Une semaine s'était écoulée depuis qu'elle avait reçu la crème, et elle n'avait point dit merci. Une semaine, dans laquelle Liyana avait pu guérir de sa cheville malade et pouvait recommencer à marcher le long de la villa mais n'y faisait rien. Elle se contentait de prendre des cours avec son tuteur et regagnait sa chambre après.Toutefois c'était différent aujourd'hui. Du moins, ça allait l'être car Liyana ne voulait s'enfermer ni dans sa chambre, ni dans ce grand manoir. Il lui fallait une activité béante et un peu d'air frais.
Il faisait beau et chaud, et c'était samedi. Toutes les conditions étaient réunies pour aller se prélasser près de la piscine, le soleil caressant sa peau pour la matifier.
Elle n'avait pas demandé la permission mais estimait que cela lui était permi. Elle ne l'avait jamais vu s'y baigner et cet endroit ne figurait pas parmi les endroits qui lui étaient interdit. Cette piscine était isolée et ne demandait qu'à être utilisée et c'est ce qu'elle comptait faire. Elle ramassa donc son sac, chapeau à la tête et sortit de sa chambre avec engouement.
Arrivée dans le jardin, le soleil brillant éclairait la scène. Les arbres verdoyants et les fleurs colorées ajoutaient une touche de beauté à l'endroit. Un sourire lumineux éclaira son visage alors qu'elle s'approchait de l'eau scintillante. Elle s'accroupit et fit passer sa main dans l'eau et ferma brièvement les yeux durant le processus éprise d'un sentiment de légèreté et de liberté.
Elle se redressa enfin et posa ses affaires sur la chaise longue avant d'enlever sa petite robe en lin puis entra dans de l'eau. Une onde de bonheur intense la submergea. La fraîcheur de l'eau caressa sa peau, et elle se sentit enveloppée d'une sensation de bien-être.
Elle ferma les yeux en appréciant l'équilibre de la température de l'eau. Depuis qu'elle vivait ici, ce fut l'un des seuls moments où elle apprécia sa condition de prisonnière enfermée dans un manoir. Chaque brassée paraissait être une libération, mais surtout, une évasion de la réalité.
La seule contrainte qui la déplut fut cette perruque dont elle mourrait d'envie d'enlever pour pouvoir laisser ses cheveux libres dans l'eau.
-Si seulement je pouvais l'enlever, murmura la jeune femme avec dégoût faisant une pause pour admirer les nuages qui dérivaient dans le ciel. Leurs formes changeantes la captivaient, et Liyana se sentait transportée par leur beauté éphémère.
Sa baignade dura environ une heure avant qu'elle ne sorte du bassin pour lire son vocabulaire. Mais avant, elle hydrata sa peau d'une crème solaire puis se rassit pour lire à voix haute, une astuce pour parfaire sa prononciation.
Alors même qu'elle bloquait sur un mot, elle entendit derrière elle une voix se prononcer avec un accent parfait:
-Spokoynoy nochi.
Elle sursauta de surprise et tourna la tête pour voir un homme de grande taille qui s'approchait d'elle. Malgré son effort pour se concentrer sur la présence imposante qui s'avançait vers elle, elle ne put ignorer le fait qu'elle avait immédiatement discerné que ce n'était pas la voix de son hôte, mais celle d'un autre homme.
Perplexe, elle fronça les sourcils tout en essayant de se concentrer sur lui.
-Je suis désolé, je n'ai pas pu m'empêcher de vous corriger.
-Je vous comprend. Ma prononciation est très bancale, n'est-ce pas ?
-Je ne dirais pas bancale, mais débutante et empreint a une volonté.
-Ne le dîtes-vous pas pour ne pas me froisser ?
Il émit un rire succint.
-Je ne suis pas du genre à dire les choses aux gens pour plaire. Quoique vous soyez plutôt jolie.
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Dans L'antre Du Russe
RomanceLiyana, une jeune fille sans histoire se retrouve embarquée dans une nouvelle vie digne d'un film lorsqu'en rentrant un soir chez elle, dans une ruelle sombre, elle assiste à ce qui semble être un meurtre. Le meurtrier ayant vu son visage, la jeune...