Obsession Et Rédemption

21 : Evna - Passion et Désir

TW : Scène à caractères sexuels, âmes sensibles s'abstenir !

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Je me posai sur une colline non éloignée du château de Calyrus. Je descendis de ma monture avant de lui caresser le col. Puis, je marchai jusqu'à m'engouffrer dans le château. En arrivant au grand salon, je découvris Desideria, assise sur le sofa, discutant avec Jacob. Une conversation banale entre deux amis, si on ignore les caresses du dragon sur la jambe de ma sœur. Lorsque je détournai les talons, je heurtai un petit buffet, les prévenants de ma présence.

- Evna ! Où étais-tu ? s'enquit ma sœur. 

- Avec des amis, répondis-je.

- Avec des amis ? Tu as rencontré quelqu'un plutôt...

- Ne fait pas de ton cas avec Jacob une généralité, provoquai-je.

- Je ne... tenta Jacob.

- Oui... ce n'est pas ce que tu crois... compléta Desideria.

- C'est bon, affirmai-je. Mots tus et bouche cousue. 

Je remontai à ma chambre, épuisée de ma journée. Je déposai mon épée avant d'aller prendre un pyjama. Dux. Je n'arrivais pas à y croire, je faisais enfin partie des Invisibles ! J'avais un rôle, alors que je n'étais qu'une mortelle. Dans la pièce voisine, un fracas se fit entendre, ainsi qu'un son. Un corps qui s'écroulait. Je ressaisis mon épée, méfiante. Et, en passant par la salle de bain commune de Jace et moi, j'entrai dans sa chambre. Sur mes gardes, je scrutai la pièce, mais il n'y avait que Jace, allongé sur le sol, des bouts de verres qui l'entouraient, et une bouteille de vin renversé.

- J'y crois pas... murmurai-je.

- Swan...? C'est toi ?

- Non c'est votre mère.

Cela faisait étrange de le vouvoyer, mais je n'aurai jamais dû faire autrement.

- Tu es rentrée.

Je soupirai, avant de m'approcher de lui. 

- Apparemment. Levez-vous, cela est imprudent  de dormir ici, dis-je en tentant de le redresser.

- Lâche-moi ! Retour voir ton mec ! me repoussa-t-il. Notre relation étrange doit s'arrêter, tu l'as dit toi-même !

Mon mec ?

- Merci, je sais ce que j'ai dit.

- Alors casses-toi.

Mais quelle gentillesse !

- Je reste votre servante. Je dois vous aider.

- Je peux me débrouiller !

- Pas dans votre état !

Mais il refusait de m'aider. Et décida de cesser de bouger.

- Putain Lancaster ! râlai-je.

- Je suis ton roi, tu dois m'obéir.

- OK, mon roi. Écoutez... je veux simplement vous aider, dis-je en m'agenouillant à sa hauteur. Mais je ne peux le faire si vous n'y mettez pas du vôtre.

Il me contempla silencieusement, avant d'acquiescer. Je le relevai donc, et le conduisis vers son lit. Il était taché de vin rouge.

- Déshabillez-vous, votre tenue est sale, ordonnai-je alors qu'il s'assit sur le lit.

- Tutoie-moi.

- Lancaster.

- Tutoie-moi, petite chose. Et je te jure que je t'obéirai.