Possible

15

Je prend soin de prendre en photo avec mon portable chaque image que je trouve intéressante. Je tombe sur une photo plus récente que les autres. Je n'arrive pas à détourner mon attention de ce cliché. Il souris à pleine dents je trouve qu'elle reflète exactement son humeur continuelle. Je ne sais pas pourquoi mais cette photo à un petit plus que les autres n'ont pas. Il devait avoir plus de 16 ans. Je le trouve adorable. Je la plie soigneusement et la glisse dans ma poche.
< Ça va là dedans ? >
Il s'inquiète au moins un petit peux c'est rassurant.
< Oui très bien même. >
C'est vrai, je suis sérieuse. Je passe un chouette moment ici avec toutes ces jolies photos. J'entends un bruit derrière moi et lorsque je me retourne j'aperçois Louis.
- Je te rend ta liberté. Allez, sauve toi.
- Je peux prendre ce carton avec moi ?
- T'as cru.
- S'il te plaiiiit.
J'insiste sur le dernier mot en faisant une tête de petite fille triste.
- Non.
J'agrippe sa cheville en le suppliant de me laisser l'emporter.
- Ces photos ne sortiront pas de cette maison. On les descend juste avec nous.
- Yes.
Victoire. Si il savait que j'en avais dans mon téléphone il me tuerait certainement mais je prend le risque. J'insiste pour descendre la première et malgré le fait que d'après lui si je tombe il ne pourrait pas me rattraper il me laisse descendre avant. J'arrive saine et sauve en bas, le carton dans les bras. Je cours jusqu'à la chambre de Louis et je me jette sur son merveilleux lit à eau. Je retourne le carton et je pars à la recherche des photos que je n'ai pas encore vue.
- Merci de m'attendre.
- Awww regarde comme tu es mignon sur cette photo.
- Oh pitier. J'ai l'impression d'entendre ma mère.

On a fait le tour de toutes les photos, pas une seule ne m'a échappé. Il est 22heures passé maintenant. On allume la télévision. Louis somnole et j'ai comme l'impression qu'il se bat pour rester éveillé. Je dois avouer que moi aussi je suis fatiguée. Sans m'en rendre compte je ferme les yeux et me laisse emporter par la vague de sommeil jusqu'à ce qu'un coup de fusil retentit. Je sursaute en poussant un petit cris. Louis se redresse et regarde autour de lui. Quelle idée de s'endormir devant Les Experts. Lorsque nous nous rendons compte du ridicule de la situation on éclate de rire, à en avoir mal au ventre. Un court instant plus tard je reporte toute mon attention sur la série. Ils ont démasqué le coupable.
- C'est quand même incroyable. Je me demande qui est le plus intelligent. Le tueur, la victime ou alors les enquêteurs ? Tu en penses quoi toi ? Louis ?
Il s'est endormi. Son torse bouge à vitesse régulière sous sa respiration. Il est tellement mignon quand il dort. Je me glisse hors du lit et rabat la couverture sur lui. J'éteins la télé et je me r'assois quelques minutes à côté de lui décidant ce que je dois faire.
- Bonne nuit petit Lu'.
J'embrasse sa joue et quitte la pièce après avoir éteins la lumière. Je traine lentement dans le couloir tout en scrutant chaque cadre. Je ne peux pas rentrer sous peine de déranger ma mère et Kate mais il va bientôt être 23 heures et j'ai sommeil. Je tourne en rond à n'en plus finir. Je décide finalement de retourner dans la chambre de Louis. Je m'assois à son bureau et je sors de mon sac un livre. J'ai toujours un livre sur moi c'est devenu une habitude au fil du temps. Je l'ouvre et j'entame le 17ème chapitre.
J'ouvre les yeux et tombe sur un univers qui n'est pas le mien. Je prend un instant pour me remémorer la soirée d'hier. Louis c'est endormi, j'ai lu et maintenant je me réveille dans son lit. Je me lève et sors a la recherche de Louis.
- Bonjour Amy comment vas-tu ?
La mère de Louis est dans sa cuisine, avec ce fameux tablier.
- Bonjour Kate. Et bien ça va, je me demande juste ce que je fais ici.
- Quand je suis rentrée de chez toi tu étais endormie sur le bureau de Louis alors j'ai préféré ne pas te réveiller. J'ai réveillé Louis pour qu'il te porte jusqu'à la chambre d'amis mais il a insisté pour dormir là bas et te laisser son lit.
Ce Louis est un ange décidément.
- D'ailleurs je me demande ce que vous avez fait hier soir parce que pour dormir jusqu'à midi passé vous deviez être très fatigués.
- Midi passé ? Maman va s'inquiété il faut que je rentre.
- Elle est au courant ne t'inquiète pas. Tu reste déjeuner ici ?
- Ça va aller merci je ne veux pas abuser de votre gentillesse.
- Tu es ici chez toi d'accord ? Et tu n'abuse pas du tout je t'assure.
- Juste pour déjeuner alors.
Kate me fais un grand sourire et fouille dans son frigo avant de revenir vers moi.
- Au faite, tu veux prendre un petit déjeuner ou manger le repas ?
- Je préfère prendre mon petit déjeuner c'est quand même le repas le plus important de la journée.
- Amy tu sais tu peux parler normalement avec moi. Louis ne se prive pas de proférer des injures et c'est normal pour son âge alors pourquoi tu le ferais ? Vie ta vie à fond.
Sur ces dernières paroles elle clôtura la conversation en faisant des vas et viens dans la cuisine pour mon petit déjeuner.
- Devine qui c'est.
Encore une fois je sens des mains recouvrir mes yeux.
- Louis. Comment ça va ?
Il vient devant moi, prend ma main et l'embrasse. Il a les cheveux en pétard, des petits yeux du matin et ne porte qu'un pantalon de jogging.
- Bien et toi mon chou ?
- Ça va.
Il embrasse sa mère et s'assois à table.
- Amy, chocolat chaud ou café ?
- Café s'il vous plaît.
Louis qui venait de prendre une gorgée de jus d'orange, cracha tout ce qu'il avait dans sa bouche.
- Café ? T'es pas sérieuse ? Le chocolat chaud c'est la base d'une vie normale très chère. Le café c'est dégueulasse. Beurck.
- Le café c'est light au moins.
- On s'en fou de ça. T'as qu'une vie tu vas pas manger light h24 non plus ?
- Bon, Kate j'ai changé d'avis. Je voudrais un chocolat chaud.
- Et bah voilà.
- De vrai enfants vous deux.
Lorsque Kate a le dos tourné Louis me jette des céréales en pleins visage. Je riposte et lui envoie ma tartine de nutella sur le torse.
- Tu ne sais pas manger des tartines Louis ?
À l'entente de mes paroles la mère de Louis se retourne et dévisage son fils. Celui-ci lève les mains au ciel comme pour dire 'c'est pas moi'. Tout le déjeuner se passe comme cela. Mes vêtements sont couvert de taches et mes cheveux n'en parlons pas.
- Tu reste cette après-midi ?
- Non je pense que je vais rentrer je n'ai pas d'affaires avec et je pus le lait.
Il rigole sans rien ajouter, j'embrasse sa joue, il embrasse ma main et je rentre.
- Amy ? Louis qui est sous le porche de sa maison m'appelle. Je m'arrête.
- Oui ?
- Appelle moi.
Je souris en lui faisant oui d'un signe de tête. Une voiture claxone et me fais sursauter. C'est vrai que je suis au milieu de la route et trois voitures attendent pour passer. Gênée, je fais un dernier signe à Louis et je m'excuse auprès des conducteurs avant de rentrer en courant chez moi. J'appelle plusieurs fois ma mère mais je n'obtiens aucune réponse. Je ne cherche pas plus loin et je cour vers ma chambre pour me débarrasser de tout ce petit déjeuner éparpillé sur moi. Pourquoi je cour ?
Je descend dans la cuisine car malgré le fait que j'ai déjeuné il y a une heure j'ai faim. Un post-it rose fuchsia attire automatiquement mon attention.
‹ Je suis de sortie, je serais certainement de retour avant ton père. Je t'autorise à sortir ou alors à inviter une amie ou bien Louis. Xoxo. Maman ›
Cool. J'ai faim. Mes placards sont vides. Mon frigo aussi. Je prend mon téléphone et je compose le numéro de la pizzeria Jiponio. Ils ont dit un quart d'heure top chrono, une fois pas deux quand même. J'entends une musique habituelle et je prend un certain temps à me rendre compte qu'il s'agit de mon téléphone.
< Amy ?
- Oui... C'est qui ?
- C'est Clara.
- Oh Clara comment ça va ?
- Bien. Je t'appelle pour savoir si tu aimerais qu'on fasse les magasins ensemble cette après-midi.
- Avec plaisir.
- Super. Rendez-vous devant le lycée à quinze heure ?
- D'accord. >
Je cour, encore une fois, vers ma chambre pour préparer mon sac. Je me demande comment sont les magasins londoniens. Ça doit être fabuleux.
< Bah alors ? J'attends ton appel ! >