On ne pense pas toujours que le loup peut être dans la bergerie, on l'apprend à ses dépens. Fuir un loup pour tomber dans la tanière d'un autre, est-ce mon destin ? Lequel des deux me stoppera ? Lequel des deux me retirera le droit de respirer ? Fui...
Quinze jours plus tard, samedi seize heures, église de Madre San Nicoló.
Nous n'avons mis que quinze jours à organiser notre mariage. Après tout, tout avait été déjà préparé quelques semaines avant. La robe de mariée, son costume, les invités et même le diner avait été pensé. Il suffisait juste d'avertir tous les intéressés que les festivités auraient lieu, non plus au Domaine d'Avola, mais en l'église de Madre San Nicoló avec le père Greco. Le service de sécurité est sur les dents, les effectifs ont été renforcés autour de l'église. Nous n'avons plus entendu parler de Francesco depuis mon retour en Italie. Un mandat d'arrêt international a été lancé contre lui, suite à la réception de mon dossier dans le bureau du procureur. Une enquête a été immédiatement diligenté et à conduit à l'arrestation de quatre-vingt personnes soupçonnées de pédocriminalité.
*Les interpellations ont eu lieu dans cinquante-trois départements, dont deux d'Outre-mer. Parmi les mis en cause, âgés d'une trentaine à plus d'une soixantaine d'années, il y a de l'élu local au chômeur, en passant par l'ingénieur. Mais également deux professeurs des écoles, des entraîneurs sportifs, un ambulancier ou un surveillant dans un foyer d'enfants en situation de handicap, ont ainsi été interpellés. Par contre, aucune trace de Francesco, il reste introuvable.
Mais aujourd'hui est un grand jour, celui où j'ai décidé de mettre ma vie entre les mains du nouveau parrain de la mafia sicilienne. Moi qui cherchais la tranquillité d'un foyer, me voici plongée plutôt dans celle de la criminalité. Plutôt que de mourir d'ennui, je risque de mourir par amour. Oui, je dois l'avouer, mes sentiments ont évolué le jour où nous avons commencé nos discutions nocturnes. Me voici à présent sur le parvis devant cette magnifique église, dans ma robe sirène blanche. Le haut est un bustier qui me laisse les épaules dénudées, elle est réalisée en dentelle et organza. La dentelle épouse bien mes formes jusqu'au-dessus du genou puis l'organza crée un effet volanté, comme une cascade de volants qui chutent en bas et donne de l'ampleur. Du milieu du dos jusqu'à mi-fesse, des dizaines de petits boutons blancs viennent refermer la robe. Un voile partant de l'arrière de ma tête et maintenu par une longue barrette faite de perles de culture et de diamants, descend le long de mon corps et poursuit sa course sur le sol, sur une longueur de deux mètres dans une forme arrondie, des fleurs brodées le décor.
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Alex m'a offert un collier de diamant. Ce dernier ressemble au corps d'un serpent qui s'enroule autour de ma nuque pour venir retrouver sa queue sur l'avant, en ras de cou, sauf qu'à chaque extrémité, se trouve une fleur de diamant dont le bulbe en perle de culture le termine.
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