26 - Puissance coupable et Nerezza

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Présent (6 Novembre X412)

Jace

Depuis deux semaines, rares étaient les jours où nous étions tous les six à table. Mais les cours avaient repris, de même que notre vieille routine : se réveiller, nous habiller, prendre le petit déjeuner et aller à Arvena pour une journée de cours. Lorsque nous arrivâmes à l'Académie, je faisais tout pour croiser son regard. Mais elle m'ignorait avec une habilité étonnante.

Petite chose, la plupart de nos cours sont communs. Tu ne vas pas pouvoir toujours me fuir.

Evna et moi nous dirigeâmes vers notre salle de classe, aujourd'hui, nous commencions par Histoire des Peuples.

- Swan, l'interpellai-je.

Elle ne répondit rien.

- Swan putain ! m'exclamai-je en attrapant son poignet.

- Lâche-moi, Jace !

- Non. Il faut qu'on parle.

- Vraiment ? Je ne te dois rien ici, Lancaster. Nous sommes juste des étudiants normaux et je n'ai pas envie de te parler, trancha-t-elle.

- Pourquoi te forces-tu à rester dans le déni ?

- Mais de quoi tu parles ?

- De tes sentiments pour moi !

- Le seul sentiment que j'ai pour toi est de la haine. Je te hais tellement que je ne pense qu'à te décoller une flèche.

J'esquissai un sourire assuré, tandis que mon cœur sembla se briser en un instant. Je savais qu'elle mentait. Je savais que son corps me réclamait autant que le mieux. Mais son cœur, lui ? Était-il à son fiancé ? Elle m'adressa un regard noir, avant de se libérer de mon emprise, et de continuer sa route. Puis, chacun alla s'asseoir à sa place, moi à côté d'Eliot.

- Bonjour à tous, commença monsieur Vrim. J'espère que vous avez de bonnes vacances ! Aujourd'hui, nous allons faire une séance sur les différents Peuples. Monsieur Lancaster, pouvez-vous nous dire combien de Peuples cohabitent à Teramör ?

Je réfléchis un instant, faisant le calcul.

- Dix-huit, répondis-je.

- Et plus si nous comptons la diversité des Seelies et Unseelies. Mais, dans les profondeurs vivent aussi bien d'autres Peuples.

Des chuchotements se firent entendre, tandis que d'autres retiennent leur respiration. Abylis était presque un tabou, un cauchemar sans fin. Evna qui habituellement regarde par la fenêtre, montra un intérêt soudain au cours, à l'affut de chacun des détails.

- Oui, continua monsieur Vrim. Une partie des Peuples est, aujourd'hui, bannie. Mais autrefois, il faisait partie de notre histoire.

- Monsieur Vrim, pourquoi ont-ils été bannis ? demanda Eliot à mes côtés.

- Ces Peuples sont considérés comme dangereux.

- Mais techniquement, commença Evna. Chaque Peuple à sa propre dangerosité, alors pourquoi eux et pas les autres Peuples ?

- Excellente remarque ! Vous aurez plus de détails plus tard, mais en bref, lorsque les guerres ont cessé, ces Peuples hostiles ont attaqué nombreux mortels, ce qui mettait en péril la paix entre immortels et mortels. Les Êtres de lumière ont créé un lieu privé de lumière, mais cela dit, ce n'était pas une prison.

- Quoi ? s'exclama Suna. Abylis n'était pas une prison ?

- Non. Les Êtres de lumière étaient des êtres très bienveillants dont le pardon était la qualité principale. Même les pires horreurs étaient pardonnées, continua Vrim. Abylis était autrefois un refuge pour les mortels ayant été agressés, lorsque la Sélection a été mise en place.

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