☆ SuperNova ☆

☆ 𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟱 ☆

Du violet.
Je nage dans un magnifique océan violet .
Il tourbillonne, il bouge, il m'enveloppe tout entier .
Je ne tombe plus, je monte . Toujours plus haut, toujours plus loin. L'océan violet m'emmène .
Il change de couleurs, il devient bleu, il devient rouge, jaune, vert, orange, marron, noir, blanc .
Des millards de petits points blancs dansent, brillants . Je les contemple, puis ils explosent dans une symphonie de couleurs et d'émotions .
Je semble exploser moi aussi pour devenir l'un des leurs . Devenir un petit point blancs, dansant, brillants, illuminant le monde de sa lumière divine .
Une étoile .

Cette lumière m'aveugle et me force à me réveiller .
Je me redresse, le dos endoloris par la dureté du sol .
La source de cette lumière vient du ciel lui même . Je cligne des yeux avant de distinguer enfin l'objet dans la noirceur du ciel .
Un gigantesque vaisseau spatiale digne d'un film se dirige à toute vitesse vers moi . Mon espèce n'utilise pas la téléportation remarque-je, un semblant de normalité . Ce bolide à comme effet de m'oppresser, je n'ai pas la force ni l'envie de me mettre debout .
Je capte un bruit survenu à ma droite . Je me raidie, un animal sûrement . Mais mon instinct me contredis .
Ces étapes m'ont au moins appris une chose : écouter mon instinct .
Je trouve la force de me lever et m'approche de la source du bruit . Je dégage de ma main les branches des arbres, avançant prudemment, sur mes gardes . À la dernière branche , je tombe sur un corps allongé sur le sol humide .
Je ne tarde pas à reconnaître ce corps et l'effroi arrive en moi me coupant la respiration.
- pchh...Réveille toi !
La silhouette recroquevillée ne me répond par un silence lourd .
-Noah ! Réveille toi ! C'est moi, Véga !
Le sentiment indescriptible de la peur me ronge les os, je risque de m'approcher .
Il ne peut pas être mort c'est impossible . Je colle mon oreille contre son nez . Je n'entends rien . Il ne respire plus . Une horrible douleur m'envahit .
Puis un bruit . Un souffle . Je bondit presque sur mes pas . L'énergie illuminant mes mains . Je prends sa tête entre mes mains . Il soulève ses paupières lourdes avec difficulté .
Je soupire de soulagement . Il est vivant, il est la .
- Véga, me souffle t'il d'une voix roque .
- Chut .
Il m'écoute et referme les yeux .
A cette instant, j'oublie Alpha, les tests, le vaisseau . Je me concentre uniquement sur ses battements et sa respiration devenu régulier .
Après une dizaines de minutes il décide de se réveiller pour de bon .
Il s'éclaircit la voix :
-Après que la tempête a commencé, j'ai perdu ta trace . Je criais mais le vent emporté au loin mes cris . Très rapidement j'ai manqué d'air et suis tombé sur la neige . Le froid s'infiltrait, le vent giflait, et je pense que je me suis évanouis . Je ne sais pas combien de temps je suis resté, puis, il s'arrête et reprend son souffle . J'ai senti une douce chaleur, qui m'enveloppais doucement, je croyais vraiment que c'était la fin, puis j'ai réussis a me réveiller . Et j'ai vu, une lumière bleu . La tienne . C'est grâce à elle que j'ai suivit le chemin .
Je ne sais pas comment tu as fait, rit-il, mais c'était merveilleux .
Je le regarde dans ses beaux yeux, puis détourne le regard.

Le vaisseau semblais presque frôler la Terre . Je me demande comment un engin pareille peut-il être aussi silencieux . Allongé sur l'herbe humide, nous regardons une dernière fois les étoiles .
-Je t'aime lache-je soudainement . Je t'aime parce-que dernière tes apparences d'un gas superficiel et ignorant se cache une personne formidable, qui sait écouter, parler, sais comment réagir . Je pense que tu es la première personne qui me comprend . Tu es aussi le premier à m'avoir faire ressentit des émotions que moi même je ne comprenais pas . Tu es devenu mon meilleur ami en quelques jours seulement . Tu étais la personne parfaite à mes côtés pour ces jours si éprouvant pour moi .
Alors oui, moi aussi je t'aime .
Je t'aime et je t'aimerais comme un frère .
Après avoir fini à bout de souffle, je me maudis intérieurement. J'ai dit que je l'aimais comme un frère . L'a t'il bien pris ? Mais il ne dit rien . Il me souris .
Un sourire sincère, qui restera à jamais graver dans ma mémoire .
On n'a pas besoin d'adieux, se regarder, se sourire replace tout les mots .
Alors lorsque le vaisseau se pose sur le sol, secouant tout sur son passage, on sais que c'est le moment pour moi de partir bien loin au delà des galaxies, et pour lui de rentrer chez lui, retrouver sa maison terrienne, observer les étoiles en même temps que je le ferais . Il part et disparaît entre les feuilles, une étoile filante dans le ciel .