Vendredi vingt-trois heures.
J'enterre comme il se doit ma vie de célibataire. J'ai fait venir pour l'occasion les mêmes filles que d'habitude. Elles savent ce que j'aime et l'inverse est tout aussi vrai. Je profite des dernières heures qui me sont données avant d'être marié. Non pas que je ne pourrais pas faire comme les autres, prendre une maitresse, mais je ne fonctionne pas comme cela. Je ne voudrais pas que ma femme ait un amant, alors pourquoi devrais-je la tromper de mon côté. Je compte bien la faire craquer et la mettre dans mon lit, le plus rapidement possible, en attendant j'utiliserais ce que dieu nous a créé, deux mains. L'effet ne sera pas le même, mais je suis sûr que mon imagination fera le reste. Cela fait quelques heures que je m'amuse avec mes poupées, loin d'être gonflables, enfin si on oublie le botox ou autres dérivés qui arrondissent certaines parties de leur corps. Que ce soit la poitrine, les fesses ou les lèvres, le résultat reste le même, du faux mais pour une branlette espagnole, une forte poitrine est toujours un plus.
Je viens de prendre mon pied pour la troisième fois lorsque j'entends un bruit provenir de la chambre d'en face. Plus précisément comme du verre qui éclate. Serait-elle en train de briser les fenêtres. Je bouscule sans ménagement, les femmes qui sont à mes côtés, enfile mon pantalon rapidement puis traverse le couloir torse nu. Je déverrouille la porte, entrant comme un fou, près à lui hurler dessus. Par contre, je ne m'attendais pas à ce qui s'affiche sous mes yeux. Ella est dans son lit, le bras ballant, les yeux fermés et le verre ainsi que son contenant sont éparpillés sur le sol. Je me précipite vers elle, évitant du mieux que je peux les éclats de verre. Certains arrivent quand même à m'écorcher la plante des pieds.
— Ella... Ella tu m'entends ?
Son front est brulant, je décroche le téléphone qui émet plusieurs sonneries avant de décrocher.
— Oui Mad...
— Bon sang ! Que faisiez-vous !
— Je pensais que c'était...
— Appelez immédiatement Rizzo, dites-lui qu'Ella est brulante et qu'elle ne se réveille pas !
— Bien Monsieur Al...
Je coupe la communication puis appelle Antonio.
— Antonio remplis la baignoire du rez-de-chaussée d'eau tiède, je te rejoins avec Ella, elle a de la fièvre, il faut que je la fasse chuter avec l'arrivée du Doc.
Je dégage son corps de dessous la couette, elle est brulante et trempée. Je la soulève dans mes bras, la collant contre mon corps, son bras se balançant alors que je dévale les escaliers à tout allure.
Mon grand-père sort de son bureau au même moment.
— Que se passe t'il Alexis ?
— C'est Ella, elle ne va pas bien !
— Veux-tu que j'appelle...
— ... je viens de le faire, merci grand-père.
Je pénètre dans la chambre où Antonio m'attend, l'eau remplit déjà un quart de la baignoire. Je dévêtis Ella, la laissant simplement en slip. Je pense qu'elle va encore m'en passer une si elle s'en aperçoit. Je la plonge dans l'eau, son corps à un soubresaut, ses yeux s'ouvrent légèrement mais se referment tout aussi rapidement. Le médecin ne tarde pas à faire son apparition, il n'habite pas très loin du domaine. Nous lui avons installé son cabinet avec son logement à deux rues d'ici. Nous voulions pouvoir compter sur sa rapidité d'intervention et puis, c'est nous qui avons financé son installation et envoyé les premiers clients.
— Je viens de l'immerger dans un bain d'eau tiède, fais je au doc.
— Vous avez eu le bon réflexe. Laissez-moi vérifier sa température.
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Anime Perdute
General FictionOn ne pense pas toujours que le loup peut être dans la bergerie, on l'apprend à ses dépens. Fuir un loup pour tomber dans la tanière d'un autre, est-ce mon destin ? Lequel des deux me stoppera ? Lequel des deux me retirera le droit de respirer ? Fui...