Chapitre 16

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Piper est furieuse tout le long du trajet, je ne veux pas me la mettre à dos, aussi je reste silencieux, sans bouger. Finalement, elle m'explique son projet : ne plus être un simple intermédiaire, mais avoir son propre chimiste et ainsi fonctionner en vase clos. Elle veut produire et revendre. Il lui faut trouver un nouveau chimiste, mais il n'y en a pas beaucoup sur le marché en ce moment, et un nouveau, qui n'a pas un produit testé, leur fera perdre de l'argent.

S'arrêtant sur le parking d'un centre commercial, je la suis dans une animalerie où elle se dirige directement vers le fond de la boutique, vers les chiens.

« Regarde comme il est adorable, celui-là. »

Elle pose la tête sur mon bras, passant son bras dessous.

« Awww, ce qu'il est mignon lui. »

Elle veut acheter un chien ?

« Ce n'est pas une décision à prendre sur un coup de tête, c'est un engagement sur plusieurs années.

— De quoi parles-tu ?

— D'acheter un chien.

— Je ne veux pas acheter un chien, la boutique m'appartient. J'ai un élevage de chiens un peu plus loin.

— Ahhh, d'accord.

— Les autres boutiques aussi sont à moi, enfin pour être précise, le centre commercial est à moi. Regarde-moi cette petite binette. »

Je regarde surtout le prix des chiens.

« Ça marche bien ?

— Oh oui, les gens se les arrachent, ce sont des pur race, ce n'est pas une usine à chiots, ils sont élevés avec respect.

— Donc, si je suis ta logique, j'ai une animalerie ?

— Tu as un centre commercial. Les commerçants payent un loyer. L'animalerie est le seul magasin qui m'appartient en propre ici. J'ai un restaurant à Kansas City, un magasin d'électronique à Wichita, et une chaîne de magasins à un dollar présente dans plusieurs États, c'est le commerce qui me rapporte le plus. J'ai des parts dans plusieurs entreprises, des actions, mais ce n'est pas mon domaine, Jaimie gère mon portefeuille. Bon, il faut que je recrute un nouveau technicien, viens rentrons, je dois passer une annonce.

En sortant, je regarde le centre commercial, il n'y a pas de graffiti, rien n'est dégradé.

« Il est beau ton centre commercial.

— Lui aussi est à moi, » explique-t-elle en pointant l'autre côté de la route.

« Tu es sérieuse ? »

Elle me regarde en souriant, me faisant un clin d'œil alors que je regarde le magasin d'alimentation et le Walmart, avec ses fast-food et cafés.

« Ouais, j'aime bien les centres commerciaux, » éclate-t-elle de rire en reprenant la route pour se diriger vers Clarence.

« Je te vois sous un nouveau jour, Piper, je suis vraiment impressionné.

— C'est à toi aussi, amour. Cent pour cent légal. J'ai un service de sécurité qui s'assure qu'il n'y a pas de drogue qui circule, de jour comme de nuit. Mes clients aiment ma gestion et renégocient rarement leurs baux. Ça me rapporte pas mal d'argent. Jaimie à un commerce à elle ici, elle a acheté une franchise de café.

— C'est bien.

— On étudie le bilan financier de la boutique vegan de Mariana avant de l'acheter et d'en ouvrir un peu partout, sinon de vendre des franchises. D'ici quelques semaines, nous allons nous décider. Mariana sera propriétaire de son propre commerce. C'est un marché en pleine expansion mais il faut aussi voir du côté des producteurs pour négocier notre part de marché. C'est du travail. Si tu veux t'impliquer dans la gestion des centres commerciaux, je... j'aimerais travailler avec toi pour développer mes affaires.

Lady BikerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant