Chapitre 4

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Ce soir là nous avons tout vendu en un rien de temps et lorsqu'on a finit de vendre m'a grand-mère m'a tiré en aparté.

Grand-mère : Tu vois ce que je te disais non, tu es un garçon qui as de l'avenir. Continue sur cette lancée et ne laisse rien te décourager.

Moi: Merci pour tes précieux conseils grand-mère, je t'aime tellement.

Elle m'a enlacé et lorsque nous avons terminé de tout ranger, nous sommes rentrés à la maison. Comme il se faisait tard, j'ai proposé qu'elle dorme avec nous et le matin elle pourra rentrer chez elle en toute sécurité. Elle a trouvé mon raisonnement censé et a accepté.

........

Deux mois plutard.

Notre commerce avait déjà pris de l'ampleur dans le quartier car il faut bien l'avouer ma grand-mère était une as de la cuisine. Je me suis demandé pourquoi elle n'avait jamais pensé à le faire plutôt.

Mais bon, comme le dit le dicton : Mieux vaut tard que jamais !!!

On avait déjà notre clientèle habituelle et en plus des beignets haricots bouillie , j'avais proposé qu'on ajoute le jus de gingembre . Au départ, ils étaient contre ma proposition.

Grand-mère : On n'a pas de frigo, on va congeler ça où ?!

Moi: il ya des gens qui vendent des glaçons en bloc et pas cher. Je vais commander et on fera ainsi pour un début.

Grand-mère : Tu as seulement quatorze ans , comment tu fais pour connaître toutes ces choses ?!

Papa: C'est la question que je me pose chaque jour, ce garçon ne cesse de me surprendre.

J'ai souri.

Moi: Vous ne pouvez pas comprendre, j'ai une rage de réussir !!!

(Depuis que j'avais causé avec ma grand-mère, je ne voyais plus les choses de la même façon. Je voulais réussir pour prouver.........oui pour prouver au monde et surtout à ma mère que nous n'étions pas des zéros.)

Grand-mère : C'est bien fiston, j'aime ce mental de guerrier.

Elle était fière de moi et ça se voyait clairement.

Moi: On va aussi commencer à faire la comptabilité. Il faut qu'on sache comment évolue notre business, combien entre, combien on dépense , ce qu'on gagne comme bénéfice et ce qu'on pourra utiliser à la longue pour investir. Il faut qu'on pense grand, on ne va pas passer toute notre vie dans ce quartier paumé !

Papa: Tu as raison, on va faire comme tu as dit et j'ai fois que ça ira mais à la rentrée j'aimerais que tu arrêtes tout pour te concentrer dans tes études. Ça sera ta dernière année au lycée, tu dois te donner à fond pour nous ramener la mention.

Moi: C'est compris papa, mais pendant les congés inter scolaires, je vais continuer à vous aider.

Papa: Bien-sûr, il n'ya pas de souci.

Grand-mère : Vu que tu es brave en maths tu peux donner cours non? Cet argent tu economises pour préparer ta rentrée universitaire.

Moi: J'y ai déjà pensé grand-mère, et je compte bien le faire.

Grand-mère : Super, c'est bien ! Tu es un garçon brave.

Moi: Merci !!!

On a continué à discuter en apprêtant notre marchandise et lorsque vint l'heure de vendre. Nous avons rejoint notre comptoir pour une nouvelle session de travail. Avec l'affluence qu'il y'avait ma grand-mère avait augmenté la quantité pour qu'on puisse satisfaire tout le monde.

Notre business marchait bien car nous étions pratiquement les seuls dans notre zone à vendre les beignets, les autres femmes le faisaient au marché en journée. Un soir en rentrant de notre activité, nous avons été accosté par le chef des voyous du quartier.

"I Say ein peri fraireeee, qui t'a djosss que ça waka comme ça au kwat ( je demande ein mon petit, qui t'a dit que ça fonctionne ainsi au quartier) ? "

Dit-il en rejetant la fumée de sa cigarette sur nous.

Je l'ai regardé droit dans les yeux malgré qu'il faisait peur avec ses yeux effrayants qui étaient injectés de sang.

Moi: Big calmos i beg, on peut s'entendre dans le easy ( Mon grand calme-toi s'il-te-plait, on peut s'entendre tranquillement) !!!

Je savais comment étaient ces gens, avec eux c'était mieux de coopérer pour éviter les embrouilles inutiles.

Mon père a voulu réagir mais ma grand-mère l'a arrêté.

"Laisse-le gérer !"

Il était contrarié mais à fait profil bas.

Le Big  voyant cela a jeté sa cigarette et l'a écrasé lentement en fixant.

"All ce secteur m'appartient, depuis from je vous look vous balader comme des gonzesses qui veulent ficham leur lass. Vous pensez que je do how pour vivre ( Tout ce secteur m'appartient, depuis un bon bout je vous vois vous balader comme des femmes qui veulent se faire désirer. Vous pensez que je fais comment pour vivre )? "

Moi: Que veux-tu exactement ?

Dès que j'ai dit ça, il a souri et m'a claqué l'épaule.

"Djangan u get common sense, nana so gui me kako to buy mimbo ( Petit, tu commences à réfléchir, à l'instant précis ce que je veux c'est l'argent pour m'acheter ma bière )"

Moi: Hum, okay.

J'ai envoyé ma main dans la poche arrière de mon pantalon et je lui ai donné trois mille. Il a souri quand il a vu cela, mais mon père par contre était furieux.

Moi: Ceci, c'est pour la couverture et la protection mais chaque soir tu auras droit à un plat au beignetaria.

Papa: Mais...

Ma grand-mère l'a interrompu.

"Tais-toi !"

Le voyou lui a lancé un regard qui lui a donné les sueurs froides, l'obligeant ainsi à se faire tout petit.

"Djangan, we go do so (Petit, on fera ainsi ) "

Dit-il en s'éloignant.

Nous l'avons regarder s'en aller et quelques instants après, nous firent de même. Quand nous sommes arrivés à la maison , mon père s'est mis à me réprimander.

Grand-mère : Ce que ton fils vient de faire est une grande leçon dans le principe des affaires. Tu penses que le monde fonctionne comment ? Il faut toujours assurer ses arrières, je savais que ça allait arriver tôt ou tard et tu devrais applaudir ton fils car il a su gérer comme un homme.

Papa: Hum !!!

Il n'était pas du même avis, et a préféré aller s'enfermer dans sa chambre à coucher.

Père CélibataireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant