La vie est une pute.

Besoin.

( Without you - Lana del Rey )

Nous sommes à l'hôtel. Depuis son annonce, il y a un malaise, on n'ose plus se parler ou même se regarder. Malgré Harry j'ai l'impression de me sentir seul, j'ai l'impression de me sentir trahi parce que je ne pourrais plus être auprès de lui, qu'une personne va me remplacer et que ça me ferait étrange de voir une autre personne que moi être en couple avec Harry.

Je dors toujours dans la même chambre que Harry, mais Paul m'a dit qu'on allait avoir deux lits séparés, je n'ai rien dit, parce que je suis fatigué et que je n'ai pas la force de réfléchir à tout ça. On se retrouve tout les deux, Harry et moi dans la géante et magnifique chambre de l'hôtel, qui doit valoir une fortune. Il range ses affaires tandis que moi je le regarde, assis sur mon lit. Attendant une réaction de sa part, qu'il me parle parce que moi, je ne sais plus quoi dire.

- Tu as quel âge ? Demande t-il.

Je sursaute et je le regarde, l'air de demander pourquoi cette question parce que cela fait plusieurs semaines que l'on se connaît et fréquente et qu'il me demande mon âge. Je me redresse légèrement et je me racle la gorge, mal à l'aise.

- Dix-neuf ans, et toi ?

- Vingt et un ans, dit il, fermant son placard.

Il semble rassuré de mon âge parce qu'il hoche légèrement la tête en ayant un sourire en coin. Je le regarde, les sourcils froncés, se diriger et s'assoir sur son lit qui est juste à côté du mien.

- Quand Zayn et Liam nous rejoindront à Paris, probablement demain ou après demain, tu voudrais bien aller en boîte de nuit ? Demande Harry en me regardant.

Je le regarde quelques instants, m'imaginant moi-même en boite, danser. J'aimais ça avant, aller en boîte avec mes potes mais maintenant, ça me fait peur parce que je me suis beaucoup plus renfermé et que je n'aime plus ce genre de chose. Mais quand je regarde Harry, tout souriant avec de l'espoir dans les yeux, j'ai juste envie de profiter et d'accepter, alors je n'hésite pas.

- Ouais, je voudrais bien, dis-je en souriant.

Nous nous sourions timidement, on se retrouve un peu parce que depuis qu'il m'a annoncé qu'il allait devoir jouer les petits copains avec une fausse petite copine, on ne s'est plus adressé la parole. Quand je repense au faite qu'il va devoir avoir une petite-copine, que je vais le voir avec une autre fille, l'embrasser, lui tenir la main et rester avec elle va m'éloigner de lui et je vais me sentir encore plus seul que je ne le sentais déjà. J'ai une boule qui se forme dans l'estomac rien qu'en pensant à lui me laissant seul.

- Viens voir.

Il se redresse et s'avance vers moi. Je le suis du regard et quand il me tend sa main, je ne peux pas refuser. J'aime bien tenir sa main. Il marche dans la chambre et ouvre la baie vitrée qui mène au balcon. Toujours sa main dans la mienne.

Quand il me tire sur le balcon je suis sans mots. Vraiment. Je crois même ne plus respirer. La vue est époustouflante. La tour effeil est juste devant mes yeux. Grande, longue et brillante. Elle brille. Je vois les Champs Elysées. C'est la nuit et la ville de Paris brille sous mes yeux. Et les yeux d'Harry brillent quand ils me regardent. Sa main n'a toujours pas lâchée la mienne. Lui ne regarde pas la vue, mais moi. On se regarde, et ce n'est pas normal de sentir mon cœur battre plus vite que d'habitude.
Son regard vert que reflètent les lumières de Paris m'envoûte. Je me sens étrange, bizarre. Avec son regard plus rien n'existe autour de nous et je ne sais pas ce qu'il m'arrive. Il ne sourit plus. Il me regarde intensément. Et moi je ne sais plus comment agir. Mon cerveau ne fonctionne plus, mon cœur va exploser tellement il bat fort. La tour effeil, les Champs Elysées, Paris, ma maladie n'existent plus quand nos yeux sont en contactes et c'est fou. Cela est fou. Son visage s'approche de moi et je n'arrive pas à reculer, il m'hypnotise. Sa main dans la mienne me tire pour me rapprocher de lui, je n'ose plus bouger. Il est à quelques centimètres de son visage mais je reviens brusquement à la réalité quand le téléphone de Harry sonne dans sa poche. Il lâche ma main et prend son téléphone précipitamment.