Un divorce à l'amiable

Chapitre 7

Barcelone-2023

Lucie s'étire avec plaisir dans le grand lit, en remontant son masque de sommeil sur sa tête. Elle se lève et va tirer les rideaux. Le soleil l'eblouit instantanément. A t elle rêvé ou elle a passé une nuit de dingue avec Benjamin ? Non, vu l'état de la chambre c'était bien réel. Sa robe à sequins balancée sur un fauteuil, ses sandales Jimmy Choo en vrac, des sous vêtements qui jonchent le sol, Des emballages de préservatif, quelle classe ! Elle regarda l'heure sur sa Rolex posée sur la table de chevet : 13 heures passées . Ah oui quand Même ! Il va falloir s'activer un peu.
Lucie appela le service en chambre pour se régaler d'un délicieux brunch et se fit couler un bain. Elle se délectait de la détente que lui procurait l'eau brûlante sur son corps encore troublé des événements de la nuit. Elle n'avait plus l'habitude d'autant d'endurance ! Elle sentait le rouge monter à ses joues en repensant à la nuit passée dans les bras de Benjamin, elle n'avait pas eu autant de sensations avec un homme depuis si longtemps... Un coup frappé à la porte annonça que le repas était livré, alors elle sortit du bain et attrapa le peignoir molletonnée a l'effigie de l'hôtel et se pelotonna à l'intérieur.
Elle sortit de la salle de bain et trouva son plateau généreusement chargé de mets succulents posé sur une petite table dans la chambre. Une rose rouge était également posée avec une petite enveloppe sur le plateau. Elle mordit dans un croissant tout en décachetant l'enveloppe. Elle s'assied et prit connaissance du petit mot :
« Rdv 20h calle de Provença. B. »
Lucie sautilla sur sa chaise et prit une bonne gorgée de café chaud. Elle était tout excitée rien que de penser à ce soir. Qu'allait elle mettre ? Où l'amenait il ? En attaquant les œufs mimosa, Lucie rêvassait. Son portable la fit sursauter en sonnant. Elle se leva pour vérifier de qui venait l'appel : Marc-Antoine ?
« Qu'est ce qu'il me veut encore ? Je ne décrocherai pas c'est bon je ne suis pas à sa botte, et que lui arrive t il ? Ses dernières semaines nous ne passons plus que par avocats interposés pour parler... »
Un SMS arriva immédiatement une fois la sonnerie terminée :
« Appelle moi dès que tu peux stp. »
« Hum... Tu peux toujours courir mon gars! »
Elle termina son petit déjeuner gargantuesque puis enfila son bikini, pris une casquette, un livre et passa une robe légère pour se rendre à la piscine. Elle s'installa sur un transat et se commanda un Perrier citron au bar.
« Punaise je bois des boissons sans alcool en vacances, que m'arrive t il ? » se dit elle en souriant.
Marc-Antoine avait essayé de la rappeler deux fois. « Putain mais il se passe quoi là ? Bon je vais lui faire un texto ça me semble louche. »
-« je suis en vacances en Espagne, qu'est ce qui t'arrives. »
La réponse fusa instantanément :
-« il faut que je te vois, tu rentres quand? »
-« samedi prochain »
-« viens à la maison dès que tu arrives. »
-« pour quoi faire ??? »
-« stp Lucie, c'est important. »
-« Je verrai. Salut. »

« Il manque pas de culot lui, il m'installe dans sa garçonnière pour avoir son intimité avec sa petasse de Saskia qu il a réussi à engrosser, et il me siffle comme un toutou, il rêve sérieux ! »

Elle alla faire des longueurs pour se calmer en prenant soin de dompter sa crinière en chignon fait à la va vite bien haut au préalable.

A la sortie de l'eau elle alla se faire une sieste au soleil sous un parasol.
Plus tard, elle remonta dans sa chambre pour réfléchir à ce qu'elle allait porter pour voir Benjamin. Elle enfila des sous vêtements blancs, qui ressortaient de manière flatteuse sur son corps caramel, essaya une jupe crayon noire et un top en soie blanc. Pas mal. Elle se maquilla légèrement et s'aspergea de son parfum préféré. Elle chaussa ses mules Hermès et posa sur ses yeux ses grandes solaires Celine.
« Allez je vais me promener en ville et me trouver un musée à visiter ça va me détendre. »
Un petit appel à Juan le taxi, et là voilà en bas du club à attendre la voiture.
Juan arriva quelques minutes après et sortit du véhicule pour lui ouvrir la portière, muni de son plus beau sourire.
« Où est ce que je vous dépose señorita ? »
« au Parc Guell señor Juan por favor »
« ¡Vamos! »