La vie est une pute.

Rumeurs.

( Charli XCX - Boom Clap )

Boom clap. La musique résonne dans mon oreille, boom clap. On vole toujours. Je regarde la vue par le hublot et je trouve le paysage magnifique. Nous sommes en haut des nuages, c'est la nuit, donc je ne vois que l'ombre des nuages mais ça reste tout de même fascinant à admirer. La lune est pleine, les étoiles sont nombreuses. La musique d'Harry résonne dans une oreille puisque l'autre écouteur et dans son oreille à lui. Harry chantonne la chanson en somnolant, sa voix douce m'apaise. J'ai l'impression que seul cet inconnu bouclé avec qui je suis parti faire le tour du monde me rassure, m'apaise, me fait vivre. Et ce n'est pas normal. Mais je vis, je profite de la vie. Ça doit faire une demi heure qu'on vole. Paul dort, Harry a pris des photos de nous, même sous mes contraintes, et il est a mis sur Twitter en écrivant "Direction la France avec Louis.xx ". Sur la photo je ressemble à rien, mais je m'en fous, parce que je souris et que je suis heureux. 

Il a installé une grosse couverture sur nous, et on laisse la musique nous emmener loin. Je sens un poids lourd s'affaiblir sur mon épaule. Je retourne ma tête, et je ne suis pas surpris de me retrouver le nez dans des boucles douces et soyeuses. Harry dort sur mon épaule, j'essaye de ne pas rougir mais c'est impossible, de toute façon tout le monde dort et personne ne voit. Alors, légèrement je pose ma tête contre la sienne. Ses boucles chatouillent ma tempe et ma joue. Il sent bon, il sent la pomme. Puis sans m'en rendre compte, je me laisse aller contre lui, contre sa chaleur et son odeur, et je m'endors..

Une heure après, nous sommes réveillés par Paul. Harry ressemble à un bébé avec ses cheveux tout ébouriffés. Il est mignon. Moi, je dois ressembler à rien. Il m'aide à me relever du siège et nous sortons de l'avion, l'un près de l'autre.  Il doit être au alentour de minuit et l'aéroport est plein de fan et de paparazzi. Et je me demande comment Harry arrive à supporter tout ce monde qu'il entoure et le surveille sans arrêt.

- Viens, on va contourner l'aéroport.. Une voiture nous attend, dit Harry, doucement. 

Il me prend la main et je suis surpris parce que ce sont les couples qui se donnent la main. Et je trouve ça très étrange et troublent de donner la main à Harry. Mais au fond ça ne me dérange pas, et je ne serais dire si c'est quelque chose de normal ou pas, mais je préfère ne pas m'en préoccuper et le suivre. Sa main est toujours aussi chaude et rassurante. Il tire légèrement dessus pour me faire avancer vite mais nous entrons dans l'aéroport et une fan gueuler "Il est là-bas ! ", et dans la seconde qui suit, une masse de troupeau court vers nous. J'entend Harry grogner quelque chose et je vois plusieurs garde du corps empêcher les fans de passer, mais elles sont beaucoup plus nombreuses alors elles arrivent à passer. 

- Tu peux courir ? Demande Harry, serrant ma main.

Je le regarde, troublé, perdu et paniqué parce que ça gueule partout et que ça me fait peur. Harry me regarde et je sens son pouce caresser la peau de ma main, et ça me trouble tellement que ce geste et ce frissonnement que j'hoche la tête. Je ne peux pas courir, je ne peux pas user trop d'énergie parce que mon coeur n'en possède pas mais je n'ai pas le choix, j'entend les fans courir vers nous, elles sont des trentaines. Il me regarde, pas vraiment confiance mais Paul nous dit de se dépêcher. 

- Je suis désolé ! je dois partir ! Il gueule, en direction des fans.

Les fans ne l'écoutent pas, mais je n'ai pas le temps de comprendre ses mots qu'il court et qu'il m'entraine avec lui. Paul court aussi, il tient nos deux sacs sur les épaules et je me demande comment il fait pour courir aussi vite. On le suit, Harry tient toujours ma main. Les fans courent mais des gardes du corps arrivent à en stopper quelques unes et tout ça, ça me fait réaliser à quel point Harry est célèbre et à quel point ses fans sont prêtes à tout pour le rencontrer. Et moi, je suis qu'une pauvre malade, qui l'a rencontré pendant une visite des hôpitaux, et il m'a pris avec lui. Et je ne comprend toujours pas pourquoi moi.