les lèvres. Cette situation etait devenue trop pesante sur nos vies.

-Le...le médecin nous avez dit 10 mois. Ça nous laisse encore deux chances. S'il te plait. Juste deux mois. Après, si tu ne veux pas revoir le docteur, on fera comme tu voudras. Mais je t'en prie, laisse-nous encore deux mois.

Je vis le désespoir dans ses yeux. Je comprenais qu'il ne voulait pas être la cause de cette impasse, qu'il pensait peser assez sur notre vie de couple dans y rajouter son incompatibilité génétique, mais était-ce une raison pour tout lui passer ? Pour prendre le risque d'être brisée encore et encore ?

-Amour je t'en prie. Laisse-nous encore du temps.

***

Alors nous avions attendu. Nous avions une fois de plus calculer mon cycle de règles, déterminer le jour d'ovulation et pris grand soins de faire beaucoup l'amour trois jours avant et trois jours après.