Villa Simona, Palerme, dix-sept heures trente.
On frappe à la porte de mon bureau où je suis enfermé depuis plusieurs heures maintenant, traitant les affaires en cours.
— Oui ?
— Monsieur Alex, ça y est, je l'ai ! me dit Domenico, mon informaticien.
— Explique.
— Suite à la diffusion à tous nos contacts, de son portrait modifié, l'hôtel la Villa d'Ometa vient de m'appeler. Ils ont enregistré une certaine Francine Berni à vers onze heures, elle demeure dans la chambre deux cent huit, au deuxième étage.
— Parfait ! Allons-y !
— Il y a cependant quelque chose qui les a interpelés.
— J'écoute.
— Leur informaticien a détecté une intrusion sur leur serveur, il n'a pas pu remonter la source mais il sait quelle fiche de l'hôtel a été consultée.
— Et alors ?
— La même que celle qui nous intéresse.
— Ce qui veut dire que nous ne sommes pas les seuls à vouloir lui mettre la main dessus. Intéressant.
Je récupère ma veste sur le dossier de mon fauteuil, remets mon Glock neuf millimètres dans mon holster puis quitte la pièce pour m'engouffrer à l'arrière de ma Maserati.
— Antonio, conduis-nous à l'hôtel La Villa d'Ometa, rue Via Sperone. Gare-toi dans le parking souterrain en arrivant.
— Bien Monsieur Alex.
Antonio est un capo* mais fait également office de chauffeur. J'ai confiance en lui à cent pour cent. Il a pratiqué le sport automobile pendant dix années, il était classé dans les trois premiers, il peut me sortir de n'importe quelle situation.
Nous sommes escortés par deux autres véhicules, un à l'avant, un autre à l'arrière. Mes gardes du corps sont à l'intérieur et notamment Ricardo ainsi que Giulio, mes plus proches journellement. L'un est dans la voiture de tête, l'autre dans celle de queue. Nous ne mettons pas longtemps à arriver à l'endroit qui nous intéresse. Antonio se gare proche de l'ascenseur puis vient m'ouvrir la porte, Ricardo et Giulio sont déjà à mes côtés lorsque je m'extrais du véhicule. Nous montons au premier, pour qu'Antonio puisse récupérer un pass à l'accueil, nous permettant d'ouvrir sa chambre. Puis nous reprenons notre montée jusqu'au deuxième étage, où mes hommes vérifient qu'aucun danger n'est présent, avant que je ne mette un pied dans le couloir. D'un signe de tête de leur part, je sais que tout est ok. Nous nous dirigeons vers la porte deux cent huit, en silence. Je colle mon oreille contre cette dernière mais n'entends rien. Antonio pose la carte magnétique contre le verrou, qui émet un léger bruit lors de son déclenchement. Mes hommes entrent en premier dans la chambre, j'ai juste le temps de voir, une brune sauter par la fenêtre, emportant avec elle, son sac à dos.
— Attrapez la ! crié-je
Mes hommes seprécipitent comme moi vers la fenêtre mais elle est déjà dans la ruellederrière l'hôtel, elle part à toute vitesse vers l'ouest, Via Cortile Gati.

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Anime Perdute
General FictionOn ne pense pas toujours que le loup peut être dans la bergerie, on l'apprend à ses dépens. Fuir un loup pour tomber dans la tanière d'un autre, est-ce mon destin ? Lequel des deux me stoppera ? Lequel des deux me retirera le droit de respirer ? Fui...