Bouton.

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( Christina Perri - Human )

Je n'arrête pas de rigoler en regardant Harry essayer de fermer le dernier bouton de ma chemine mais il est coincé. Et ce qui me fait le plus rire, c'est de le voir s'énerver pour ça, surtout qu'il devient tout rouge. Mais lui, il n'a pas vraiment l'air de rigoler, il est concentré à essayer de faire passer le bouton dans le trou de la chemise, mais il n'y arrive pas et je commence à sentir ses mains trembler. Nous ne sommes pas vraiment pressés, mais on perd tout les deux patient à cause de ce bouton de chemise.

- Bon, laisse tomber, s'énerve Harry. Tu laisses ouvert mais tu fais en sorte que personne ne regarde ton torse.

Je soulève les sourcils, toujours le sourire aux lèvres et je pouffe. Harry est tellement jaloux que ça me fait encore plus rire. Je soulève mes cheveux en arrière parce qu'il fait terriblement chaud dans la chambre d'Harry, ou alors c'est le faite qu'on soit autant collé l'un à l'autre, pour qu'il essaye simplement de refermer le dernier bouton de ma chemise blanche. Harry soupire et regarde mon torse, il a l'air énervé qu'on voit légèrement ma peau et même si sa jalousie m'attendri, elle m'épuise un peu parce qu'il est vraiment trop possessif.

- Ne t'énerve pas pour une chose pareille, et puis on voit presque rien, je réplique, calmement.

Il soulève ses yeux aux miens, son regard est presque noir et je suis surpris. Il est tout rouge. Je ne le pensais pas autant en colère pour quelque chose d'inutile. Il s'énerve pour un bouton qui ne se ferme pas. Et ça m'agace aussi. Surtout quand Harry re-tente de fermer le bouton de ma chemise.

- Mais arrête, je dis en reculant. C'est bon je laisse ouvert, j'aime bien comme ça.

- Mais on voit tout ton torse là ! Il s'énerve. Je n'aime pas moi.

- Et alors ? Moi ça ne me dérange pas, je dis, surpris et agacé.

Il fronce les sourcils et soupire. Il est encore plus agacé et énervé que moi. Et il regarde encore mon torse. Je n'arrive pas à croire qu'on se dispute pour une chose pareille, pour une chose débile. Je le regarde, attendant une réaction de sa part. Et puis soudainement, il ouvre lui aussi les premiers boutons de sa chemise. Je le regarde faire, les sourcils soulevés pour montrer ma curiosité et mon étonnement. Et quand ses trois premiers boutons sont défaits, il croise les bras et me regarde.

- Si ton bouton n'est pas fermé, les miens ne seront pas fermés non plus et j'y vais comme ça, il dit, d'un ton froid.

Je reste sur le cul, j'ai même du mal à avaler tellement. On voit presque la moitié de son torse, et ses tatouages. Je me demande ce qui lui prend, d'agir comme ça. J'ai la bouche ouverte tellement je suis surpris. Tout allait bien depuis deux jours, depuis que nous nous sommes évadés sur la plage. Nous avons passé ces derniers beaux jours à oublier le mal en nous et à profiter de notre amour. Mais depuis cinq minutes, depuis que ce bouton ne se ferme pas, son humeur a changé et j'ai l'impression qu'il va envoyer tout en l'air si je ne ferme pas le bouton.

- Mais tu te rends compte comment tu agis ? Tu..

- Les garçons on y va !

On sursaute tout les deux. La mère d'Harry vient de nous appeler d'en bas. Harry ne me lâche pas des yeux, et moi non plus. Il essaye de me prouver qu'il ne refermera pas ses trois boutons si moi je ne le fais pas. Mais moi, je compte bien lui prouver que j'ai mes propres responsabilités, et que si je veux laisser le bouton ouvert, je le laisserais. Je décroche mes yeux d'Harry et je prend mon téléphone sur le lit, je sens son regard me brûler et je le vois bouger. Je vois même sa main essayer de m'attraper le bras mais j'arrive à l'esquiver en précipitant mes pas vers sa porte.

La vie est une pute.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant