Heaven war (Tome 1 & 2)

Partie 2: Emotion forte

Partie 2

HAYLEY

Mon cerveau se met en pause pendant quelques secondes.

J'ai soudain peur d'avoir mal compris. Après tout, comment ne pas douter de cette proposition ?

-Vous pouvez répéter ? je leur demande choquée.

- On peut aller chercher tes parents en Enfer, aujourd'hui.

Asmodée a pris la parole, me regardant droit dans les yeux.

- Mais...

Je m'arrête, complètement perdue.

-Comment ? j'arrive juste à demander.

Un petit sourire se forme sur leurs visages, visiblement contents de détenir une information que je n'ai pas.

- Autant tout te raconter depuis que nous sommes sortis de la classe, dit Asmodée.

ASMODÉE

La colère.

C'est surement l'émotion la plus récurrente chez moi.

Et là, elle est plutôt élevée face au tueur d'Hayley. En quoi ce petit humain de rien du tout s'est cru permis d'ôter la vie de quelqu'un ?

Les mains me démangent, et j'ai l'impression que le seul moyen d'arrêter, c'est de lui envoyer en pleine tête.

Au moins, le fait qu'il soit devant nous m'a permis de parler et de créer une petite complicité avec Alec.

Parce que, sans me le cacher, je n'ai pas l'impression qu'il m'apprécie énormément.

Surement parce qu'il est un peu -voir beaucoup- jaloux.

Les hommes... Tous possessifs de nos jours !

Bon, je ne peux pas vraiment le blâmer.

Être un démon ne change rien au fait qu'il ne faut pas toucher aux personnes proches de moi.

En sortant de la classe, Hayley reste silencieuse. Alec et moi nous jetons des regards, comme pour savoir si on doit intervenir ou pas.

Nous restons en arrière, la laissant avancer vers ses amis. C'est alors que je vois comme une onde d'énergie autour d'elle.

Je n'ai jamais vu ça.

En même temps, je n'ai jamais vu un humain revenir à la vie grâce à un Archange.

Nous partons, et une théorie se forme dans ma tête.

Les êtres célestes, comme les démoniaques, ont un ressenti différent de certaines émotions. Elles peuvent parfois être beaucoup plus fortes, ou alors moindres.

Je n'imagine même pas le chamboulement que ça a dû être d'avoir son tueur à côté d'elle, et ça quatre heures d'affilée.

-Vous ne voulez vraiment pas qu'on aille la voir ? redemande Eliza.

- Non, je réponds. Même si j'adorerais l'aider autant que vous, je sens que ce n'est pas un hasard tout ça.

Et en général, je me trompe très rarement.

Elle fait un signe de tête, que je n'arrive pas à discerner comme un oui ou un non. Un peu des deux, je présume.

Arrivés dans le champ, nous nous arrêtons. Hayley s'avance, comme dans un état second, et ses vêtements se changent en une robe blanche au moment où elle s'apprête à s'allonger dans l'herbe.

Je souris de toutes mes dents, heureux d'avoir eu raison.

C'est au moment où elle ferme les yeux qu'une sphère lumineuse blanche s'avance vers nous.