Épilogue

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Marla Richardson


Bip.

— Mesdames et messieurs, l'enregistrement qui va suivre est un extrait de l'audition de la Capitaine Marla Richardson, datant du trois octobre de cette année, annonça le vieux juge.

Marla serrait nerveusement ses mains, le cœur battant. Elle ne gardait pas un bon souvenir de cet entretien. En réalité, elle ne gardait un bon souvenir de rien au sujet de cette affaire. On lui avait assez rappelé qu'elle avait fauté.

Le juge appuya sur un bouton et un grésillement désagréable retentit dans la pièce.

— Veuillez décliner votre identité.

Au souvenir de cette voix, Marla tressaillit.

— Marla Richardson.

— Votre identité complète, insista-t-il.

— Je suis la Capitaine Marla Paula Richardson, rattachée à la première unité des forces de police de l'État fédéré d'Oklahoma.

— Bien. Il est mentionné dans votre dossier que vous vous êtes retrouvé confiée l'affaire Robert Jones-Violet Wallshire, vous confirmez ?

— Oui monsieur, sur ordre de la procureure générale, madame Katherine Cooper.

— Et dans le cadre de cette affaire, reconnaissez-vous avoir fait usage de votre arme à feu sur la suspecte, madame Violet Wallshire ?

— Oui monsieur.

— Aviez-vous connaissance que la suspecte n'était pas armée et ne représentait pas une menace directe envers les membres des forces de l'ordre présents lors de l'intervention ?

— ...

— Capitaine Richardson, avez-vous entendu la question ? Saviez-vous oui ou non, que la suspecte...

— Je le savais, monsieur.

— Des rescapés affirment que vous avez procédé aux sommations réglementaires et aux rappels à la loi, comme il est d'usage dans ce genre de situation.

— J'ai suivi le protocole.

— Votre tir avait-il pour but de neutraliser la suspecte ?

— Simplement de la blesser afin de l'empêcher de fuir. Cet avion ne devait pas décoller où ils nous auraient échappés.

— Vous faites référence à la suspecte et à l'homme qui l'accompagnait, lequel serait peut-être complice bien que son nom ne figure pas dans le dossier... Soit, reprenons : selon vos dires, l'avion allait décoller si vous ne tiriez pas, or nous savons l'un comme l'autre qu'il l'a tout de même fait. J'imagine qu'il est inutile de vous en rappeler les conséquences...

— Je... J'ai fait ce que j'avais à faire, monsieur. Comme on me l'a appris.

— Poursuivez.

— Eh bien, on m'a enseigné à me servir de mon arme lorsque c'était nécessaire. D'ailleurs, les premières enquêtes sur le lieu d'intervention et les témoignages ont tous révélés que j'avais réagi dans un cadre légal.

— En effet, il m'apparaissait néanmoins important que vous nous expliquiez à nouveau votre version des faits. Ce qui me mène à vous poser la question qui a motivé cet entretien et à laquelle vous avez plus d'une fois refusé de répondre.

— Je...

— Capitaine, si vous voulez qu'on continue de vous appeler ainsi, répondez simplement : où étiez-vous au moment du crash ?

FIRES DIE TOOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant