Chapitre 19~

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Je reste horrifié devant la porte, incapable de détourner le regard de cette horrible scène. L'air chaud me coupe la respiration. Des centaines de gens, des immeubles et toutes les choses à l'extérieur sont entrain de brûler. La population hurle de douleur sous les flammes. Les larmes coulent toutes seules.

-Non. Chuchoté-je.

Toutes les personnes à l'intérieur sont choquées. Certains pleurent, d'autres crient.

-Il faut descendre au sous-sol! Hurle quelqu'un.

Tout le monde se rue vers les garages.

-Aller Kaya, il faut y aller! Insiste Thomas.

J'arrive enfin à détourner le regard et me mets à courir. La foule s'agite. On me bouscule dans les escaliers, mais je parviens à me relever. J'avais complètement oublié ma blessure, mais maintenant que je viens de retomber dessus, la douleur jaillit à nouveau. Une fois dans les sous-sols, je m'installe dans un coin. Il fait encore frais, mais je doute que cela dure longtemps. Simon, Rena, Will et Thomas viennent s'asseoir, exténués, à côté de moi.

-Vous êtes conscient qu'on ne pourra pas rester indéfiniment? Demande Will.

-Je sais. Dit Rena. Mais pour le moment, on a pas le choix.

Les garages sont fissurés et plusieurs sont démolis à cause des séismes. Nous sommes dans le noir le plus complet, mais arrivons tout de même à nous éclairer grâce à des lampes torches qu'on nous a distribuées. Tout le monde est calme, choqué et sûrement perdu. Toutes ces personnes entrain de mourir à l'extérieur, ces enfants entrain d'agoniser sous les flammes.
Oh non, je n'aurais jamais dû partir de chez moi. Je me mets à paniquer. Je ne peux pas rentrer maintenant, si je sors, je meurs. Un pompier me coupe de mes pensées.

-Mesdames et Messieurs, un peu d'attention s'il vous plaît. Des éruptions solaires viennent d'avoir lieu, c'était complètement inattendu. Et le pire, c'est qu'elles n'ont pas lieu qu'en Californie. Mais dans le monde entier.

Tout le monde se met à paniquer.

-S'il vous plaît! Crie-t-il. Nous vous demandons de rester là jusqu'à nouvel ordre. Des boissons, de la nourriture, des couvertures et tout autres choses vous seront distribués. Merci de votre attention.

Tellement de personnes doivent être en train de mourir brûler. Je me mets à pleurer. Thomas me prend dans ses bras. Tout le monde est sous le choc.

-Qu'est-ce qu'on va faire après? Demande Simon.

-J'en sais trop rien. Dit Will.

-Une chose est sur, on reste tous ensemble. Dit Thomas.

Tout le monde semble d'accord. Je finis par m'endormir, épuisée.
Quelques heures plus tard, je me réveille à cause de l'agitation générale. Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi, mais j'ai l'impression que les événements datent d'il y a trois secondes.

-Qu'est-ce qu'il se passe? Demandé-je endormie.

-On peut sortir. Dit Will.

Je me réveille beaucoup mieux tout à coup. Je rejoins rapidement les autres. Au moment où je passe la porte d'entrée, un air chaud me fouette le corps entier. Tout est brûlé. Les bâtiments sont en feu, et la pluspart complètement détruits. L'herbe et noire, et le ciel est jaune. Je suis impressionné par l'ampleur qu'à prit les choses, c'est complètement dingue. Je m'éclipse du groupe de "survivants" avec mes amis, et nous marchons maintenant en direction de chez moi. J'espère que ma mère aura eu l'intelligence de descendre dans la cave.

-On pourra rester chez moi si tout va bien. Dis-je.

Au bout de cinq minutes, nous arrivons. L'herbe est noire elle aussi, le toit est calciné, et la porte défoncée. J'entre dans la maison. Tout est cassé et au sol.

-Maman? Crié-je.

Je vais à la cuisine, dans le salon, partout. Il n'y a personne.

-Mac? Crié-je, en pleure.

Je descends rapidement à la cave, mais aucune trace de vie.

-Non.

Je tombe au sol, et pleure. Thomas arrive et me prend dans ses bras.

-Intelligents comme ils sont, ils ont dû aller à un endroit où ils seraient sain et sauf, tu ne dois pas t'inquiéter pour eux. Ils font qu'on y aille nous aussi, Kaya, on peut pas rester ici, la maison risque d'exploser.

J'acquiesce et essuie mes larmes. Je remonte.

-Il faut qu'on fasse des sacs, avec tout ce qu'on peut emmener, d'accord? Dis-je.

Tout le monde est d'accord. Je prends cinq sacs à dis dans le placard de la buanderie, et en donne à chacun d'entre eux. Je vais au frigo et prends absolument toute les boissons disponibles, et les partage dans chaque sac. Je prends ensuite toute sorte de nourriture : biscuits, conserves... Et les partage une nouvelle fois. Je prends des mouchoirs, des habits de rechange, des lampes torches, des briquets et un tas d'autres trucs qui pourraient nous être utile.

-Thomas, viens avec moi en haut je vais me nettoyer le visage tu vas m'aider à porter des trucs.

Il acquiesce.

-Pas de conneries là-haut. Dit Simon.

Je ris et monte, suivie de Thomas.

-Va dans ma salle de bain, je vais juste prendre des t.shirt, toi prend des pansements et pleins de trucs du genre

Il entre dans la salle de bain relié directement à ma chambre. J'ouvre le tiroir et en sort quatre t.shirt simple. Je les mets dans mon sac.
Soudainement, une secousse me propulse au sol. Il y a quelques vibrations mais je peux tenir debout. Me voilà au milieu de la pièce, ne sachant pas quoi faire. Et là, je réalise. C'est exactement comme dans mon rêve, mais avec les meubles. Je panique. Je me dirige vers la porte de la salle de bain. Quelqu'un crie derrière, c'est Thomas, et il m'appelle. La porte s'est verrouillée et je n'arrive pas à l'ouvrir. Les secousses comment à être de plus en plus forte.

-À l'aide! Hurlé-je.

Tout le monde arrive en courant.

-Thomas est à l'intérieur, la porte est coincée!

Will et Simon paniquent. Ils m'aident à enfoncer la porte, et au bout de trois tentatives, elle s'écrase au sol.
Thomas court jusqu'à nous et nous prend dans ses bras. Mais les secousses reprennent de plus belle, et nous propulses tous au sol.

-Sous le bureau! Crié-je.

Simon, Rena et Will s'assoient sous le bureau, et Thomas et moi sous la coiffeuse. Je me tape plusieurs fois la tête contre le meuble. Thomas me serre la main. Quelques minutes plus tard, tout est terminé. Je commence à être habitué. Nous sortons rapidement de la maison.

-On y va.

-On va où? Demande Rena, perplexe.

-J'en sais trop rien, dis-je, il doit y avoir un endroit souterrain qui sois assez frais pour qu'on y reste, comme genre un garage sous trois nivaux.

-Le centre commercial? Propose Simon.

-Génial! C'est à combien de kilomètres d'ici? Dis-je.

-Environ dix kilomètres.

-Bon, ça va. Alors c'est parti!

Je sors, suivie de mes amis et commence à marcher. Personne ne parle.

-Vous pensez qu'on va s'en sortir? Demandé-je, inquiète.

-On va s'en sortir. Y'a aucune raison qu'on ne s'en sortent pas, à partir du moment où on est tous ensemble. Dit Simon.

Je souris.

-Y'a vraiment un espoir que ça marche? Dit Rena.

-Tant qu'il y aura de l'espoir, je te jure que j'abandonnerai pas, je lâcherai pas. On va tous s'en sortir, je te le promets. Dit Thomas.

Unexpected (Le Labyrinthe) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant