Dans L'antre Du Russe

Chapitre.37

Liyana était adossée contre Alexeï, son dos reposant contre son ventre, tandis qu'ils étaient assis sur le sable encore tiède de la plage. Les vagues, à peine illuminées par les derniers éclats du jour, venaient caresser le rivage dans un murmure apaisant.

-C'est notre dernier jour ici, déclara Liyana en regardant la mer avec morosité.

-Oui je sais, déclara l'homme sur qui elle était lestement adossé depuis bientôt une demie heure, à parler de tout et de rien.

Après un dîner chez leur fournisseur, annonçant le début d'un long
partenariat entre les deux compagnies, ils s'étaient arrêtés au bord de la plage.

-Mais je ne veux pas partir, rajouta la jeune femme, une main dans la sienne.

Elle sentit sa main libre dans ses cheveux, avant qu'il ne la descende le long de sa chevelure et ne murmure après un baiser sur sa tête:

-Ça aussi, je le sais.

Compléta le russe d'un air taquin.

Liyana ferma les yeux, se laissant envahir par le bruit des vagues et le parfum salé de l'océan, alors que la fraîcheur de la nuit commençait à envelopper le paysage.

-Mais tu sais que je ne peux pas prolonger notre séjour ici. Nous avons trop de choses à faire en Russie. Il y a la foire architecturale qui arrive, et mon équipe et moi devons nous préparer.

Liyana hocha la tête, comprenant malgré elle que c'était impossible de rester. En tout cas pas maintenant.

Elle se tourna subitement vers lui, comme si elle avait une idée nouvelle en tête.

-Je sais que pour l'instant, ce n'est pas possible. Mais promets-moi qu'après tout cela soit passé, on reviendra ici pour les vacances ?

Son geste brusque avait provoqué un rapprochement de leur visage, et il avait désormais ses mains autour de sa taille, pour l'empêcher de tomber sur les côtés. Il la fixa quelques secondes, ses yeux dansants dans les siens, avant de simplement hocher la tête.

Ce geste assez désinvolte ne suffit pas à la rassurer, alors insatisfaite, Liyana fronça les sourcils et tendit la main, croisant l'index et le majeur devant lui.

-Promets-le-moi vraiment, insista-t-elle, un sourire taquin aux lèvres.

Alexeï fixa ses doigts, perplexe.

-Pourquoi ce geste ? Demanda-t-il intrigué.

-Ça alors Alexeï, tu as vraiment raté ton enfance! Elle sourit puis expliqua, c'est un signe de promesse. Tu croises tes doigts et tu promets, disait-elle en lui montrant comment faire, telle une professeure qui apprenait à un enfant concentré.

Un fin sourire échappa au russe. Il secoua la tête avec amusement, puis croisa ses doigts de la même manière.

-Je te le promets, Liyana. Il ajouta, avec une lueur amusée dans les yeux : Tout de même, ton esprit enfantin ne cessera jamais de me surprendre.

Liyana éclata de rire et se redressa légèrement, sautant pour passer ses bras autour de son cou, alors que ses grandes mains entouraient sa fine taille. Et près de son visage, elle passa sa bouche sur son oreille et y murmura:

-C'est pourtant comme ça que tu m'aimes, répliqua-t-elle en riant.

Alexeï la serra un peu plus contre lui, un sourire plus large se dessinant sur son visage. Soudain, il se leva, la soulevant Liyana dans ses bras.