Amy
Assise en tailleur sur mon lit, je suis du regard Clara qui fait des allés retour de mon lit à mon dressing. Ça doit faire dix minutes qu'elle sort des vêtements afin que je les enfile pour mon rendez-vous avec Harry. Elle ne sort que des robes, des jupes ou des tuniques à paillettes mais même si j'essaye tout, je n'ai aucune intention de porter ce genre d'habits. Je ne sais même pas pourquoi j'ai ce genre de chose. Quelques minutes plus tard je me décide à choisir moi-même ce que je vais porter, au grand malheur de Clara qui trouve mon style trop masculin pour un rendez-vous.
- Tu penses vraiment que je devrais y aller . Je lui redemande une cinquième fois afin d'être sûre.
- Bien sur, pourquoi tu n'irais pas ? C'est ton ami.
C'est vrai, je me pose beaucoup trop de questions. Pourtant j'ai peur de la réaction de Louis lorsqu'il va apprendre que j'ai trainé avec Harry. Alors, ma conscience me rappelle que Louis n'en a strictement rien à faire de moi et qu'il y a encore de ça quelques heures il était avec sa Brianna chérie. Cette pensée m'apaise l'esprit. Je prends mon sac puis quitte ma chambre suivie de Clara. La sonnette retentit un instant plus tard.
- Bon tu as tout ce qu'il te faut . Me demande-t-elle.
- Oui ne t'inquiète pas. Merci, je lui réponds en la serrant dans mes bras.
- Tiens met au moins ça. Tu ressembleras plus à une fille.
Elle me tend un rouge à lèvres puis, une fois que je l'ai dans les mains, elle croise les bras. J'en mets donc légèrement afin de satisfaire les désirs de cette petite brunette. Elle ressemble plus à ma mère qu'à moi étant donné qu'elles aiment, l'une comme l'autre, se faire belle. Je ne sais pas où elle trouve la patience de se pomponner comme ça, moi je ne l'ai pas. J'ouvre enfin la porte. Harry se balade sur la terrasse et observe les alentours.
- Salut Harry, je lance d'un ton joyeux tout en me dirigeant vers lui.
- Hey, Amy. Ton jardin est incroyable, j'adore.
Il me prend dans ses bras avant de rejoindre sa voiture. J'essaie de savoir où il m'emmène mais il ne veut rien me dire alors je profite de la vue que je trouve toujours aussi impressionnante qu'au premier jour, lors du trajet en taxi de l'aéroport jusqu'à la maison. Alors que la radio est la seule chose qu'on entend Harry me jette plusieurs regards, comme s'il était en train de m'analyser.
- Qu'est-ce que tu regardes ?- Tu t'es maquillée .
- Oh non c'est Clara qui m'a demandé d'en mettre, je dis en poussant un petit rire.
- Ça te va très bien.
Je me tourne vers lui, tout en souriant. J'ai remarqué qu'à chaque fois que je suis avec Harry je souris à en avoir mal aux joues, et c'est pour ça que j'aime passer du temps avec lui. Il n'est pas prise de tête et ne se ment pas à lui-même. Il est simple mais diffère à la fois, drôle mais sérieux quand il le faut. Il est l'ami parfait.
Je fredonne l'air de la musique qui passe et Harry fait de même. C'est donc dans la bonne humeur et la joie de vivre que la voiture s'arrête devant un bâtiment désinfecté. Il descend et contourne la vieille bâtisse. Quelques minutes plus tard, alors que je suis toujours dans la voiture, j'aperçois Harry au loin me demandant de le rejoindre. Je sors et, sans vraiment comprendre où je suis et pourquoi, je le rattrape.
- Où sommes-nous ?
- Tu verras, me dit-il avec un sourire en coin.
On entre par une ouverture dans le mur. L'intérieur est aussi pourri que l'extérieur, on a l'impression que le bâtiment peut nous tomber dessus à n'importe quel moment. Alors Harry soulève une trappe au sol et s'engouffre à l'intérieur. Lorsque les lumières s'allument je reste sans voix. Le contraste est saisissant, c'est magnifique. Les murs sont tagués de partout mais d'une façon plutôt artistique. De vieux fauteuils trônes au milieu de ce spacieux endroit. Au fond il y a un espace de musculation, ce qui ne m'étonne pas. Je sais d'où sortent les muscles d'Harry maintenant.
- Je suis souvent ici, du moins j'essaye d'y être le plus possible. J'ai l'impression d'être isolé de tout le monde et de me retrouver seulement dans ... Mon monde, dit-il avec un rire nié. C'est stupide, je sais.
- Non pas du tout. Je comprends le fait que tu aies envie de fuir notre société, avec tous ce qui se passe en ce moment.
Les tagues sont fascinants. Tous différents, tous uniques. Ils sont faits avec tellement d'applications que s'en est presque triste que personne ne puisse les admirer.
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Possible
RandomDevrais-je choisir la folie ou la sagesse ? Jamais je n'ai ressenti une telle dépendance. Jamais je n'ai été attirer pour quiconque. L'amour... Qu'est-ce que cela rapporte à part de la souffrance ? Pour moi c'est une perte de temps enfin, ça l'était...