Possible

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Louis

Je ne cherche pas à prévenir Briana que je m'en vais, elle à certainement des choses plus intéressante à faire. Je savais qu'entre nous c'était que du cul. Et aussi une histoire de rivalité entre elle et Claire. Tout le monde se demandait laquelle aurait été dans mon lit en première. On a la réponse maintenant.

Je démarre et attend un instant que le chauffage se déclenche. Je fredonne l'air d'une musique qui ne passe même pas. Je devrais culpabiliser de ce que je m'apprête à faire mais je ne peux que me réjouir de foutre en l'air son petit bonheur trop parfait. Et ce n'est qu'un fragment de ce qu'il m'a fait subir.
J'arrive chez moi et ne prend même pas la peine de me garer correctement, personne n'est là pour me faire affront de toute façon. Lorsque je rentre la maison est comme neuve, les meubles sont à leurs place, la vaisselle foutu est remplacée, les cadres photos sont comme neufs... Nathalie, notre femme de ménages est dans la cuisine, elle passe un coup de chiffon sur les objets du comptoir.
- Nathalie ? Qu'est-ce que tu fais là ?
Elle s'arrête et m'adresse un grand sourire avant de répondre :
- C'est ta mère qui m'a demandé de passer voir comment tu allais. Elle s'inquiète beaucoup. Tu devrais aller la voir elle n'a aucune nouvelle.
- C'est elle qui a tenté de se suicider c'est son problème si elle est internée maintenant.
Elle s'approche vers moi tout en posant une main sur mon épaule.
- Elle avait raison. Tu ne vas pas bien Louis. Tes crises, ton égoïsme, ta méchanceté, ta violence. Tout ceci le prouve.
- Il est 7h moins le quart Nathalie, lâchez moi un peu avec vos belles paroles de sage femme. Je vais dormir.
Je me rend bien compte de la cruauté de mes paroles mais je ne peux pas lui donner raison. Dans ma chambre j'allume mon ordinateur pour créer une nouvelle adresse mail. Je prends mon téléphone afin de récupérer les photos mais il vibre au même moment. C'est Amy.

< Bonjour Louis. Je t'ai vu rentré j'espère que tu vas mieux. J'ai été voir ta mère aujourd'hui et elle aimerait te parler. Tu devrais y aller je pense. Xoxo. >
Putain.

Amy

Je toque doucement puis me recule afin de me placer derrière mes parents. Après en avoir eu l'accord ma mère rentre dans la chambre d'hôpital de Kate, suivit de mon père, un bouquet de fleurs dans les mains. Elle est radieuse, comme si rien ne c'était passé. Je suppose que c'est ce qu'elle essaie de faire croire.
- Comment allez vous ?
- Normal, oui c'est le mot.
Mon père lui tend le bouquet qu'elle accepte accompagné de plusieurs remerciements. Alors que mes parents discutent je visite la petite chambre. Une télé, un fauteuil, une table et des machines. C'est tout. C'est tout ce qui est mis à disposition pour une femme qui doit rester encore quelques semaines.
- Je vais faire un tour.
Personne ne me répond mais je suppose que ça ne dérangera personne.
De nombreuses photos sont accrochés aux murs. Des dates sur chacune d'entre elles. Des jeunes, des vieux, des ados, de gens normaux qui n'avaient rien demandés. Alors que je regarde toutes les photos une à une, une voix masculine attire mon attention.
- Non, le patient chambre 32 Céline. Ne te trompe pas encore une fois je risque d'avoir des ennuis sinon.
Cette voix. Je ne l'ai que trop entendu au paravent. Dans mes rêves. Il continu de parler et moi j'essaye de voir à qui appartient ce timbre grave. Alors, sa voix se rapproche et il sort précipitamment de nul part puis s'arrête devant moi. J'ai un moment d'arrêt lorsque je réalise qu'en plus de sa voix, son visage m'est familier. Je ne sais pas où je l'ai vu, mais il ne m'est pas inconnu. Il ne parle pas non plus, on se regarde un long et étrange moment. Il finit par secouer la tête et se ressaisir.
- Je... Désolé.
Il me contourne et s'engouffre dans le long couloir. Les rayons de soleils qui passe à travers chaque fenêtres ne rendent pas cette journée meilleure. Je cherche une explication logique à tout ceci mais n'en trouve pas. Je deviens folle.
Je rejoins la chambre avant de m'imaginer de nouvelles choses.