Chapitre 9

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Il est bien vrai qu'il faut parfois saisir les opportunités dans la vie mais je n'avais pas envie de me précipiter sur ce coup.

Moi: Je vais réfléchir !

Elle a souri.

Laurie : C'est déjà une bonne chose que tu n'aies pas dit non. J'attends ta réponse !!!

Moi: Okay !

Juste après cela, elle n'a plus rien dit et chacun est resté dans son coin. Lorsque la voiture est arrivée à l'entrée de mon quartier quelques minutes plutard, j'ai demandé à son chauffeur de me déposer.

Laurie: Tu es sur ?

Moi: Oui c'est bon, merci beaucoup !

Laurie: Mais tu n'es pas encore arrivé pourtant !

J'ai souri et je lui ai dit au-revoir. Je ne voulais pas qu'elle sache où je réside non à cause de la précarité dans laquelle je vis mais parce que je ne lui faisais pas confiance.  Étant la copine de Borel, je ne savais à quoi m'attendre autant rester sur mes gardes.

Quand je suis arrivé à maison, j'ai trouvé mon père et comme d'habitude il était entrain de se préparer pour aller vendre.

Moi: Bonsoir Papa !

Papa : Tiens fiston , tu es déjà rentré ? Tu as fait vite aujourd'hui ein.

J'ai souri.

Moi: J'ai eu un peu de chance.

Dis-je en allant me changer pour puiser de l'eau et me laver. Quand je suis ressorti après, il était dehors et m'a question au sujet de mon vélo.

Moi: Je l'ai mal garé et une voiture l'a abîmé !

Papa : Mince fiston c'est pas de chance pour toi, comment feras-tu maintenant ?

Moi: Je vais t'aider ce soir à vendre , si je peux avoir un peu d'argent ça sera bien.

Papa : Jamais , tu ne viens pas vendre en semaine je te l'ai déjà dit et c'est non discutable !!!

Moi: Mais papa...

Il m'a lancé un regard dont les parents seuls avaient le secret , je me suis rangé une fois.

Papa: Je vais te donner un peu de sou pour finir la semaine et on vera bien après.

Moi: D'accord papa, en passant j'ai une camarade de classe qui m'a proposé de lui donner des cours de mathématiques. Qu'en penses-tu ?

Papa : Voilà !!! Je préfère ça au lieu de faire quelque chose qui va t'éloigner de tes études et te distraire. Tu sais bien que je n'aime pas que tu traines avec les enfants du quartier.

Moi: J'ai compris papa, je ferai ainsi.

Il est retourné dans ses rangement et de mon côté , je suis allé puiser de l'eau. À mon retour, il était déjà entrain de s'en aller.

Papa: Je t'ai laissé un plat d'haricots sautés et le riz.

Moi: Merci papa !

Papa: À ce soir !!!

Il est parti et je suis allé me laver juste après et lorsque j'ai terminé quelques instants après, je me suis jeté sur mon plat de nourriture. Ce n'était pas facile de passer la journée sans manger , ni boire de l'eau.

Moi: Un jour tout ça sera un mauvais souvenir !!!

J'avais pris l'habitude de me motiver ainsi pour ne pas me décourager face à l'adversité. Dès que j'ai terminé mon repas, je suis directement allé me coucher.

.......

Trois jours plutard.

Grâce à l'argent que mon père m'avait remi, j'avais pu jongler avec le transport. À l'aller, je prenais le taxi et au retour je marchais sur une bonne distance avant de prendre une moto qui me laissait à l'entrée du quartier et je terminais mon parcours à pieds.

Un vendredi soir après les classes , je m'apprêtais à emprunter mon chemin habituel lorsque je fus interpellé à nouveau par Laurie. Elle m'a invité à monter dans son véhicule et durant le trajet nous avons échangé les cours que nous avions fait en journée.

Laurie : Tu as réfléchi à ma proposition ?

Moi: J'accepte ! Mais je ne sais comment on fera.

Laurie : On fera les cours chez mes parents , c'est mieux dans l'aprem.

Moi: Okay et où résides tu ?

Laurie: Bonapriso !

Moi: Hummm , je vois !

Laurie : Un souci?

Moi: Comment vais-je faire pour connaître ta maison?

Laurie: Mon chauffeur viendra te chercher demain et les prochaines fois tu pourras te débrouiller.

Moi: D'accord.

Laurie : Cool.....tu préfères que je te paies par semaine ou par mois ?

Moi: Par semaine !

Laurie : D'accord, je vais te donner 10 mil par semaine pour un début et si ça se passe bien je verrai par la suite.

Moi: Okay !

Au fond j'étais très content et je n'imaginais pas qu'elle puisse être aussi large. J'ai commencé à faire les calculs dans ma tête et voir comment j'allais épargner pour m'acheter un nouveau vélo.

Quand je suis rentré à la maison ce jour, j'étais très heureux et j'ai fait part de la bonne nouvelle à mon père.

Papa: Voilà, je t'ai dit que la chance va nous sourire. Petit à petit on va prospérer, je reste confiant !

Moi: Je crois aussi papa ! Cette école était une bonne idée au final.

Papa: Évidemment, tu sais que j'ai souvent de bonne idée mon fils.

J'ai souri et l'instant d'après, je suis allé me laver en pensant à ma journée de demain. Je ne savais à quoi m'attendre et j'avais peur de ne pas être à la hauteur.
J'ai passé cette nuit là tête dans les nuages et lorsque le jour s'est levé, je me suis levé tôt. J'ai fait mes travaux rapidement pour pouvoir être libre à temps et ne pas faire patienter son chauffeur. À quatorze heures moins j'étais déjà à l'entrée du quartier pour l'attendre et ça n'a pas tardé, dix minutes plutard il était déjà là. Je suis monté dans le véhicule et j'ai pris la place à l'avant.

"Monsieur, veuillez vous asseoir à l'arrière !"

Moi: Je suis très bien ici, si je m'asseois à cette place ça donnera l'impression que je suis votre patron pourtant ce n'est pas le cas. Vous et moi sommes pareils, je me bats pour vivre et vous de même !

Il m'a fixé à travers le rétroviseur et a souri .

"Vous êtes un sacré personnage, ça change un peu des petits fanfarons avec qui la fille du boss traine souvent !"

Moi: Dans la vie il faut connaître sa place, ça évite les malentendus et problèmes inutiles.

"Je suis parfaitement d'accord avec vous, quel est votre nom?"

Moi: Marc Manga !

"Enchanté Marc, je m'appelle Simon Pierre !"

Moi: Enchanté !

On a continué à sympathiser , c'était un homme d'âge mûr mais avec l'esprit ouvert et la tête sur les épaules.

Père CélibataireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant