Chapitre 57

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"Mieux vaut une conscience tranquille qu'une destinée prospère. J'aime mieux un bon sommeil qu'un bon lit."

L'argent ne garantit pas le bonheur mais peut être la source du bonheur. Je l'ai compris lorsque mon père biologique est entré dans ma vie ce jour là. Il avait pris le temps de m'expliquer les circonstances de ma naissance et je l'avais écouté attentivement. J'ai compris qu'il y'a des évènements qui se produisent souvent dans notre vie indépendamment de notre volonté.

À la fin de notre rencontre, il m'avait passé son contact et avait promis de s'occuper de moi comme il aurait dû le faire en tant que père. Ça m'a touché et je me suis souvenu de mon papa, celui qui m'avait élevé. Il avait été dure avec moi mais j'ai pris le temps de lui pardonner car au final il avait été aussi été une victime de ma mère. J'avais programmé le voir dans les jours à venir en espérant qu'il n'ait pas déménagé comme il avait prévu le faire.

...

Un mois plutard.

Mr Ewane  m'avait fait rencontrer sa famille et j'avais fait connaissance avec son épouse. Elle ne me portait pas dans son coeur et je ne lui en ai pas voulu car je savais qu'elle avait dû beaucoup souffrir à cause des mauvais choix de mes parents biologiques.

Un matin, je me suis décidé à retourner dans mon ancien quartier pour chercher mon père et lorsque je suis arrivé devant notre maison, j'ai trouvé qu'elle avait été détruite. Surpris, je me suis renseigné auprès des voisins et ils m'avaient fait comprendre que le nouveau propriétaire avait tout cassé pour reconstruire.

J'ai essayé de savoir où pouvait bien être mon père mais ils n'en savaient strictement rien. Déçu et mélancolique, je m'apprêtais à rentrer quand j'ai aperçu Big JO. Je l'ai salué et il a été agréablement surpris de me voir à nouveau au quartier.

Moi: Tu sais où peut être mon père ?!

En tant que malfrat, il savait tout sur tout et j'ai supposé qu'il allait pouvoir me renseigner sur la nouvelle position de mon père.

Big JO : Tu sais comment ça waka mola, gui me kako.

J'ai compris qu'il voulait que je mouille sa barbe et j'ai sorti un billet de cinq mille francs que je lui ai remis en douce. Quand il a ouvert sa main, il a ouvert grand les yeux et m'a remercié.

Big JO : Suis-moi.

Il s'est mis à emprunter les sisssongos ( petits raccourcis) et je l'ai suivi en empressant le pas car il marchait rapidement. Nous avons marché durant une vingtaine de minutes environ avant d'arriver dans un quartier voisin.

Big JO : Look la piole là, c'est là-bas que tu peux le falla ( regarde cette maison, c'est là-bas que tu peux le trouver.)

Moi: Merci beaucoup.

Big JO : Molla si tu briss un day ne me forget pas, je reste ton Big du kwat !

J'ai souri malgré le fait que je n'avais pas compris la raison pour laquelle il me l'avait dit soudainement. Juste après, je lui ai dit de patienter que je vérifie s'il était bien là avant qu'il ne parte et il a accepté. L'instant d'après, j'ai poursuivi mon chemin et dès que je suis arrivé devant la maison qui était délabré, j'ai cogné plusieurs fois avant qu'on ne vienne m'ouvrir.

"Qu'est-ce que tu veux ?"

Une femme mature était apparue et m'avait posé la question avant de me toiser mais ça ne m'avait pas intimidé.

Moi: Je cherche mon père, Mr Manga !

"Il n'est pas ici !!!"

Dit-elle d'un air renfrogné et je me suis demandé pourquoi elle réagissait de la sorte alors qu'on ne se connaissait pas.

Moi: Mon Big du kwat m'a dit qu'il est ici et si vous refusez que je le vois je vais l'appeler et il viendra avec le renfort pour casser cette maison et le faire sortir de là.

J'avais un mauvais pressentiment et la suite m'a donné raison.

"Ton Big c'est qui? Go le call ( Ton grand c'est qui? Va l'appeler)."

Dit-elle sur un ton de défi.

Moi: Vous ne connaissez pas Big JO ? Hummm okay je vais le chercher et vous l'auriez voulu.

Dès que j'ai prononcé son nom, elle a ouvert grand les yeux.

"Big JO ?!"

Moi: Oui, c'est lui qui m'a montré votre maison.

"Tu mens , je ne te crois pas !"

Moi: Okay.

Je me suis retourné et je l'ai appelé directement. Lorsqu'elle l'a vu, elle a sursauté et s'est mise à transpirer à grosses gouttes.

Big JO : Ouais Molla.

Moi: Cette dame refuse que je vois mon père !

Quand j'ai dit ça, il lui a donné une gifle violente si bien qu'elle a basculé sur le côté.

Big JO : U di creaze ?! ( Tu es folle ) go bring that man na na so ( va me chercher cet homme maintenant).

Dit-il sur un ton coléreux qui lui a fait littéralement trembler.

"Il est malade et depuis deux jours sa température ne baisse pas malgré ce que je lui ai donné !"

Dit-elle en baissant les yeux.

Juste après, Big JO a réquisitionné les petits du quartier pour qu'on le sorte de cette maison et qu'on puisse me mettre dans un taxi pour le transporter à l'hôpital. Je l'ai remercié infiniment et lorsque j'étais en chemin pour l'hôpital, j'ai appelé Sonia pour lui faire part de la situation et elle m'a demandé de l'emmener plutôt dans la clinique de sa mère pour qu'il soit pris en charge rapidement. J'ai validé et par la suite, j'ai indiqué l'adresse de l'hôpital au chauffeur.

Pendant qu'il roulait, j'avais les yeux posés sur mon père. Il avait tellement maigri et son visage avait perdu des couleurs.

Moi: Qu'est-ce qui a bien pu se passer durant tout ce temps ??

J'étais confus et j'avais très mal que sa vie ait pris cette tournure après mon départ.  J'ai remercié le ciel de m'avoir mis à coeur de lui rendre visite ce jour car si j'avais traîné peut-être j'aurais pu venir trouver son cadavre et si ça avait été le cas je n'aurais pu me le pardonner.

Père CélibataireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant