Chapitre 50

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"Comment pouvez-vous traiter mon fils de la sorte ?!"

Le monsieur qui venait de prendre la parole était le père de Max.

"Calmez-vous, votre fils a bel et bien commis un délit et si j'ai tenu à organiser cette rencontre c'est pour qu'un arrangement se fasse à l'amiable !"

Dit le commissaire.

Il essayait d'être neutre dans cette affaire pourtant il avait perçu une grosse enveloppe quelques heures plus tôt pour étouffer l'affaire.

William : Je ne veux pas de négociation, cet enfant a essayé de tuer mon fils. Il a passé son temps à l'intimider depuis son adhésion dans ce lycée mais mon fils est toujours resté calme . Il ne s'est jamais plaint et a pris tout ça sur lui, vous me demandez de faire taire une affaire de meurtre ? Et s'il s'agissait de votre fils ? Votre réaction devait être pareille ?

Dit-il au commissaire sur un ton coléreux.

"Là n'est pas la question, je vais être honnête avec vous. Que vous le vouliez ou que vous ne vouliez pas , son fils n'ira pas en prison car..."

William : Mais c'est injuste, comme vous pouvez me dire cela ?!

Le commissaire a repris la parole à nouveau.

"Vous dites que c'est injuste mais qu'est-ce qui est juste dans ce pays? Vous pensez que vous pouvez faire le poids face à un homme de cette envergure ? Vous voulez poursuivre son fils d'accord mais si vous vous entêtez dans cette lancée vous serez le seul perdant dans cette histoire. Qui vous connais ? Quel titre avez-vous ? Qui peut appuyer votre dossier devant un juge de la cour pénale ? On essaie de voua aider à ne pas sortir de là comme un perdant mais vous prenez les airs, je vous conseille d'écouter ce monsieur et d'accepter son offre à la fin !"

William a cru que son coeur allait exploser, il ne croyait pas ses oreilles. Parce qu'il était pauvre on lui demandait de se taire pourtant il était dans ses droits?! Dans quel pays sommes-nous ?

Il était scandalisé et s'est contenu pour ne pas péter un câble devant eux.

Le père de Max voyant qu'il avait le dessus sur lui a profité de cela pour lui plaire part de son offre.

"Nous sommes des adultes et parents, je vous offre 8 millions pour que vous oubliez cette malheureuse scène !!!"

William a ouvert grand les yeux quand il a compris cela. Il s'est levé d'un bond et a bondi sur lui pour appuyer son cou. Son geste fut abrupte et Mr Eyoum qui était près d'eux s'est dépêché de les séparer de peur qu'une catastrophe ne se produise.

Quand il y est parvenu quelques instants après, il a soupiré et a posé un regard lourd de sens sur William avant de prendre la parole.

"Qu'est-ce qui ne va pas avec vous? Vous savez même que vous venez de compliquer cette affaire avec votre manque de sang froid ? Je sais que la situation est dure mais essayez de vous calmer sinon vous allez vous retrouver dans une mauvaise posture !!!"

William : Fichez moi le camp, si c'était votre fille vous diriez la même chose ?!

Mr Eyoum : Non , vois avez raison sur ce point car il ne s'agit pas de ma fille. Vous devez comprendre comment fonctionne cette société sinon vous n'allez jamais vous en sortir. Les plus forts écrasent les plus faibles c'est comme ça !!! J'ai contacté mes relations et ils m'ont aidé à leurs niveaux mais cet homme a les bras plus longs que moi qui vont jusqu'à la présidence, dites-moi si vous pouvez faire le poids car moi je n'y arrive pas !!!

William : La présidence?!

Le commissaire a pris la parole.

"Je ne voulais pas soulever ce pont mais puisqu'on en parle autant mieux tout dévoiler. Mr Amougou ici présent est un parenté de la tante de la première dame, il suffit juste d'un coup de fil pour étouffer cette affaire. Voulez-vous toujours continuer ainsi?"

William a cru que le ciel lui tombait sur la tête. Il s'est assis d'un air pitoyable et a laissé couler des larmes.

Mr Eyoum : Un homme ne pleure pas Mr Manga, cessez de vous lamenter et pensez à l'avenir de votre fils car c'est le plus important.

Mr Amougou : Après ce qui s'est passé, je vais réduire la somme à 7 millions à prendre ou à laisser !

William a relevé la tête et l'a regardé d'un air méprisant qui ne lui a pas plu.

Mr Amougou : 5 millions si vous continuez à me regarder de la sorte !

William n'a pas été intimidé et n'a pas baissé son regard.

Mr Amougou : 4 millions.

Dit-il en retirant une enveloppe de sa malette.

Il a sorti le montant exact et lui a remi cela mais William n'a pas pris.

Mr Eyoum : Mr Manga, acceptez cela c'est le mieux à faire pour votre fils en ce moment. N'oubliez pas que vous avez des factures à payer à l'hôpital et pensez à la scolarité de votre enfant.

William était perdu dans ses pensées, il venait de subir la pire humiliation de sa vie. C'est avec beaucoup de peine qui a tendu la main pour prendre l'enveloppe. Quand il l'a fait, l'instant d'après quelque chose s'est brisé en lui. Il venait de subir la pire humiliation de sa vie qui était beaucoup plus douloureuse que ce que lui avait infligé Flore.

Lorsque le Commissaire a vu qu'il avait Fina accepté l'argent, il a souri et a sorti une clause de confidentialité de son tiroir.

"Mr Manga, signez en bas de cette feuille."

William : Qu'est-ce que c'est?

Dit-il avec le regard vide.

"Un  document qui stipule que vous avez accepté un accord et vous n'allez plus jamais embêter Mr Amougou à ce sujet !!!"

William: Woww, est-ce ainsi qu'est la vie? Lorsqu'on est pauvre on est résolu à ce genre de traitement ?

Mr Amougou : Ne me perdez pas le temps !

Il était las car la rencontre avait mis plus de temps que prévu.

William a pris un stylo et a signé a contrecoeur. En agissant ainsi, il venait de sceller le sort de son fils...

Père CélibataireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant