Regardant la salle qui s'offrait à lui depuis le haut où il se trouvait, Alexeï dominait tout l'amphithéâtre de sa présence ainsi que son regard froid et analytique.
Son regard perçant scrutait les invités en contrebas, tel un prédateur observant sa proie. Il surplombait la scène avec une hauteur arrogante, sans s'en cacher.
Chaque invité était minutieusement analysé, et alots que les conversations bourdonnaient autour de lui, il restait isolé, son attitude distante émettant une aura de supériorité.
Parmi la foule, Alexeï repérait quelques visages familiers, des individus avec lesquels il avait eu des affaires par le passé. Un sourire sarcastique s'esquissa sur ses lèvres lorsqu'il reconnut certains partenaires de transactions passées qu'il avait battu à plate couture.
Un homme d'affaires s'approcha avec enthousiasme, espérant engager la conversation avec lui mais un seul regard glacial suffit à l'éloigner.
Il n'avait ni l'envie et encore moins le devoir de converser et se faire des connaissances dans ce lieu rempli d'hypocrisie, où la notoriété valait mieux que la sincérité.
Le visage impassible, il ne laissait rien transparaître de ses pensées profondes.
Hier encore, il avait déjeuné avec le directeur régional basée à Berlin, et avait appris quelque chose qui lui taraudait l'esprit depuis.
Il s'agissait du projet de l'entreprise qui avait volé son idée de création.
Cet imbécile trafiquait forcément quelque chose, et il fallait qu'il le découvre avant la biennale de Venise.
Il ne supportait pas d'être dans un état d'ignorance, ne sachant pas ce qui pouvait arriver sans même s'être préparé.
Il avait besoin d'avoir toutes les cartes en main, pour pouvoir gagner. Cela avait toujours été comme cela, et il ne laisserait aucun concurrent le battre.
La couronne de défaitiste ne lui allait tout simplement pas.
Il fit tournoyer son verre, puis en but une gorgée avec dextérité. Au même instant, un homme approcha.
-Ça alors, est-ce bien toi, Alexeï ?
Sans quitter le contrebas des yeux, il se redressa pour accueillir un ami de longue date. Sûrement l'une des personnes les moins fausses dans cette grande salle de fête.
André Schwarz, un magna des finances en Allemagne, s'était placé près de lui.
-Bien évidemment que cela ne peut qu'être toi, toujours à l'écart, n'est-ce pas ? Avança-t-il en alors, qu'est-ce qu'on dit mon cher ami ?
Alexeï haussa des épaules avec nonchalance.
-Ce qu'on dit, il décolla son regard de la scène lentement, avant de l'arrimer à celui qui venait d'interrompre ses pensées, c'est que tout est vieux.
-Il n'y a pas que ta vie qui se fait vielle en dirait.
Alexeï prit un grand soupir puis répliqua sèchement :
-Épargne-moi tes sarcasmes André. Je te signale que nous avons le même âge.
-Et toi ? Quest-ce que tu racontes ?
Demanda Alexeï après le rire bref Dr son ami.
André émit un long soupir d'épuisement.
-Et bien, rien de bien spécial.
-T'en es sûre ? Car je t'observais depuis peu et ton regard ne s'est aucunement glissé sur aucune femme. Mirage? interrogea Alexeï, ses sourcils légèrement haussés, un semblant de sarcasme dans sa voix.
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Dans L'antre Du Russe
RomanceLiyana, une jeune fille sans histoire se retrouve embarquée dans une nouvelle vie digne d'un film lorsqu'en rentrant un soir chez elle, dans une ruelle sombre, elle assiste à ce qui semble être un meurtre. Le meurtrier ayant vu son visage, la jeune...