Le coeur d'une armure (Tony Stark)

53.

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Thème song: I Look After You - The Fray

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Me réveillant en pleine nuit, j'ouvris les yeux. Allongée à coté de moi, cette petite femme au cheveux bruns dort paisiblement. Une main sous la tete, je regarde sa cage thoracique bouger au rythme de ses respirations. Sous la lumière de la lune, je peux voir ses traits fins et ses courbes cachées par la couverture.

Son minois face à moi, je détaille son visage comme quand elle était petite. Lorsque les parents Olsen nous confiait la garde de Louna pour quelques jours, je la retrouvais toujours fourrée dans mon lit au réveil. Elle quittait la chambre que ma mère lui avait préparé pour venir jusqu'a moi. Comme c'était une grande dormeuse, je me réveillais avant elle et je surprenais ce petit bout allongé là, à coté de moi.

"Louna... Soufflais-je en me frottant les yeux..."

A coté de moi, la petite fille enfonça son visage dans l'oreiller pour se cacher. Elle est encore une fois venue dans mon lit durant la nuit.. Lui reprenant l'oreiller, je la vis ouvrir grand la bouche pour bailler. Elle est adorable...

"Tu es une grande fille maintenant...

-J'ai que 5 ans...

-C'est assez pour dormir toute seule...

-Mais j'ai peur ici..."

Il fait encore nuit noir... Et je ne me sens pas d'humeur à etre le grand méchant de l'histoire... Surtout que je sais pourquoi elle n'arrive pas à dormir toute seule. Mon père lui fait peur et à force de parler de lui en mal, j'ai sans doute contribué à cette angoisse.

"D'accord, tu peux rester là mais c'est la derniere fois.

-Promis.

-Et tu bouges pas dans tous les sens."

Soufflant un grand coup, je me leva du lit. Laissant Louna dormir, je savais qu'elle en avait cruellement besoin. Moi je doute et je rumine à l'idée de faire de Louna une part si importante de ma vie. Pire encore, je l'entraine dans toutes ces histoires de super sodats, de SHIELD et... Hydra.

Torse nus, j'ouvris doucement la baie vitrée. Sortant sur le balcon, je me frotta le front en sentant l'air frais me glacer la peau. La lune est haute dans le ciel et elle ne va pas redescendre tout de suite. M'appuyant contre la rambarde, je repensa aux mots qu'elle m'a dit ici il y a quelques heures. Elle m'aime... Je ne comprends toujours pas comment elle a pu s'attacher à un gars comme moi en sachant tous mes travers. Elle n'est pas comme toutes ces filles qui bavent devant moi, elle n'a rien à m'envier et elle connait les casseroles que je me traine.

Et si elle décidait de s'en aller ?

Crochetant mes mains à la rambarde, je regarda le sol quelques étages plus bas. Le complexe est vide, je n'ai pas de famille, pas d'amis digne de ce nom. J'ai toujours été un électron libre. Je n'en avais rien à faire des gens autour de moi, je ne sais même pas à combien de personne j'ai pu faire du mal. Je ne sais rien des relations humaines, encore moins amoureuse.

Je cherche à me détruire depuis que j'ai 19 ans...

"Anthony ! Anthony !"

Secoué par monsieur Olsen, je fronce les sourcils tant il criait fort. J'ai forcé sur l'alcool et la MD, je n'aurais pas du. Allongé sur le sol, je ne me rappelais quasiment de rien.

"Voila... Tout doux.

Il tira sur mes bras pour me redresser. Adossé contre le mur, je sentis une main seche mais chaude se plaquer contre ma joue. Je suis soulagé qu'il soit venu.

"Tu aurais pu y passer petit... Souffla Daniel inquiet."

Tournant la tête, j'entendis Louna remuer dans le lit. De la ou je suis, je vois ses muscles se crisper, ses mains agrippent la couverture. Fronçant les sourcils, je me redressa avant de la rejoindre. Je contourna le lit en l'entendant gémir. M'asseyant à coté d'elle, je mis une main sous sa clavicule. Sentant son coeur battre à tout rompre sous ma paume, je pinça les lèvres.

"Louna...Tout va bien..."

Projeté dans ce passé commun, je me revis entrant en trombe dans la chambre de la fillette... Sur son lit la petite cri et pleure, elle Est tétanisée. Serrant contre elle sa peluche, elle m'appelait au secours.

"Eh... Dis-je en allumant la lumière. Louna... Tout va bien..."

Assise sur le lit, elle a le visage rougis par les larmes. Elle se mit sur ses genoux en tendant les bras vers moi. Je m'approcha d'elle et l'attrapa pour la porter. La serrant contre moi jusqu'a ce que ses sanglots se calmes, je balançais mes épaules de gauche à droite.

"C'était qu'un cauchemar... Soufflais-je en caressant ses cheveux."

Se réveillant en sursaut, Louna se redressa rapidement. Elle est tétanisée, elle agrippe mon bras sans s'en rendre compte. Assise devant moi, la jolie brune planta son regard dans le mien. Elle à du mal à reprendre son souffle mais petit à petit, elle semble retrouver ses esprits.

"Tony ? Balbutia t-elle.

-C'était qu'un cauchemar..."

Portant une main à son visage, je caressa doucement ses cheveux. J'ai envie de la protéger, de l'aimer. Je ne veux plus jamais la quitter, je veux la voir sourire et sécher ses larmes quelles soient provoquées par la peine ou la joie. Je veux etre là quand elle fait un cauchemar, quand elle réussi un exploit... J'aurais du etre là pour la voir grandir...

Baissant la tete, Louna prit une grande inspiration et calma son coeur. Posant sa main sur la mienne, je la vis se calmer tout doucement. Elle bascula la tete contre mon épaule et je sentis son souffle contre mon torse.

"Je sentais ses mains sur mon cou... Sanglota t-elle contre moi."

Serrant les dents, j'enroula mes bras autour d'elle. Son défunt mari continu de la hanter et je ne peux rien faire d'autre que lui montrer mon soutient. J'aurais du etre là ce soir là pour qu'elle n'est pas à vivre ça...

Embrassant le sommet de son crâne, je sentis l'odeur de lavande de son shampoing. La mère de Louna adorait la lavande, il y en a toujours eu de planter un peu partout dans la propriété des Olsen. J'ai toujours relié cette odeur à Louna et sa mère, à ce sentiment d'affection que j'avais pour elles.

"Plus personne ne te touchera je te le promets... Soufflais-je."

Louna releva la tete et essuya rapidement les larmes sous ses yeux. La regardant faire, je feinta un sourire. Elle me rendit difficilement mon sourire avant de porter une main à ma joue. Elle me remercie avec un regard. Je sais que c'est une promesse difficile à honorer pour des personnes dans notre position mais je donnerais ma vie pour elle, j'en suis certain.

Tant que je vivrais, elle sera ma principale mission...