Chapitre 51

52 3 0
                                    

Après avoir signé l'accord, il a pris l'enveloppe et a quitté le bureau du commissaire. Lorsqu'il s'est retrouvé au goudron, il marchait en ressassant sa vie. Depuis sa phase adulte, il allait se déception en déception et chaque jour les choses devenaient de plus en plus compliquées pour lui.

Arrivé à un carrefour, il a stoppé une moto course pour son domicile car il comptait mettre l'argent en sécurité avant de retourner auprès de son fils.

Quand il est arrivé chez lui quarante minutes plutard, il a rangé les sous dans un coffre avant de se changer pour se rendre à l'hôpital par la suite.

....

À l'hôpital.

Lorsque Laurie s'en est allée, je me suis recouché à nouveau mais quelques temps après Sonia est arrivée. Dès que mon regard s'est posé sur elle, je me suis senti bien tout d'un coup.

Sonia : Salut Marc !

Moi: Comment tu vas ?

Sonia: C'est plutôt à moi de te poser la question.

Dit-elle en souriant.

Moi: Ça promet, je pense que ça va aller d'ici peu.

Sonia: Super, il faut que tu te rétablisses vite. Je t'ai apporté quelques fruits eet une boisson fruitée.

Elle a déposé le panier sur la table et  s'est assise près de moi. On a discuté et la conversation était assez fluide avec elle. Au bout d'une heure de temps, mon père est revenu. Il l'a salué chaleureusement et s'est assis en silence. J'ai trouvé qu'il avait une mine étrange et je lui ai posé la question à ce sujet mais il n'a rien dit de concret.

Sonia avait aussi ressenti le malaise et a préféré s'en aller de peur de se retrouver au coeur d'un problème de famille une fois de plus. Quand elle est partie, j'ai demandé à nouveau à mon père s'il y'avait un souci mais il ne m'a rien dit. Je lui ai ensuite posé une question qui l'a embarrassé apparemment.

Moi: Sais-tu si on a pu arrêter mon camarade de classe?

Papa: Je n'en sais rien, le temps nous le dira.

Moi: Hum, en tout cas j'espère qu'il ira en prison sinon ça va vraiment me choquer je t'assure !

Lorsque William a entendu les propos de son fils, son coeur s'est mis à battre fortement dans sa poitrine. Il était très mal à l'aise et s'agitait sur son siège, ayant remarqué cela je lui ai demandé une fois de plus s'il avait un problème mais il n'a rien dit. Au final, j'ai préférer laisser tomber car ça ne servirait à rien d'insister. Il était devenu muet comme une tombe.

Moi: Comment on va faire pour régler les factures de l'hôpital ?

Papa: Ce n'est pas un problème, je vais m'en charger.

Dit-il avec assurance et ça m'a intrigué davantage mais je n'ai plus rien ajouté.

On a passé la journée dans un mutisme gênant et en début de soirée ma grand-mère est passée me voir. J'étais très content car elle avait fait mon plat préféré et je l'ai remercié infiniment.

Moi: Quand j'aurais l'argent grand-mère, je vais te gâter mal mal !!!

Elle a éclaté de rire.

Grand-mère : Mon chéri, fais tout pour rester en vie et en santé c'est le plus important pour moi.

Moi: Promis !

J'étais très content ce soir là et j'avais passé une excellente soirée en sa compagnie.

....

Quelque part dans la ville.

Depuis son retour de l'hôpital, Brigitte était mal en point. Elle avait essayé de joindre sa fille mais sans succès, son téléphone ne passait pas. Inquiète, elle avait appelé son époux qui lui avait fait comprendre qu'il n'avait pas de ses nouvelles depuis la veille et cela l'a inquiété davantage.

À la tombée de la nuit, elle s'est mise à fouiller sa maison et elle n'a pas trouvé les affaires de sa fille. Lorsqu'elle désespérait déjà, elle a aperçu un bout de papier posé entre les albums photos en dessous de sa table basse au salon.

Elle a récupéré le papier et s'est mise à me lire. Au fur et à mesure qu'elle progressait dans la lecture, son coeur battait la chamade. Lorsqu'elle a finalement terminé sa lecture, elle s'est écroulée par terre et s'est mise à  pleurer à chaudes larmes car sa fille venait de la décevoir une fois de plus. Elle lui avait laissé une lettre d'adieu et en tant que mère c'était vraiment déchirant de voir que sa fille n'était pas prête à changer mais avait plutôt d'autre projets en tête.

Maman Brigitte : Flore j'ai seulement pris quelle position quand je t'accouchais ? Pourquoi tu me donnes autant de fil à retordre ? Mon seul enfant Seigneur ? Ehhh même le mot gâté est petit pour elle. Je t'ai fait quoi Dieu? Pourquoi ma part d'enfant est sorti un genre? Elle a la pierre à la place du coeur , qu'est-ce que je vais faire ooooo Flore vient de me finir. Abandonner mon petit Olivier sur le lit d'hôpital et disparaitre ? Flore tu peux ouvrir une école dans la sorcellerie car c'est toi la directrice. Qu'est-ce que je vais devenir? Ma fille m'a tué, mon propre sang veut m'envoyer dans la tombe !!! Flore Onòrmè (tu m'as tué).

Elle pleurait en s'enroulant sur le sol cimenté. Sa douleur était immense et ses cris ont alerté ses voisins qui sont venus vérifier si elle allait bien. Lorsqu'elle leur a montré la lettre de sa fille, ils étaient choqués et n'ont que quoi lui dire.

"Maman Brigitte, tu es une femme forte, ne laisse pas cette douleur te tuer !"

Dit sa voisine la plus proche.

Maman Brigitte : Je vais faire comment pour me relever quand ma fille me finit de tous les côtés ?

"Tu as pu supporter toutes ces années, ça va aller ! Sois forte Maman!"

Dit l'un de ses voisins.

Maman Brigitte : Merci beaucoup mes amis, je sais que je ne suis pas seule . Même si ma fille veut ma mort, je vais me relever pour mon petit Olivier. Il doit me pardonner avant que je ne meure sinon je ne pourrai reposer en paix !!!

Elle a continué à pleurer et ses voisins l'ont réconforté du mieux qu'ils purent.

Père CélibataireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant