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J'arrive à mon cour de pratique de l'écrit avec un peux de retard suite à ma petite discussion de tantôt. La salle n'est pas pleine et pour une fois ce n'est pas un amphi, c'est une classe normale, c'est tellement mieux, l'atmosphère y est tellement agréable.
« Bonjour. Vous êtes la nouvelle new-yorkaise c'est ça ? Amy Clark il me semble ? Détromper moi si il le faut.
- Non c'est exact.
- Alors bienvenue dans l'Université Pierre Carmon Mlle Clark. Je suis monsieur Dinavo, professeur de pratique de l'écriture.
- Merci monsieur Dinavo. »
Ma première impression est plutôt positive surtout qu'il ne faut pas se le cacher, il est pas mal du tout. Barbe, chemise blanche rentrée dans un pantalon bleu marine ainsi qu'une cravate. Mr Dinavo dépasse largement tout mes anciens professeurs réunis, et de loin. Près du tableau une brune me fait signe. Je plisse les yeux pour la reconnaitre. Clara. Je m'installe à ses côtés.
« Ça a été avec Vrina ?
- Qui ça ?
- La prof de religion de l'Égypte.
- Ahhh. Oui mais bon, elle est pas très commode.
- Ça c'est sur.
- Bon les filles je sais bien que c'est dans votre nature mais les bavardages c'est pas ici.
On ricane toute les deux un court moment avant de porter notre attention sur le professeur, enfin sur son cour bien-sûr.
- L'exercice que je vous propose aujourd'hui est simple, il suffit de me raconter dans un grand paragraphe, écrit en langage soutenu n'est-ce pas Adam, vos projets pour plus tard.
- C'est à dire ? Demande un élève.
- On va faire quelques exemples à l'oral. Amy que veut tu faire plus tard ?
- Ce que je veux faire moi ? Aucunes idées. Mes parents avaient remarqué que ma moyenne en histoire-géographie au collège était très bonne alors ils se sont dit que je serais certainement une bonne professeur d'histoire.
Si je pouvais réellement choisir mon orientation moi même je serais une artiste peut importe le domaine mais je garde cette pensée enfui bien loin dans ma tête.
- Il faudra en discuter. Je vais vous arranger un rendez-vous avec la conseillère.
Oh non pas ça. Les conseillères ne veulent pas m'aider a choisir mais elles veulent que je fasse ce qu'elle semble bien pour elle, pas pour moi. Comme mes parents ... Ça change rien enfaite.
- Un autre exemple maintenant... Harry et toi alors ?
Lorsque j'entends ce prénom je lève les yeux pour regarder les personnes présentent ici, ce que j'aurais du faire avant. Le livreur de pizzas, Harry Styles est bel et bien là. Je souris.
- Tout ce qui me sera proposé grâce à ces études. Je ne suis pas fixé mais je prendrais le premier travail qui se présentera à moi.
Ça voix est roque. Lorsqu'il me remarque il me fait un sourire en coin laissant apercevoir ses fossettes que je ne cesserai jamais d'admirer.
- Eh bien personne ne connait son orientation ici ? Ça va être compliqué. On va modifier l'exercice. La même chose sauf que vous me raconterai votre rentrée au collège ou au lycée. Pas besoin d'exemple je pense que tout le monde a compris. »
Le cour se termine assez vite entre fous rires et petits regards c'est normal. Ce prof est super. Il sait faire cour et rire en même temps. Je jurerais qu'il a fait des yeux doux à Clara mais elle maintient que c'est faux et qu'il regardait derrière. Je me dirige grâce à mon plan vers le couloir qui mène au casier qu'on m'a attribué. Numéro 22. Il est immonde. Tout les autres sont personnalisés tandis que le mien est toujours vert, mais d'un vert hideux. Je m'occuperai de sa déco plus tard. Je range mes livres et au même moment je sens une présence à côté de moi. Ce n'est que mon voisin de casier. Il percute mon casier qui claque violemment sur ma main.
« AHHHHHHHHHH ! J'ai mal, j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal.
Je saute sur moi même en tenant ma main droite de la main gauche. Avant de poser ma tête contre mon casier.
-Bordel crétin vas ! Tu m'a fais super mal ! Tu a vue ma main ? Elle est bleue quoi.
- C'est de ta faute ton casier était grand ouvert j'arrivais plus à atteindre le mien.
- Et tu étais obligé de le claquer comme ça ?
- Bah ouais j'le répète c'est ta faute. Enlève ta tête de là on dirait une clocharde.
Je me redresse pour lui présenter mon majeur sauf que deux problèmes se présentent à moi Premièrement, j'ai mal. Deuxièmement, c'est Louis l'enfoiré qui a fait virer ma main au bleu. -Quand j'ai mal ou que je suis énervée j'ai tendance à devenir vulgaire c'est assez embêtant. À cause de la douleur je n'ai même pas reconnu sa voix. Son sourire moqueur se transforme en une expression d'inquiétude.
- Merde ! Je savais pas que c'était toi. J'ai pas fais gaffe à tes habits ce matin et tu a hurlé si fort que j'ai pas reconnu ta voix. Montre moi les dégâts.
Je lui fait constater à quel point il m'a arrangé. Je me sens débile de m'être énervée sur lui comme ça. - C'est grave. On va chez l'infirmière.
- À part me donner un doliprane elle changera rien et j'ai fini les cours autant rentrer directement.
- Déjà après quelques heures de cours ? Heuuu bref on s'en fou c'est pas ça le plus important.
Il me prend par la main, la mauvaise bien-sûr, et je pousse un petit cri de douleur. Il s'excuse aussitôt et me prend par l'autre main. Il double tout les étudiants, qui attendent sans doute depuis des heures, sans problèmes.
- Je suis désolée mais je ne vous permet pas de dépasser allez attendre comme tout le monde.
- Vous rigolez ? Elle a quoi elle ? Elle s'est cassé un ongle ? Et lui à certainement des vertiges pour rater les cours, c'est tellement connus ça. Mais là c'est important vous comprenez ? Alors faite votre putain de boulot et arranger sa main qui ressemble à rien ok ?
Bon je te rapelle quand même que c'est ta faute si elle ressemble à ça. L'infirmière est bouche-bée, les élèves aussi, et sans oublier moi. J'aimerais disparaître maintenant. Elle ne bouge toujours pas tandis que Louis fulmine de l'intérieur. Elle cherche sans doute quelques choses à répondre.
- OHH ! TU TE RÉVEILLE ? Ouais écoute Amy on va aller chez moi ma mère n'est peut-être pas infirmière, mais si cette morue l'est ma mère l'est largement plus. »
Je le laisse me diriger sans rien dire, tel une soumise. Il n'y a même pas une heure il ne m'adressé même pas un seul regard et voilà qu'il vient à ma rescousse. Ce gars est un mystère à lui tout seul. Il me jette pratiquement dans sa voiture mais tout de même en faisant attention à ma main, il m'attache - c'est pour vous dire qu'il va loin sérieusement - puis prend le volant et démarre à vive allure. En sortant du campus il manque de rentrée dans voiture et laisse échappé un « Putain ! Apprend à conduire connard. ». Je ris intérieurement face à son vocabulaire, quoi que, je ne suis pas mieux une fois seule. On arrive devant chez Louis. Je remarque une camionnette noire garée devant chez moi. Pourquoi je suis aussi curieuse ? J'ai envie de sortir de la voiture et d'aller voir ce qu'il se trame là bas. Je n'ai pas oublié le coup de fil nocturne. J'ai à peine le temps de dire ouf que Louis ouvre ma portière, me détache et me traîne jusqu'à chez lui.
« MAMAN !
Mais pourquoi il hurle ? Je vais pas mourir c'est bon.
- Louis ? Qu'est-ce qui de passe ? J'arrive.
Elle déboule dans le couloir, un tablier autour de sa taille de guêpe. Le portrait de ma mère.
- La main d'Amy est vraiment gonflée j'ai peur que ce soit grave. Tu peux y jeter un coup d'œil ?
Elle souris et s'approche de moi. Louis me lâche afin que je puisse me rapprocher. Elle prend ma main, si s'en ai toujours une, très délicatement. Je retire ma main lorsque celle-ci rentre en contact avec la sienne.
- Il faut passer ta main sous l'eau gelée. Ça semble débile mais c'est un remède de grand-mère qui fonctionne. Suis moi.
J'exécute. J'ai trop mal pour broncher. On entre dans la cuisine, dans la magnifique et énorme cuisine, et elle va vers l'évier. Elle passe sa main devant un capteur bleu et l'eau se met à tomber. Elle s'écarte et pose son regard sur moi, puis sur l'évier. Je passe ma main en dessous du robinet mais l'eau glacial est insupportable, je la retire directement.
- Maintenant que ta main est mouillée elle est vaguement habituée à la température. Vas-y tu verras.
Je remet ma main sous l'eau et bien que c'est toujours froid, ça l'est beaucoup moins. Elle coupe le robinet et me temps une serviette. Je tamponne légèrement et dés que je retire la serviette la différence est flagrante. J'ai toujours cette trace rouge sur ma main, et elle restera certainement un petit moment, mais elle n'est plus bleue.
- Oh ça fonctionne vraiment.
Kate me souris et continue de cuisiner.
- Comment t'ai tu fais ça Amy ?
Elle me demande cela tout en coupant des carottes. C'est marrant j'ai l'impression qu'ils ne mangent que des carottes ici. Dernière elle se trouve une énorme corbeille pleine de carottes fraîches, sur la tablette il y a des carottes râpées, et là elle fait des rondelles de carottes. C'est peut-être son pêché mignon.
- J'ai fermé mon casier sur ma main par accident.
- Oh. J'espère que la douleur passera. Si malheureusement ce n'est pas le cas, n'hésite pas à venir ici j'ai la pommade adéquate.
Louis tire légèrement sur mon t-shirt. Je la remercie et je lui dit au-revoir avant de quitter la pièce.
On retourne dans la voiture de Louis. La camionnette a disparu. Je ne peux m'empêcher de me poser des questions.
- Merci d'avoir tenu tête à Mme Vrina pour moi.
Je pose cette question assez timidement. Le silence était insoutenable et j'était obligée de le remercier, c'est une question de respect.
- C'est rien.
- Pourquoi tu m'évite depuis ce matin ?
Ça aussi il fallait que ça sorte.

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