☆ 𝗖𝗛𝗔𝗣𝗜𝗧𝗥𝗘 𝟮𝟭/𝟮 ☆

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Le chemin jusqu'au gratte-ciel réservé pour les candidats était en silence. Personne ne parlait, et cette absence de bruits me perturbait. En arrivant devant le gratte-ciel, la présence de gardes armés m'apprend sur la sécurité des lieux.

Je suis accueilli avec le sourire forcés des hôtes. Je ne me sens pas à ma place avec ma tenue sportive et noire. J'en ai assez de cette couleur déprimante et préfère être vêtu de blanc comme la majore partie de la cité. Je me sépare de mon groupe, je monte les marches transparentes menant aux chambres. Des sculptures modernes ornent les couloirs luxueux.

Je croise des gardes postés à chaque étage. Je ne sais pas si cette sécurité me rassure ou à l'inverse me questionne sur les dangers dont j'aurais été exposé.

Finalement, je trouve ma chambre. Je me laisse tomber sur les draps fraîchement repassés. La pièce n'est pas grande, un miroir reflète mon corps musclé depuis mes entraînements intensifs. Je m'attarde sur mes cotes visibles, elles trahissent mon état.

Je n'ai pas mangé depuis plusieurs jours, et l'énergie dont j'ai besoin grille mes dernières ressources. Mais je suis soulagé que je n'ai pas de cicatrices, la moitié des Alpha de mon âge en possède au moins deux. Je suis appelé pour le dîné vers les 20 heures.

Un costume fut apporté pour l'occasion. Une combinaison élégante, sans manches avec des fils dorés. Seule une ceinture noire vient gâcher l'immaculée de la conception pour indiquer à quelle faction j'appartiens.

Les pouvoirs de chacun ne sont pas encore dévoilés même si la majorité doivent le savoir entre eux. En arrivant dans la salle à manger, je suis ébloui. Des plafonds, à l'image des grattes ciel, sont ornés de merveilleux lustres modernisés.

Les tables s'étirent sur le long de toute la pièce. Des chaises transparentes sont soigneusement alignées. Des symboles sont inscrits sur les murs, j'aperçois des constellations et des gravures dorées de planètes.

Je sais que si Alkes aurait été autorisé à rentrer avec les candidats, et non être forcé à résider dans le bâtiment voisin Lequel accueil toute l'équipe et les amis. Il m'aurait chuchotée l'une de ses blagues. Heureusement, Alya est avec moi.

Elle est en deuxième année et Eridan la choisit avec moi pour me surveiller. Il joue sur le fait qu'elle ne sera pas sélectionnée. Selon lui, elle est plus apte au combat que moi, et qu'ainsi sa place est mieux à l'armée. Elle me fait un clin d'œil.

Tous les Alpha présents dans la salle sont vêtus de la même façon que moi, à l'exception de leurs ceintures. Des ceintures vertes, pour les ESAF, les bleus clairs pour les scientifiques et le rouge pour ce qui est des enfants de l'ÉTAT ou proches de la famille royale.

On nous installe à nos places, je me retrouve coincé entre une jeune femme au nez tranchants, aux lèvres fines et pincées. Ses cheveux attachés si serrés qu'ils tirent presque son visage avec eux. Ses doigts longs et anguleux réajustent le col de sa tenue.

Sa ceinture bleue m'indique qu'elle appartient aux scientifiques. En face de moi, de l'autre côté de la table, la place est vide, laissant un creux parmi la symétrie des silhouettes. La chaise, collé au bord de la table, reste dénudé d'occupant.

Le jeune homme à ma gauche, au contraire, aux cheveux touffus, voire décoiffés. De couleur orange, ils apportent une teinte chaude à la froideur de la salle. Cette chevelure me rappelle quelque chose, mais le visage de l'inconnu me reste inaccessible. Sa tête se retourne.

— Caph !? M'exclame-je en chuchotant.
Ses lèvres s'entrouvrent tout comme son corps qui crie la surprise tandis que je feigne la mienne.

— Miss Lyrae ! C'est incroyable de vous voir ici... Aussi, impressionnante !

Avant que je n'aie le temps de lui dire de me tutoyer, il enchaîne, ses yeux pesant sur ma ceinture noire.

— Bravo, vous n'êtes pas comme moi qui ai lamentablement échoué à l'épreuve !

— Ne dis pas ça Caph. Regarde, tu es ici parmi les candidats de lÉLITE

— Chut, m'ordonne-t-il, ça devait être mon frère à ma place, seulement, (il se mord nerveusement la lèvre), il a été disqualifié en essayant de tuer un adversaire. J'ai pris sa place.

Il tripote sa ceinture verte avec ses petites mains qui ne cesse me le faire voir comme un enfant à protéger.

— Mais je suis très bon en architecture et en recherche d'agriculture. Je veux travailler avec les scientifiques pour mettre en place projets.

Je sursaute. Une voix résonne à travers un micro au fond de la salle. Une grande femme, vêtu d'une belle robe soulignant ses courbes, prend la parole.

— Bienvenu à tous ! Aujourd'hui, on se retrouve pour la première soirée des présentations ! Mémoriser les visages ! Nous comptons que seul absent aujourd'hui ! Quel dommage !
(La façon dont cette femme a tendance de finir ses phrases sur un ton faussement enthousiaste m'irrite jusqu'à me dresser l'échine. )
...— Sirius Wezen ! L'héritier de l'Aether !

Mon cœur loupe un battement. Le mystérieux absent, est celui pour qui je suis venu !

— Il a dû malheureusement s'absenter pour une raison de la plus haute importance, bien plus importante que l'ÉLIT selon M.Wezen.

Si la note d'excitation qui m'habitait en rentrant ici, à maintenant quitter mon corps pour laisser place à un sentiment de désespoir. Ça ne veut rien dire. Absent aujourd'hui, présent le lendemain. J'y arriverai. Il m'aidera pour ma dernière chance de trouver mon sauveur.

Mes pupilles gustatives s'animent à la vue des plats apportés, dont l'odeur exquise, exotique et doté d'un parfum floral remplit mes narines. Mon palet, ma langue sont à l'agonie à la première bouchée, après des mois de nourritures fades, immangeable de l'armée.

Mes yeux s'émerveillent sur la gamme de choix et de couleurs s'exposent la table. Des boulettes à la couleur framboise, parsemés de fleurs orange ; les tartines à la pâte verte aux saveurs forestière, odeur des bois le matin. La sauce bleu océan, inondant un long légumes, me rappelant la carotte, cuit à la perfection, caramélisé est une explosion de saveurs et de découverte.

Mes oreilles captent le bruit des magnifiques couverts en argents, aux motifs extravagants, et les halètements étouffés de mes semblables devant cette extase.
Il y a longtemps que je n'ai pas autant été hypnotisé par de la nourriture, mais ce jour si en fait l'exception !

J'avale une longue gorgée d'une boisson pétillante et rose, au goût de fleur sucrée et amère à la fois, son acidité picote ma langue. Je me resserre, craignant d'être au bord de l'impolitesse. Après une quarantaine de minutes, qui me paraît être une éternité après la rapidité des repas à l'armée.

— Heureuse de voir que vous êtes ravis des créations de notre chef cuisinier ! S'exclame à nouveau la femme, celle qui apparemment se nomme Capella. Ses lèvres teintes d'un rose rouge éclatant forment de nouvelles grimaces à chacune de ses paroles.
Elle nous explique rapidement le déroulement des événements. Après-demain aura lieu le bal de l'ÉLITE, puis le jour suivant, le jury choisira les candidats finaux.

J'appréhende les événements. Des frissons de stress longent ma colonne vertébrale.
Bientôt je saurais si j'ai réussi.
Ou à l'inverse, j'ai tout perdue.

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