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Vendredi 13 septembre 2013
Une semaine s'était écoulée. J'ai pris un deuxième rendez-vous avec la psy et on a parlé du déménagement et des changements que ça impliquait pour moi. Selon elle, j'aurai des difficultés à accepter le changement parce que ça m'est inconnu et que ça m'oblige à changer mes habitudes. Et avec mon...vécu, la stabilité et les "routines" que je peux adopter sont un moyen de confort pour mon cerveau qui servirait à me rassurer.
J'y ai pas mal repensé et je me rends compte qu'elle a raison. J'aime pas le changement et c'est difficile pour moi de l'accepter et de m'y habituer. Ça fait augmenter mon anxiété car mon cerveau voit ça comme un danger potentiel.
Aussi, j'ai pas réussi à me contenir très longtemps face à elle quand je la voyait noter des trucs dans son carnet. Je lui ai dit de me dire directement les choses au lieu de les cacher sur papier. Elle m'a alors dit que j'étais très impulsif et que je me laissais totalement déborder par mes émotions à cause de les avoir refoulés toute mon enfance.
Ce qui expliquerait pourquoi j'arrive pas à me contrôler la plupart du temps ou le fait que je m'énerve pour un rien des fois.
Depuis une semaine, je passe mon temps à m'occuper de Max comme ma mère passe son temps à travailler et quand elle est à la maison, elle me demande de presque tout faire. Comme elle n'était pas capable de gérer les choses, j'ai dû repousser ma rentrée au lycée de deux semaines.
Juste avant que je parte pour mon troisième rendez-vous avec la psy que j'ai décidé de finalement revoir, je me suis encore pris la tête avec elle.
- Tu te débrouilles pour rentrer à l'heure cette fois-ci s'il te plaît? m'avait-elle demandé.
- Parce que t'as encore besoin de moi pour faire quelque chose? Répondis-je, déjà agacé.
- Tu sais qu'il faut que tu t'occupes de ton frère. Et j'ai besoin de toi pour aller faire les courses et chercher mes médicaments à la pharmacie.
- Mais j'y suis déjà allé la semaine dernière !
- Rue s'il te plaît. Affirme-elle d'un ton autoritaire comme pour m'ordonner d'arrêter de protester.
- Putain mais tu peux pas faire quelque chose pour une fois? C'est toujours à moi de tout faire!
- Ne me parle pas sur ce ton!
- Je suis d'accord qu'on a vécu l'enfer pendant des années et j'ai essayé de t'aider du mieux que je le pouvais pour que tu ailles mieux quitte à me bousiller moi-même mais là faut que tu te reprenne Maman parce que je peux pas passer mon temps à prendre ta place.
- Je ne t'ai jamais demandé de prendre ma place!
- Et pourtant c'est ce que je fais. Max ne passe presque pas de temps avec toi parce que quand t'es à la maison, tu n'es pas avec nous! Et tu ne veux même pas faire d'efforts pour reprendre ton rôle.
- Donc je suis la méchante. Je suis une mauvaise mère c'est ça?
- Il ne s'agit pas de ça. Laisse tomber...
Je me détourne finalement d'elle, abandonnant le combat. Pourtant, j'étais tellement énervé contre elle. Je lui en voulait tellement! Juste avant mon rendez-vous, j'étais quand même aller chercher ses médicaments à la pharmacie et j'avais enfoui les boîtes dans les poches de mon manteau pour les ranger.
En rentrant dans le cabinet, j'explosais presque, lâchant tout d'un coup.
- Je vais finir par péter les plombs!
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DAMAGED
RomanceLorsque la noirceur nous entoure trop longtemps, on finit par s'y perdre. La vie est loin d'être facile pour Rue. Ses traumatismes le hantant jour et nuit, il se doit d'aller de l'avant et de faire face à sa nouvelle vie dans une petite ville où il...