Chapitre 35

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Elle s'est mise à réfléchir aux stratégies qu'elle pourrait employé pour convaincre son fils de la suivre. Sa mère ayant constaté qu'elle était dans les nuages lui a demandé à quoi elle pensait.

Flore: Je ne sais pas comment faire pour qu'il me suive et vienne te voir.

Sa mère a tapé les mains et s'est exclamée en leur dialecte.

"C'est ce que je t'ai demandé Flore? Emmène-moi le voir c'est tout. "

Flore: D'accord maman, c'est compris. Demain on ira le voir après les classes.

"Non, je ne marche pas dans la nuit. On ira demain matin très tôt !"

Flore: D'accord maman, on fera comme tu voudras.

Elle était soulagée qu'elle ait pu trouver un terrain d'entente avec sa mère même si ça ne changeait rien à sa condition. Quitter des quartiers résidentiels pour les marécages , c'était pour elle une pillule difficile à avaler.

"Il faut que je demande à mon mari de m'aider, je ne peux pas finir ainsi !"

Se dit-elle.

Elles ont continué la cuisine et lorsque le repas fut prêt une heure de temps après, elles se sont mises directement à table.

Elles ont passé une soirée paisible et après le repas chacune s'est dirigée dans sa direction. Maman Brigitte s'est rendue dans sa chambre pour dormir et sa fille s'est allongée sur la natte au salon. Très vite les moustiques sont venus se servir sur son corps et la chaleur a pris place. C'était dans cet environnement qu'elle vivait depuis quelques jours.

Flore: Si j'avais su j'aurais retapé la maison de ma mère.

Dit-elle à voix basse.

Elle regrettait de l'avoir ignoré quand elle avait l'argent, même le ventilateur sa mère n'avait pas . Elle vivait dans la précarité la plus criante. La nuit fut difficile pour elle et quand le jour s'est levée, se fut une libération car elle n'en pouvait plus. Elle s'est levée pour aller puiser de l'eau avant de se laver et de s'apprêter. Sa mère fit de même à son réveil et dès qu'elle fut prête à son tour, elles sont sorties.

.....

Une demi heure plutard.

Elles se tenaient devant la porte de la maison de William.

"Tu es sur que c'est ici qu'ils habitent ?"

Flore: Oui maman, tu vois que j'avais bien fait de le quitter. Il est resté dans la précarité !

Dit-elle sur un ton moqueur qui ne fut pas si goût de sa mère.

"Eh ferme ça, lui ai moins a agi comme un vrai Homme !"

Elle était contrariée et sa fille a regretté d'avoir dit ça.

Pendant qu'elle parlait, la porte s'est ouverte brusquement et elles se sont retrouvées nez-à-nez avec William. Celui-ci qui s'apprêtait à aller puiser de l'eau fut stupéfait quand il les a vu. Il est sorti vite fait et a refermé sa porte comme si on le poursuivait.

William : Qu'est-ce que tu es venu faire ici?

Dit-il a Flore.

Maman Brigitte : Mon fils calme-toi, c'est moi qui lui ai demandé de m'emmener ici car je voulais voir Olivier.

William: Il s'appelle Marc désormais.

Elle fut surprise et a posé un regard inquisiteur sur sa fille qui a soulevé les épaules à son tour pour lui faire comprendre qu'elle était dépassée.

Maman Brigitte : Je sais que tu es très remonté contre ma fille et c'est avec raison mais si je suis là ce matin c'est pour te supplier de me laisser voir mon petit-fils !

William : Hum, c'est trop facile ! Où étiez-vous durant tout ce temps?

Maman Brigitte : Je suis retournée à votre ancienne adresse mais je ne vous ai pas trouvé. Je t'assure mon fils je ne vois avais pas abandonné...

Flore: Maman, pourquoi tu le supplies même ? C'est aussi ton petit-fils, tu as le droit de le voir.

William : Je vais gifler ta sale bouche là continue !

Il était hors de lui.

Maman Brigitte : On t'a demandé quelque chose Flore? Si tu n'as rien de bon à dire, ni de censé ferme ta bouche !!!

Au même instant, la porte s'est ouverte à nouveau et elle a souri quand elle a vu la personne qui est sortie.

Maman Brigitte : Olivier mon enfant, regarde comment tu as grandi !!!

Elle s'est exclamée de joie en se rapprochant de lui.

.....

Je m'étais réveillé avec la tête qui cognait, quand je suis sorti de ma chambre j'ai entendu les éclats de voix à l'entrée de la maison et je suis sorti pour voir ce qui n'allait pas. C'est ainsi que je suis tombé sur mon père qui était entrain de converser avec ma mère et une femme d'âge mûr.

Lorsqu'elle s'est exclamée, j'ai pu deviner qu'il devait s'agir de ma grand-mère maternelle. Je ne la connaissais pas et c'était ma première fois de la voir.

Moi: On se connait ?

Dis-je d'un air distant.

Maman Brigitte : Pas encore mais je suis ta grand-mère, viens dans mes bras s'il-te-plaît.

Elle a essayé de me prendre dans ses bras mais j'ai reculé.

Moi: Papa, je suis à l'intérieur !

Dis-je en regagnant la maison.

Ils m'ont regardé entrer en étant dans un état second. Mon père qui me connaissait de nature patiente et douce fut surpris de voir comment je les avais ignoré.

William : Je pense que l'attitude de mon fils est assez significative pour vous. Allez-vous en car vous n'êtes pas les bienvenues ici !

Dès qu'il a fini de dire cela, il est retourné à l'intérieur malgré les supplications de Maman Brigitte.

Flore : Il ne veut pas maman, on part!

Maman Brigitte : Tout ça c'est de ta faute, tu vois où ton mauvais comportement nous a mené ? J'ai un petit fils, le seul que Dieu m'ait donné mais je ne peux pas le voir pourquoi ? Parce qu'il garde en lui les séquelles de tes mauvaises décisions. Tu es mauvaise Flore, si je doutais auparavant j'en suis convaincue maintenant. Mais sache une chose, si je meurs sans qu'il ne m'ait pardonné je vais te hanter même dans l'au-delà !

Flore fut choquée après avoir écouté les propos de sa mère.

Père CélibataireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant