Chapitre 28~

250 21 8
                                    

Nous voilà arrivés à destination. Je n'en pouvais plus. Presque deux jours de marche, c'est carrément épuisant. Nous entrons dans la ville, et découvrons les lieux. Les rues sont désertes. L'endroit devait autrefois être magnifique. Les bâtiments qui devaient être si lumineux sont désormais sombre et à moitié détruit. On se croirait réellement dans un film d'horreur. Les routes sont fissurées de partout, les bâtiments semblent vouloir s'écrouler au moindre bruit et toutes sortes de choses continuent de brûler sous la chaleur écrasante. Pour l'instant, aucun de signe de ce que je crains le plus : des corps. Nous continuons de marcher en examinant chaque détail de chaque route. Nous sommes bientôt au centre quand une horrible odeur de viande pourrie qui aurait baigné dans le sang pendant des mois, mélangé à une odeur de plastique brûlé. Je me met à toussoter et tourne instinctivement les talons. C'est débile, ça n'enlèvera pas l'odeur, mais au moins elle ne vient plus fouetter mon visage.

-Oh putain. Hurle Simon.

-On peut pas avancer avec cette odeur! Dit Rena.

-On s'y habituera. Dit Thomas.

-Mais t'es taré toi? T'es les narines bouchées ou ça se passe comment? Dis-je.

Il roule des yeux et avance. Simon, Will et Rena me regarde comme pour demander "On fait quoi?". Je soupire et avance en traînant les pieds derrière Thomas. Nous avons tous remonté nos t.shirts sur nos nez avant de couvrir légèrement l'odeur.

-Quelqu'un peut me dire c'est quoi cette merde? Demande Rena.

-La mort. Dis-je avant de reprendre, la mort, Rena.

Elle semble sur le point de vomir les biscuits qu'elle a mangés tout à l'heure.

-On devrait s'arrêter avant de tomber sur un tas de cadavres en décomposition bouffé par des rats couvert de merde.

-Merci pour ces jolies précisions, Kaya. Réponds Will.

Rena s'écarte sur le côté et rend le contenu de son estomac sur le sol. S'il y a bien une chose plus dégueulasse qu'un tas de cadavres c'est le vomi. Je n'ai jamais pu supporter cela. Je me tourne donc dans l'autre directionnel grimaçant.

-Ça va bébé? Demande Will.

Il l'a appelé bébé. C'est mignon. Elle s'essuie la bouche et acquiesce.

-Alors? Vous continuez ou on s'arrête?

-C'est vrai que je vois pas vraiment l'utilité de continuer... Souffle Simon.

-Les magasins ont dû être vidés et revidés. Dit Will.

-Si vous cherchez des survivants, ils ne seront certainement pas au centre les gars. Dit une voix qui m'est inconnue.

Je suis prise de panique et me retourne afin de voir à qui nous avons à faire.

-Oh faites pas cette tête, vous avez jamais quelqu'un d'autre que votre petit groupe ou quoi? Dit une femme.

Elle est jeune. Je dirais dans la vingtaine, mais pas plus de vingt-cinq. Ses cheveux gras et blond tombent sur ses épaules. Elle a un visage plutôt fin, et des yeux marron.

-Moi c'est Pipper. Dit-elle.

Nous nous lançons des regard perplexe. Elle compte nous voler comme l'homme que nous avions rencontrés au paravant? Je n'en sais rien. Le silence prend place et en devient gênant.

-Génial, un club de sourd-muet. Je vais pas vous bouffer, pas la peine d'avaler vos langues.

-T'es toute seule? Demandé-je.

Thomas me fait des yeux ronds. Je hausse les épaules comme pour dire "quoi? J'ai rien fait de mal."

-Ouais, carrément. J'ai pas bougé d'ici depuis les boules de feu. Quelle merde.

Unexpected (Le Labyrinthe) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant