Chapitre 9 Alex

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Oups ! fait mon enfoiré de géniteur. Désolé, mais son cri me perçait les oreilles.

— Je t'interdis de l'approcher ou de la toucher de nouveau, si tu ne veux pas que ma promesse n'en soit plus une.

Je donne le corps inerte de ma prisonnière à Antonio. Celui-ci la passe sur son épaule puis disparait avec elle, à mon hochement de tête.

— Il faut que je la ramène en France près de ses parents.

— Je suis désolé mais elle a assisté à quelques choses qu'elle n'aurait pas dû voir. Je ne peux pas te la laisser, elle restera avec moi.

— Ok, je comprends mieux pourquoi elle fuyait. Elle t'avait aux trousses. Eh bien soit ! Si tu veux te charger de la faire disparaitre, cela arrangera également mes affaires. Elle est partie avec quelques documents compromettants. Elle risque de mettre la carrière de son père à la poubelle et de l'envoyer derrière les barreaux pendant un bon moment. On sait tous les deux qu'un flic ne fait pas long feu en prison.

— Tu as réussi à l'enrôler dans tes magouilles c'est ça ?

— On peut dire ça comme ça. Donc tu vois, tu peux te débarrasser de son corps ici, cela m'évitera de le faire, une fois arrivé en France.

— Qui te dis que je veux la tuer ?

— Si tu ne veux pas qu'elle parle, c'est malheureusement la seule solution que tu as.

— Ne viens-tu pas de m'annoncer qu'elle était ma cousine ?

— Pas de sang mais d'adoption.

— Pour moi, cela ne change rien, elle est dorénavant de la famille.

— Mais elle te trahira comme elle l'a fait avec son père adoptif, ton oncle ! Elle témoignera contre toi !

— Elle ne pourra pas.

— Qu'est ce qui pourrait bien l'en empêcher ?

— Les liens sacrés du mariage, père. Les liens sacrés du mariage, répété-je.

— Tu veux épouser ta cousine ?

— Tu viens juste de me dire que ce n'était pas ma cousine, il me semble.

— Ne joue pas sur les mots !

— Celui qui joue pour l'instant, ce n'est pas moi. Tu risques ta vie à chaque minute que tu passes en Sicile. Tu n'es plus le bienvenu ici, je te conseille de plier bagage rapidement.

— Il faut que tu la tue ! Elle finira par parler un jour ou l'autre !

— Une femme ne peut pas témoigner contre son mari.

— Que tu crois ! Rien ne peut l'en empêcher, il suffit qu'elle quitte cette ile et retourne en France pour amener l'affaire devant les tribunaux compétents, qui eux, ne tarderont pas à se mettre en relation avec les autorités de ce pays !

— Tu oublies qui dirige ce pays, Francesco. Rien ne peut nous atteindre.

— Il y a toujours une faille que l'on néglige.

— Crois moi, il n'y en aura pas, elle ne parlera pas.

— Coupe lui la langue pour en être sûr, à ce moment-là !

— Très bonne idée, je vois que tu n'as pas tout oublié de nos méthodes. Maintenant, je t'invite à quitter mon pays pour retourner dans celui que tu as choisi. Et dis à tes hommes de baisser leurs armes, je n'aime pas qu'on me menace.

— Ils les baisseront lorsque je serais sorti de ce bâtiment sain et sauf.

— Ne t'ai-je pas donné ma parole ?

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