La vie est une pute.

Monde.

( Gabriella Gibboni - All In ) 

- Oh, d'a-D'accord, je dis en prenant mon téléphone.

Elle me regarde en jouant avec sa mèches blonde. Je me redresse et je sors, je ne contrôle plus rien, je ne comprend plus ce qu'il m'arrive. Paul m'attrape le bras mais je me retire en lui envoyant un regard noir, je dois me laisser tranquille, j'ai besoin d'être seul. Je suis.. Sous le choc. Je ne sais pas ce qu'il me prend de partir comme ça, de franchir le couloir et d'aller dans des endroits inconnus. Je me sens trahi, abandonné. Je me sens rejeté et à part. J'ai l'impression de servir à rien. J'ai l'impression qu'on m'a arraché le coeur alors que je le sentais rempli. J'aimerais tellement courir mais je n'ai pas le droit. J'aimerais tellement retrouver l'énergie que j'avais avant. L'énergie qui me permettait de me défouler quand la haine avait pris possession de moi. J'arrive dehors, dans l'immense parking. Je suis perdu, je ne connais pas cet endroit mais j'ai juste besoin d'être loin du monde pendant quelques instants. J'ai besoin de me retrouver, et de m'en vouloir d'être ce que je suis. 

Je vois au loin le car de Harry où toute mes affaires sont à l'intérieur. Je m'avance vers lui, l'un des gardes du corps me reconnaît et me laisse entrer. Je n'ai même pas l'envie de pleurer, j'ai juste envie de partir loin et de tout oublier. D'oublier Harry et ses rêves. D'oublier Harry et son amour. J'entre à l'intérieur du car, il est vide alors tant mieux. Je récupère mon sac à dos et je mets toutes les petites affaires que j'ai pris. J'ai tellement la rage et l'envie de tout exploser que je ne prend même pas la peine de bien plier mes habits quand je prend mes vêtements. Je range le tout dans mes deux sacs. Au plus je suis brusque dans mes gestes par la haine, au plus mes larmes coulent par souffrance. J'ai mal. J'ai rassuré et réconforté Harry, et quelques minutes plus tard, je croise sa petite copine qu'il m'a caché pendant tout ce temps. Il s'est foutu de ma gueule, et je lui en veux tellement. Je m'assois sur le canapé du car, j'ai mon sac sur mes genoux. Je respire fort pour me calmer. J'ai chaud, je transpire. Si je ne sors pas, je vais manquer d'air et m'évanouir. J'ai l'impression que tout tourne autour de moi. Je sens mon visage mouillé par les larmes mais aussi par de la sueur. Mon dos me colle, j'essaye de tout pousser autour de moi, je manque d'air mais je n'arrive pas à faire un pas de plus. Même si je lui en veux, j'ai besoin de Harry car je sens mon coeur me faire une pointe soudaine. Comme si on me plantait un couteau en plein dans le coeur. J'ai besoin de mon appareil à air, je suis entrain de faire une crise d'asthme à cause de cette endroit petit et de la haine que je ressens au fond de moi. J'ai besoin de la voix d'Harry, j'ai besoin de ses mains caressantes sur mes joues, j'ai besoin de voir ses yeux. Et je remercie le ciel de m'avoir écouté dans la seconde qui suit. J'entend la portière s'ouvrir et Harry y entrer. Il court vers moi, son visage est paniqué. Paul est derrière lui mais il s'avance vers mon sac. Il sait ce qu'il doit prendre et surtout faire.

Harry place ses mains deux sur mes joues et se place entre mes jambes assis mais ça ne m'aide pas à retrouver l'air. J'ai l'impression que ma gorge est coupée et que mes poumons sont compressés contre ma poitrine. Harry es là mais j'ai tellement mal.

- Louis, respire doucement.. Respire en même temps que moi..

J'essaye de respirer et d'inspirer en même temps que lui mais c'est impossible. Je sens ses mains trembler contre ma peau, elles sont moîtes. Il a peur et je m'en veux d'être parti sans être accompagné. Il m'en veut aussi, j'arrive à le voir à travers son regard. Il m'en veux d'avoir trahi sa promesse. Sa promesse de ne jamais être seul quand je suis loin de lui. Et je panique encore plus. J'essaye de suivre le respiration d'Harry mais je n'y arrive pas. Quelque chose m'en empêche.

- Recule Harry, dit Paul, rapidement. 

Harry recule, il a complètement le visage paniqué. Il se met à genoux derrière Paul pour être à ma hauteur. Il ne me lâche pas du regard. Paul se met face à moi et je le regarde, je le supplie à travers mes yeux de m'aider.