Chapitre 11: Mon étoile

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— Tu... Violet, c'est une décision importante. Il faut que tu sois certaine. Je ne veux pas que tu puisses le regretter.

Nadir était en boucle depuis une bonne dizaine de minutes.

— Ne me fais pas la morale, je ne suis plus une enfant. Si tu n'en as pas envie, tu n'as qu'à le dire. Je ne le prendrais pas mal.

Il s'arrêta brusquement. Nous remontions le sentier qui entourait le lac. J'ignorais totalement s'il menait à l'entrée par laquelle nous étions arrivé ou si Nadir l'avait choisi uniquement dans le but de me faire subir un interrogatoire prolongé.

— C'est plus compliqué que ça, tu...

— Non, ça ne l'est pas, le coupais-je. Soit tu en as envie, soit pas.

Il se tenait à une distance raisonnable, presque trop. La possibilité de l'avoir fait fuir, d'une manière ou d'une autre, me comprimait la poitrine. J'avais peur d'avoir tout gâché.

— Je le veux.

Sa voix était sombre. J'allais répondre mais il me devança.

— Et je ne veux pas que tu en doutes.

Je souris timidement, rassurée, le cœur réchauffé.

— Bien, soufflais-je.

Il se rapprocha de moi jusqu'à venir poser ses mains sur mes joues.

— Bien, répéta-t-il.

— Alors on va le faire ?

— Si tu es sûre que c'est ce que tu veux.

— Il faut que tu le veuilles aussi.

— Je croyais t'avoir dit de ne pas en douter.

— Il se pourrait que j'ai la mémoire courte, monsieur el Zahar...

Il colla son front contre le mien et je passais mes bras autour de sa nuque. Nous avions la chance d'être dans un endroit tranquille.

— T'ai-je déjà dit à quel point tu me rends fou ?

— Peut-être bien une fois ou deux. Au final, c'est peut-être toi qui a le plus de problèmes de mémoire ? J'aurais dû m'en douter avec l'âge...

Il ne leva même pas les yeux au ciel, son regard fermement ancré dans le mien. Néanmoins, je l'aperçus esquisser un sourire. Je me mordis la lèvre inférieure et il passa son pouce dessus.

— Ne l'abime pas, elle est parfaite.

— Ne me donne pas d'ordre.

— Tu es...

— Encore plus géniale que Batman ?

Il rit.

— J'allais dire insupportable ou têtue. Mais maintenant je dirais que tu es mille fois plus géniale que Batman. Un trillion de fois plus.

— Tu dis ça parce que tu n'as pas vu les films.

— Non, je dis ça parce que je te connais.

Pas de sentiments, Violet. Pas d'attache. Tout ça est éphémère. Tout ça ne doit être qu'éphémère.

— Est-ce que je peux te demander pourquoi tu ne l'as pas fait plus tôt ? Non pas que ça soit un problème, mais je préfèrerais savoir s'il y a une raison particulière.

— C'est que... C'est la première fois de ma vie que je ressens de l'attirance physique pour quelqu'un et... Enfin, j'ai confiance en toi.

La pulpe de son pouce caressait ma joue colorée. Il tentait de ne pas montrer l'effet que mes paroles pouvaient avoir sur lui, mais ses yeux le trahissaient. Ils brillaient d'une lueur nouvelle.

FIRES DIE TOOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant