Chapitre 15

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Le lendemain matin au réveil ma colère s'était dissipée, déjà que je n'avais pas l'habitude de m'énerver du coup j'ai pris du recul et j'ai essayé de me mettre à la place de mon père. Ce n'était pas facile pour lui et comme il l'avait dit à Sonia, j'étais tout ce qui lui restait.

Lorsque je suis sorti de ma chambre, je l'ai trouvé assis à l'extérieur sur un banc avec ma grand-mère. Ils étaient entrain de discuter et j'ai profité de l'occasion pour lui présenter mes excuses.

Papa: Tu n'as pas en t'en faire pour ça fiston, c'est déjà passé. Je pense que je suis un peu trop protecteur avec toi du coup j'ai tendance à exagérer mais je te fais confiance. Tu es un bon enfant et je suis très fier de toi.

Moi: Merci beaucoup papa!

Je ressentais une joie inexplicable au fond de moi.

Grand-mère : Mon garçon, ton père t'a donné une bonne éducation et j'en suis fière. Continue comme ça !!!

Moi: Merci grand-mère.

J'ai pris ensuite un tabouret pour m'asseoir avec eux à l'extérieur.

Papa: J'ai essayé de discuter avec les voisins par rapport à ce qui s'est passé cette nuit. Ils m'ont fait comprendre que c'est à cause de la voiture de ta camarade de classe. Tu sais que ce n'est pas tous les jours qu'on voit ce genre de véhicule dans de tels endroits.

Moi: Mince, si je savais !

Papa: Ce n'est pas grave, mais prochainement c'est mieux qu'elle vienne sans ça.

Moi: C'est compris papa.

Grand-mère : Marc ,tu cherches déjà les femmes ? Hummmmm.

Sa question m'a embarassé.

Moi: Non ooo grand-mère, je ne fais pas ça t'inquiète !

Elle a éclaté de rires.

Grand-mère : Ekie mon enfant, pourquoi tu réagis comme ça ? Ce n'est pas mauvais d'aimer les femmes mais ça demande une grande maturité et pour l'instant je préfère que tu te concentre sur ton avenir. Quand tu auras beaucoup d'argent se sont les femmes qui te suivront !

Moi: C'est vrai ce que tu dis grand-mère mais n'oublie pas aussi que l'argent emmène les personnes fourbes et hypocrites. C'est dans la galère qu'on reconnaît ses vrais amis, ceux qui vont nous tenir la main peu importe le contenu de nos poches.

Grand-mère : C'est pas faux mon fils mais cette fille, c'est mieux que vous restiez amis. Il y'a un temps pour chaque chose dans la vie et celui qui veut aller loin doit bien ménager sa monture.

Moi: C'est très vrai, merci du conseil mamie !

Elle a souri.

Grand-mère : Ça fait longtemps que tu ne m'as plus appelé ainsi!........dis-moi, que prévois-tu faire pendant les congés ?

Moi: J'ai pensé à lancer une petite activité.

Grand-mère : Comme quoi par exemple ?

Moi: j'hésite entre la friperie ou les bols de fruits.

Grand-mère : Hummmml, explique moi bien s'il-te-plait.

Moi: Pour la friperie, je peux aller au marché central très tôt là où on déballé et je choisis les vêtements en bon état. Je rentre laver et je repasse avant de revendre à un prix un peu plus coûteux. Ça va me prendre du temps mais ça paie aussi grand-mère et c'est la période des fêtes les gens vont acheter. Moi si je décide de me focaliser sur les robes par exemple, je peux acheter une robe à deux mil et je revends à quatre mil ou cinq mil pourquoi pas. Tu vois le genre ?

Grand-mère : Oui je te comprends parfaitement.

Moi: Voilà, par contre avec les fruits je vais acheter divers fruits en gros et je vais les découper et mettre dans des bols pour vendre ça. Avec dix mil, je peux bien commencer mon business. Ça rapporte aussi mais ce n'est pas rapide comme le premier business.

Grand-mère : Je vois, William qu'en penses-tu ? Depuis là, tu ne dis rien ! Ça ne t'intéresse pas ?

Papa : Si si , je vous ecoutais encore.

Moi: Papa, pourquoi tu ne fais pas le permis de conduire ? On ne sait jamais, ça peut t'être utile demain.

Papa : Où est le temps fiston?

Moi: Comment ça où est le temps ? En journée, tu peux bien le faire !

Papa: Je vais faire les achats pour le commerce et après je m'occupe de la maison.

Grand-mère : Il y'a quoi à faire ici? Ton fils fais le ménage chaque matin avant de partir et puise parfois de l'eau pour la maison. Le week-end, il lave vis habits, de quel travail parles-tu encore ?

Il a eu honte et s'est tu.

Moi: On ne peut pas passer notre vie dans les beignets, on doit viser grand. Beintôt, on va réclamer la pension Papa !!!

Il s'est gratté la tête d'un air embarassé.

Papa: En fait , je comptais sur l'argent que tu as gagné lors du concours !

Grand-mère: Ehhhh William, même si tu comptais sur cet argent c'est seulement cent mil francs, est-ce que ça va suffire ?

Il a eu honte et a baissé la tête.

Moi: Papa, ça ne sert à rien de gagner de l'argent si on ne le multiplie pas. Mettre l'argent en banque n'a jamais rendu quelqu'un riche.

Grand-mère : C'est exact, je suis moi très d'accord avec mon petit fils. Tu dois t'occuper en journée aussi et arrêter même le boulot vers 16h pour te reposer et te préparer à ta seconde activité. Il faut oser William, sort de ta zone de confort. Il est bien vrai que le commerce qu'on fait nous rapporte mais on a beaucoup de choses à gérer pour ce contenter de ça uniquement !

Moi: Papa, as-tu déjà pensé à ce qu'on ferait si demain j'obtiens la bourse? Ils vont payer mes études mais le billet d'avion, qui va s'en charger? On peut bien avoir le nécessaire mais on rate une opportunité parce qu'on a été négligent. Faudrait pas que cela nous arrive sinon, je serais très déçu !

Papa: C'est compris, je vais faire l'auto école et chercher à m'occuper en journée ! Ça vous va?

On a souri car on avait réussi à le convaincre au bout du compte.

Père CélibataireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant