35 : Danger mortel

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22 novembre X412

— Ne pouvais-tu pas choisir un autre jour, pour tomber malade ? s'exclama Eliot.

— Ce genre de choses ne se choisissent pas, Eliot, souffla Nerezza.

— Elle est tombée malade le jour de notre exposé !

— Au final, on passe demain. Tu devrais être content !

Je les adore. Ils m'avaient trop manqué.

— Vous avez couché ensemble ? demanda Jace soudainement, jetant un silence lourd.

— Quoi ?

— Quoi ? répéta Eliot.

Je donnai une frappe à l'arrière de sa tête. Il ne pouvait pas se la fermer ?

— Il y a des règles, murmura Nerezza.

Même si son ton paraissait calme et professionnel, j'y discernait facilement la tristesse et la déception. Même tristesse et déception  qui se trouvait dans les yeux d'Eliot, qui prit d'ailleurs la parole :

— J'ai .. un cours particulier. Bye...

Tandis qu'il s'éloignait, je pris la parole également :

— Je dois y aller aussi.

— Le retour de miss M, sourit Nerezza, amusée et intriguée.

Je dis une révérence exagérée, avant de détourner les talons. Jace me suivait.

— Swan, tu ne vas où je pense, j'espère ?

— Je ne suis pas télépathe.

— Nibel.

— Toi, tu l'es, apparemment. On est mercredi, Jace. Bien sûr que j'y vais.

— Rassure-moi, tu te rappelles ce que le médecin t'a dit, hier ?

— N'en as-tu pas marre, d'écouter au porte ? Et, merci, je n'ai pas l'Alzheimer.

— L'Alzha...mère ?

— Laisse tomber... ricanai-je. Je disais juste que je sais très bien ce que le médecin a dit.

— Alors, tu devrais rentrer te reposer. Il a dit que tu étais suj-

— Sujette à beaucoup de stress et de surmenage, je sais, le coupai-je. Mais il a exagéré !

— Tu sais bien que non. De plus-

Jace s'interrompit soudainement, les sourcils froncés.

— Jace ?

Jace me fit signe de me taire, accentuant mon inquiétude. Je lançai un regard autour de nous. Les étudiants rentraient chez eux de façons parfaitement ordinaire. Certains groupes restaient ensemble. Certains mangeait des fruits, tandis que d'autres jouaient avec leurs cheveux, tandis que d'autre... Mon regard dévit rapidement sur la fille qui s'était passé la main dans les cheveux. J'étais persuadée ne pas avoir rêver, ou alors était-ce de la paranoïa ? Pourtant, j'étais persuadée d'avoir vu cet encre noir derrière son oreille. Une encre qui représentait un colibri.

— Jace ?

— Tu sais qui ils sont ? Ces deux, derrière nous, dit-il montrant du regard les deux personnes que je suspectais.

— Ce sont les fameux «oiseaux».

— Suis-je censé pouvoir comprendre ?

— Ta mère.

— Les «oiseaux» qui devaient me transmettre la lettre ?

— Oui. Selon Alarya, ils voyagent librement entre Teramör et Abylis.

Obsession Et RédemptionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant