Obsession Et Rédemption

15 : Evna - Peur

Arrivée à la maison, tout le monde eut un mouvement de recul en voyant Pégase.

- Bonjour, salut-elle, faisant une révérence.

Son geste me surprend, Pégase n'a pas l'air d'apprécier les humains, alors leur faire une révérence, c'est assez contradictoire. Même si cela est une forme de respect, je l'imaginais plus leur lancer un regard qui témoignait sa haine.

- Je m'y connais en rune, j'aimerais aider Dame Delya.

- C'est... Généreux de votre part, commence mon père. Pouvons-nous hmm... Vous rendre service d'une quelconque manière ?

Elle me lance un regard.

- Non merci, j'ai eu ce que pourquoi je suis venue.

- Oh... Je vois...

Non pas du tout, pour le coup.

- Dame Delya, si vous voulez bien me suivre.

Delya opina, avant de se lever.

- On sera bien dans ma chambre, commençai-je. Venez.

Les deux opinèrent, avant de me suivre.

Delya se déshabilla de nouveau, tandis que Pégase l'inspecta.

- Dame Delya, savez-vous qui vous a posé cette rune ?

- Non, pas du tout, répondit-elle.

Pégase me lance un regard en biais, sans que je puisse l'interpréter pour autant.

- Voilà, comme neuve, et libre de penser !

- Merci beaucoup madame !

- De rien, dit-elle en se levant. Evna, je peux te parler ?

- Oui, bien sûr. Delya, tu rejoins les autres ?

Elle opine et quitte la chambre. Un silence s'ensuit, je reprends :

- Vous ne lui avait pas vraiment enlevé la rune, n'est-ce pas ?

- Tu as l'œil dit donc. Mais si, je lui ai vraiment enlevé la rune, j'ai juste posé une rune de calme, elle ne paniquera pas, et reprendra conscience lentement.

- C'est gentil de ta part, Pégase.

- Demain, quatre heures, retrouve-moi à Ismir.

- D'accord...

- Cela va trop vite pour toi ?

- C'est juste que... tout ce qui se passe est si... particulier et nouveau pour moi...

- Certes, mais s'il y a bien une chose que je sais sur toi, c'est que tu veux du pouvoir Evna, et ça, nous pouvons de l'offrir. Et n'oublies pas, les Invisibles doivent rester secrets.

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- C'est étrange de me dire que je n'aurai plus de voisine, déclare Desideria.

Il était maintenant plus de minuit, et nous rentrions, enfin, à Calyrus.

- Oui, mais on s'y fera, déclarai-je.

- Est-ce qu'on pourrait en parler...?

- De quoi donc ?

- Du Premier Bal.

Aouch.

- Moui, si tu veux.

- Je... Je sais pas quoi dire en réalité mais... La Valkyrie qui était là, c'est celle qui t'a donné l'épée, n'est-ce pas ? demande-t-elle.

- Oui, c'est elle.