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Les rayons de soleil matinal me caresse le visage et j'émerge du sommeil petit à petit. Je sens une odeur familière m'envahir les narines, la vanille. De mon lit j'aperçois au loin, dehors, un arbre magnifique avec des racines plus énormes les unes que les autres, qui lui aussi me semble habituel, comme si je l'avais déjà vue. Une femme au cheveux blond est assise au bord de mon lit et me regarde tendrement. Quand elle me remarque elle souris et me caresse les cheveux. Un homme au traits du visage parfait, grand et brun rentre quelques minutes plus tard s'approche, embrasse mon front puis la femme blonde avant de repartir.

Je me réveille en sursaut. Ce rêve m'est familier. Je le fais assez fréquemment et pourtant je ne trouve toujours pas sa signification. Toujours la même femme, le même homme, le même décor et surtout ce même arbre bien particulier et différent. Ce rêve se passe au moment de mes quatre, peut-être cinq ans, une époque dont je n'ai plus aucuns souvenirs. Après avoir émergé je descend pour prendre mon petit déjeuner. En arrivant en bas des escaliers la voix de ma mère et de quelqu'un d'autre se fait entendre. Je continue mon chemin en direction de la cuisine et, toujours un peux endormie, je prend ma tasse de chocolat chaud déjà prête.

-« Bonjour Amy. » ce n'était pas ma mère qui venait de parlé. Je relève la tête pour voir mon interlocuteur. Oh non. C'est Louis. Je suis en pyjama, un short beaucoup trop cour et un débardeur beaucoup trop large, j'ai les cheveux en pagaille bien qu'ils sont attachés en chignon... En bref, je ne suis absolument pas présentable. Comble du comble, je m'étouffe en buvant une gorgé de chocolat.

-« Je vais faire quelques courses à plus tard vous deux. » ma mère quitte la pièce me laissant seule avec Louis.

-« Je n'ai pas envie de parler maintenant Louis. »

-« Très bien. Tu ne parlera pas tu écoutera ce que j'ai à te dire. Tout d'abord je m'excuse. C'est débile ce que j'ai fais et je me suis comportée comme un vrai con. C'est juste que Eleanor... Enfin... Elle est très jalouse alors je ne pouvais pas me permettre de rester avec toi tu comprends ? S'il te plait ne m'en veux pas. Je vais me rattraper. Promis. » il fait la moue et me regarde comme un chien battu. Cette tête là me fait complètement fondre. Il amplifie les traits de son visage attristé. J'ai un sale caractère assez dur à supporter mais je ne suis absolument pas rancunière. J'essaye de retenir mon rire moqueur mais lorsqu'il semble en avoir assez de faire cette tête et que les traits de son visage se crispe de douleur je ne peux le contenir.

« Oui je comprends elle t'aime c'est normal d'être jalouse. C'est la clé de l'amour mais préviens la prochaine fois. Un message ne coûte plus rien de nos jours.

- Oui j'y penserais la prochaine fois.

- La prochaine fois ?

- Oh merde c'est pas ce que je voulais dire. Bon je vais te laisser te préparer sinon je vais m'enfoncer encore plus. À plus tard Amy. »

Il dépose un fin baiser sur ma main comme il a maintenant l'habitude de faire et s'éloigne. Après son départ je monte dans ma chambre prendre un slim noir, un t-shirt banal ainsi que ma veste en cuir. Je met dix minutes à tout casser dans la salle de bain - ce qui m'épate moi même- je noue mes cheveux, enfile la première paire de vans venue et sors de ma chambre d'assez bonne humeur. J'attrape mes clés et part en direction du bahut.

Cette fois-ci je prend une place sur le parking étudiants. Non pas parce que j'ai pris mes aises, juste parce que je n'ai pas le courage de marcher. En me dirigeant vers l'entrée de l'énorme bâtisse je croise Niall et Peter avec qui je discute un cour instant. Je vois aussi Louis et Eleanor mais je ne préfère pas aller discuter avec eux. J'entre dans le couloir où se trouve ma salle de classe et remarque une foule d'étudiants qui attendent devant une porte qui semble celle par laquelle je dois rentrer. Je pose mon sac à terre et je m'assois en attendant le professeur qui est en retard. La porte de la salle d'en face s'ouvre assez brutalement et un petit homme chauve grincheux nous fusille du regard.

PossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant