Chapitre 31~

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-Vas-y, souffle!

Malcolm me regarde, impatient, et inspire un grand coup avant de souffler sur les huit bougies disposées sur son gâteau d'anniversaire. Tout le monde se met à applaudir, et moi la première.

-Tu veux ton cadeau? Demandé-je.

-Bien sûr que je le veux! Dit-il, fou de joie.

Je ris, et attrape le gros paquet en dessous de la table. Je lui tends, sous ses yeux ébahis devant la taille du cadeau. Il l'attrape brusquement et déchire le papier, découvrant une grande boîte en carton. Il me regarde surpris, et l'ouvre. Il en sort la toute nouvelle voiture télécommandée, qu'on peut diriger depuis un bracelet avec la voix -je n'ai pas tout à fait compris le fonctionnement de ce truc-. Il en sort également cinq bandes dessinées, et la casquette "trop top" qu'il désirait tant. Il lève les yeux, et nous regarde émerveillé, avant de nous sauter dans les bras.
Je me réveille en sursaut, et m'assieds un moment sur le lit, malgré la douleur qui me lance dans le bas du dos. Je repose ma tête entre mes bras, et repense à ce rêve que je faisais si souvent à l'hôpital. Il m'a en quelque sorte guidé, et quand j'y repense, j'en ai des frissons. Si j'étais assez intelligente, j'aurais pu deviner ce qui allait se passer. Enfin, peut-être pas.

-Ça va? Demande Thomas, à moitié endormi.

-Oui, oui. Répondis-je brièvement.

Disons qu'il a l'habitude.

-Un cauchemar, pas vrai?

J'hoche la tête. Thomas me prend dans ses bras afin de me calmer un peu.

-On va pas pouvoir rester là définitivement, tu le sais, ça?

-J'y ai jamais vraiment réfléchi. M'avoue-t-il.

Je me redresse brusquement.

-Attends, tu te moques de moi là?

Il me regarde d'un air interrogateur.

-Merde Thomas j'ai failli être tué par un de ses "fondus", et tu me dis que tu n'as jamais vraiment pensé à partir d'ici?!

Il baisse les yeux. Je soupire et me rallonges dans le lit, consciente d'avoir abusé. Je me tourne dis à lui et ferme les yeux. Je sens son bras venir se glisser autour de ma taille.

-Excuse-moi... Chuchote-t-il.

-C'est pas des excuses qu'il faut Thomas, c'est des actes. Les mots ne servent plus à rien, plus aujourd'hui.

Il ne dit rien, et reste là à m'élancer jusqu'à ce qu'il s'endorme. Je continue de réfléchir, partir ou ne pas partir?

Le lendemain, le sur lendemain et le reste de la semaine se sont passés dans le plus grand calme. L'impression d'être seul au monde va finir par nous consumer. Cette nuit j'ai rêvé, une fois de plus, de Malcolm. C'est de plus en plus dur. Je sais très bien qu'ils sont mort, maman et lui. C'est évident, ils ne sont tous les deux pas endurant, et ils sont surtout peu. Tout espoir de les revoir en vie s'atténue peu à peu. Vivement que je meurs, vraiment. J'essaye de ne plus trop y penser et rejoins les autres dans le salon. Ce que j'aimerais aussi? Prendre une douche, mon Dieu. Je suis en train de me dire que je dois sentir vraiment mauvais, comme nous tous enfaite. Je les trouve tous assis autour de la table basse, je viens m'asseoir entre Rena et Simon quand ils s'arrêtèrent de parler.

-Quelqu'un est mort? Dis-je sur le ton de la plaisanterie.

Ils n'ont pas l'air de rire, oups.

-Super ambiance, dites-moi.

-On envisage de partir. Dit Pipper.

Mon visage, ainsi que tout mon corps se figèrent. Je ne sais plus si, finalement, partir serait une bonne solution. Certes nous sommes exposés chaque jour, chaque heure, chaque minute à ces... Créatures, mais ne nous le serions pas plus à l'extérieur? Tout un tas de questions fusent dans ma tête.

-Je suis vraiment pas pour. Ajoute Will.

-On en a déjà parlé. Dit Pipper à son tour.

-Et vous attendez que je m'endorme pour en parler?

Personne ne dit plus rien.

-Super, merci. Dis-je avant de me lever et de retourner dans la chambre.

Je m'assois au coin du lit afin de réfléchir un peu, mais impossible d'organiser mes pensées, je suis totalement perdue entre réalité, invention et éventualité.
Rena finit par entrer dans la chambre. Elle prend place à côté de moi, et me regarde fixement.

-Quoi? Demandé-je.

-Tu sais qu'on peut pas rester là.

-Ah, par-ce que toi aussi tu penses qu'on serait plus à l'abri en plein milieu d'une route, à marcher nuit et jours sans savoir où l'on va?

Elle baisse la tête. Et toc.

-Mais ici...

-Mais ici on a un toit, Rena. Ici on a des lits, à boire, un canapé, à manger,  on a tout ici. Et dis moi, Rena, dehors? Qu'est-ce qu'on a dehors? Dis-je en essayant de rester le plus calme possible.

-Tu as raison.

Je souris, et la prends dans mes bras.

-Quelle merde. Ajouté-je.

Nous entendons des rires qui proviennent du salon.

-On les rejoint?

J'acquiesce avant de quitter la pièce.

Ils tournent tous la tête dans notre direction et sourient.

-Qu'est ce qui vous faisait rire? Demande Thomas, le sourire aux lèvres.

J'échange un regarde d'abord interrogateur avec Rena, puis un regard inquiet.

-C'était pas nous.

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Désolée pour ce chapitre assez court, je promets de me rattraper dans le chapitre suivant! En espérant que ma fiction vous plaise toujours, n'hésitez pas à me donner des conseils pour m'améliorer ou tout simplement des avis, ça fait toujours plaisir!
Merci beaucoup!

Unexpected (Le Labyrinthe) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant