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theme song: You Will Be This Legend - Really Slow Motion

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Descendant de la voiture sous cette nuit noire, je leva la tete vers cette grande villa abandonnée. Après la soirée chez les Olsen, j'ai ressenti le besoin de venir ici. Je ne sais même pas l'expliquer. Remuer ainsi le passé à du me donner envie de recoller les morceaux avec cet adolescent que j'étais. Regardant cette luxueuse batisse gagnée par la végétation, je tourna la tete vers la voiture noire encore garée dans l'allée.

C'est celle de ma mère...

La villa de mes parents est toujours à mon nom. Je n'ai jamais voulu m'en occuper... J'avança vers la porte d'entrée et récupéra la clé sous le paillasson. Il doit être 3 ou 4 heures du matin quand je déverrouilla la porte. Poussant non-chalament le bois, je jeta un oeil dans le hall d'entrée. Tout est resté identique à mon souvenir. La poussière et les toiles d'araignées n'entachaient pas ma nostalgie.

Entrant à l'intérieur, je n'alluma pas la lumière. Eclairé par la lune à travers les grandes baies vitrées, je traversa le couloir et entra dans le salon. Aux murs, les tableaux sont toujours là... Même le vieux tourne disque dans le salon y est toujours. Certains alcool ont été conservés et sur le canapé, se trouve toujours le gros plaid que ma mère aimait tant...

Et il y a ce piano blanc...





"Et ma mère ? Demandais-je en tournant la tete vers Monsieur Olsen."


Dans le salon, assis sur le canapé, j'écoutais le meilleur ami de mon père et la police m'expliquer ce que je n'aurais jamais imaginé...


"Tony... Souffla t-il."


Il s'assieds à coté de moi en posant une main sur mon épaule. La lumière bleutée des gyrophares de police se reflète sur le piano blanc.


"Ils sont mort tous les deux..."



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Poussant la porte de ma chambre, j'y entra avec hesitation. Il y avait très peu de décoration. Ça ne ressemblait pas à une chambre d'ado. Les murs sont blancs et les meubles noirs. C'est triste et morose.

M'avançant vers mon balcon, je resta planté devant la fenêtre en baissant le regard sur ma voiture devant la maison. D'ici, je peux voir la porte d'entrée... Je me souviens de chacune des fois ou elle venait crier devant la maison.





"Tony !!! Tony !!!! Hurla Louna."


Du haut de ma chambre, je pouvais voir cette petite tete brune frapper contre le bois de la porte d'entrée. C'est la troisième fois cette semaine qu'elle vient jusqu'à chez moi. Toujours seule, elle court jusque là et hurle mon nom pour que je viennes l'ouvrir.

Puis l'homme de main de mon père qui est devenu le mien toque à ma porte avant de me demander ce qu'il doit faire...


"Dites lui que j'ai quitté le pays.

-Bien monsieur.

-Merci Jarvis."


A chaque fois, je la vois essayer d'entrer dans la maison de force. Mais face à l'homme qu'est Jarvis, la petite ne peut rien y faire. Elle pleure et se débat jusqu'a ce que mon homme de main gagne le combat. Il l'a fait monter dans la voiture pour la raccompagner jusqu'à chez elle et je les regarde disparaitre derriere le portail. Puis je me tourne vers mon lit pour atteindre ma table de nuit. Pour me soulager, j'ai du trouver une solution...


Tournant la tete vers mon lit, je m'approcha de la table de chevet. Ouvrant le tiroir, je pris le sachet dans ma main. Ce petit ballotin de poudre blanche était la principale raison pour laquelle je n'ouvrais jamais la porte à Louna. Je ne voulais pas qu'elle grandisse au près d'un homme incapable de se soigner lui même...

Mes démons ne devaient pas l'atteindre... Mais pas que...

Monsieur Olsen ne voulait pas que j'apprennes la mort de mes parents sans personne pour me soutenir. De puis ce jour, son visage est resté gravé dans ma mémoire. Quoi qu'il arrivait, je me rappellerais toujours de lui comme celui qui m'a annoncé la mort de ma mère. Encore aujourd'hui, je ne supporte pas de le regarder trop longtemps dans les yeux. A chaque fois que je me perds dans son regard, je me revois à 19 ans sur ce même canapé.

Une fois que j'avais quitté cette maison, la famille Olsen était la dernière chose qui me reliait à l'ancien moi. M'éloigner de Louna et son père était vital. Même s'il était le semblant de famille qu'il me restait, j'avais besoin de me libérer de toutes les charges mentales qu'apportait la dynastie des STARK. Je devais reprendre la société de mon père et tous les acteurs financiers de l'entreprises m'attendaient au tournant. Pour eux, je devais etre leur coup d'éclat ou leur coup fatal, sans entre deux... Cette idée était trop lourde à porter pour un gamin de 19 ans...

Le sachet en main, je m'approcha de la salle de bain et le jeta dans les WC. Tirant la chasse d'eau, je finis par sortir de ma chambre. Je pris le chemin en sens inverse et descendit les escaliers. Passant par le salon, j'attrapa le plaid de ma mère et quitta la maison. Fermant à clé derrière moi, je m'empressa de quitter cet endroit maudit...

Le coeur d'une armure (Tony Stark)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant