Chapitre 59

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Deux jours plutard.

Je sortais de l'enterrement de ma mère et j'avais décidé de faire un saut à l'hôpital avec ma grand-mère. Celle-ci était effondrée, le départ de ma mère lui avait causé énormément de chagrin si bien qu'elle n'avait pas voulu conserver son corps trop longtemps.

Elle a reçu une cérémonie funèbre simple mais chargée en émotions. Malgré son bref passage sur Terre, elle avait impacté la vie de nombreuses personnes négativement mais avait pu obtenir leurs pardons au final. Mr Eyoum lui avait rendu un hommage digne et ça m'avait touché car il n'avait pas tenu en considération ses actes commis par le passé.

Lorsque nous sommes arrivés à l'hôpital, j'étais avec mon père biologique et ma grand-mère. Nous venions rendre visite à mon père et profiter pour faire table rase du passé car la vie nous avait déjà suffisamment donné de coups comme ça pour qu'on garde à coeur des rancunes inutiles. Mon père avait pu sortir du bloc avec un pronostic vital promettant, on lui avait une néphrectomie partielle (ablation d'une partie du rein) car son rein était endommagé.

J'ai compris que ce jour c'est Dieu qui m'avait envoyé le chercher sinon il ne devait plus être compté parmis les vivants aujourd'hui.

Quand nous sommes entrés dans sa chambre d'hospitalisation, il était allongé et semblait perdu dans ses pensées.

Moi: Papa, nous sommes là !

Il a sursauté et a posé ensuite son regard sur nous.

Papa: Bonjour Maman Brigitte, mes sincères condoléances pour votre fille.

Maman Brigitte : Ma fille est partie mon fils mais si je suis là c'est pour que nous fassions la paix. Je sais combien tu as souffert par sa faute , je te prie de lui pardonner pardon mon enfant.

Elle a voulu se mettre à genoux mais il l'en a empêché.

Papa : Je lui ai déjà pardonné maman, elle peut reposer en paix.

Maman Brigitte : Merci mon fils, que Dieu te bénisse et qu'il ne change jamais ton coeur.

Brice: William, je sais que nous sommes partis du mauvais pied mais je souhaiterais qu'on reprenne a zéro. Je ne suis pas là pour vous voler votre fils car je ne pourrais jamais prendre votre place dans sa vie même si je le voulais. Vous êtes son père et ça restera toujours ainsi jusqu'à la fin. Entendons nous pour le bien de Marc et avançons la main dans la main.

Papa: Je vous remercie d'avoir préciser cela, Marc est mon fils mais aussi le votre. Je dois l'accepter pour que nous puissions avancer ensemble et dans la paix.

Brice: Merci.

Maman Brigitte :  C'est bien ça mon fils !

Papa: Tant qu'on y est, je tiens à te demander du fond de mon cœur pardon mon fils, je t'ai blessé de nombreuses fois mais tu ne m'as jamais abandonné. Si tu n'avais pas été là, c'est qu'on parlerai de moi au passé maintenant. J'ai été un père incapable et indigne mais je te fais la promesse dès ce jour que tu n'auras plus jamais à te plaindre de moi. Je vais me comporter comme un vrai père pour toi et je prendrai mes responsabilités en main.

Moi: Merci Papa, ça me va droit au coeur. Merci à vous car vous êtes ma famille, j'ai grandi dans un monde qui n'était pas facile mais si j'ai pu tenir bon c'est grâce à l'amour de Dieu pour moi. Il a toujours mis les bonnes personnes sur mon chemin, j'aurais souhaité que grand-mère soit là mais on ne peut pas changer le passé. Ma prière est que nous continuons à à rester toujours soudés car une seule main ne peut attacher un panier.

Maman Brigitte : Ma fille n'est plus mais elle m'a laissé un petit-fils intelligent et courageux. Je suis heureuse vraiment, viens dans mes bras mon enfant.

Elle m'a enlacé affectueusement et nous sommes restés ainsi durant quelques secondes.

Brice: Je vous ai pris un appartement dans l'un des immeubles que j'ai construit. Vous pourrez y loger à votre sortie d'hôpital.

Papa: Merci infiniment ! Maman Brigitte, je souhaiterais que tu habites avec moi si tu es d'accord.

Maman Brigitte : Merci mon fils, ça me ferait plaisir vraiment d'être auprès de vous.

Moi: Grand-mère, maman a laissé l'argent dans son compte. Elle m'a chargé de te remettre une partie et l'autre partie...

Elle m'a interrompu.

Maman Brigitte : Je te donne tout cet argent mon enfant, ça va t'aider à payer tes études.

Moi: Ne t'en fais pas pour mon école grand-mère, c'est déjà réglé.

Maman Brigitte : Dans ce cas, je vais donner cela à ton père pour qu'il puisse lancer une activité qui va l'occuper et lui permettre de gagner des sous.

Papa: Woww mais...

Maman Brigitte : Pas de mais, tu as tellement fait pour nous que tu le mérites . Considère cela comme une seconde chance que la vie t'offre et saisie la en appliquant les leçons que tu as retenu de tes erreurs précédentes.

J'ai souri car ça m'a rappelé ce qui s'est passé quand il avait pris les quatre millions du père de Max. Il a joué la vie et a fini fauché dans un trou à rat.

Moi: Tu as eu beaucoup de chance Papa !

Il a su à quoi je faisais allusion et m'a répondu aussitôt.

Papa: Je t'assure, cette femme allait me laisser mourir dans sa maison parce que l'argent était fini.

Brice: Bon, vu que tout est réglé je pense qu'on doit préparer le départ de Marc.

Maman Brigitte : Il part où ?

Brice: Ton petit-fils ira étudier en France, il a eu son bac avec une très bonne mention et grâce à ça il a pu obtenir une bourse pour aller étudier à l'étranger.

Maman Brigitte qui n'était pas au courant de cela a émi un cri de joie et s'est mise à étonner des chants d'action de grâce dans notre dialecte.

Papa: Tu es un enfant béni Marc !!!

Moi: Merci ...

J'avais du mal à m'exprimer car la joie débordait en moi. Nous avons chanté dans la bonne humeur et bien après, nous avons continué à nous projeter dans le futur.

Père CélibataireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant