La vie est une pute.

Agréable moment.

J'ouvre la porte et me dirige vers le lit ou Harry Styles y est assis. Il me regarde de haut en bas avec un sourire en coin. C'est qu'une fois assis, à une distance assez loin de lui, que je remarque qu'il tenait un de mes livres dans ses mains.

- Tu aimes bien lire, Louis ?

Sa voix rauque et en même temps douce résonne dans la chambre. Sa voix donne l'impression d'apaiser et je comprend pas pourquoi.

- C'est la seul chose passionnante qu'il y a à faire ici, je dis en soupirant.

- Oh, oui, j'imagine, dit il en posant le livre sur la table.

ll me regarde ensuite. Tristement, et je déteste ce regard, car il est en même temps rempli de pitié.

- Depuis quand.. T'es.. Tu es là ? Il demande, hésitant et mal à l'aise.

Je n'aime pas vraiment parler de ça, mais je n'ai pas envie de le rendre mal à l'aise en ne pas répondant. Alors je prend sur moi.

- Plus d'un an, je répond, précipitamment.

- Et pourq..

- Parce que j'ai besoin d'un nouveau de coeur, et que je vais en mourir si j'en ai pas un, je le coupe durement, agacé.

Il hoche la tête, et la baisse directement. Je n'ai pas contrôlé ma voix. Je n'ai pas réfléchi à ce que j'ai dit. Ça me fait juste mal d'en parler, mais la façon dont les yeux de Harry brillent me font mal. Je ne m'y attendais pas et je regrette.

Ce n'est pas le ton de ma voix et la façon dont je lui ai dit cette phrase qui le fait réagir comme ça, mais plutôt d'apprendre que j'ai une maladie et que je vais mourir de cette maladie dans quelques années.

- Je suis désolé, je voulais pas dire ça méchamment.. C'est juste que j'aime pas en parler, et j'aime pas qu'on ait pitié de moi, je dis timidement.

- Ne t'excuses pas.. Je suis beaucoup sensible sur ces sujets là et.. Et tu.. Personne ne mérite ça, dit il en soupirant tristement.

Je me pince les lèvres et hausse les épaules, l'air de dire " c'est la vie ". Je regarde Harry se frôtter les yeux, en me demandant comment va se passer le reste de sa visite.

-

Ensuite les minutes passent, on ne les voit pas passer. On parle, de tout et de rien, de livre et de film. De sa vie et de la mienne.

Il m'explique comment il est devenu chanteur, en gagnant une émission de télé réalité. Il m'appelle encore par mon prénom alors que je ne lui ai jamais dit. Mais j'ose pas lui demander, alors j'imagine que ce soit l'accueille ou bien Maria qui lui ait dit.

Il me précise aussi qu'il est célibataire. Par moment son regard se baisse sur la partie de mon torse dévoilée par le col large de mon t-shirt. J'essaye d'éviter de regarder sa lèvre quand il se la mord. Il y a des situations par moment étranges, mais je fais comme si de rien était.

La porte toque et nous fait tout les deux sursauter. Ce sont les photographes qui veulent prendre une photo de nous deux pour l'afficher dans son magazine. Harry les rejette leurs disant de patienter. Je suis surpris de ce geste, mais on continue de parler de sa tournée. Il me dit qu'il est vraiment éxcité mais que d'un côté il angoisse un peux. Il m'explique aussi que grâce à sa tournée, il va pouvoir faire le " tour du monde ". Dans ses yeux, la joie et la fierté de lui même y est présent. J'ai du mal à parler de moi, de mon passé, de ma vie avant la maladie. Alors il comprend et me parle d'autre chose. Le regarder dans les yeux quand il parle est assez déstabilisant, alors j'essaye d'esquiver son regard. Et on parle tellement que les minutes se transforment en heures. Il me dit qu'il commence sa tournée la semaine prochaine, et qu'il est vraiment impatient de la commencer.