Dans L'antre Du Russe

Chapitre.27

Perdant l'équilibre, et prise de court,  elle tomba, et il tomba sur elle, ce qui provosuant un cri de sa part.

Son premier reflexe fut de tenter de se détacher et le repousser mais cela ne servit à rien, car il était lourd. Beaucoup trop lourd pour elle.

Elle essaya de bouger ses épaules en l'appelant mais il ne répondait pas. Ma jeune femme persista, et le sentit redresser le haut de son corps.

Dans ce noir total, leurs visages étaient presque collés si bien qu'elle sentait un souffle chaud se déposer frénétiquement sur son visage.

-Que se passe-t-il ?

L'entendit-elle dire d'une voix enrouée et égarée, comme s'il sortait d'un rêve.

-Euh...l'ascenseur s'est brusquement arrêté et vous avez eu un moment d'absence. Je pense que c'est dû à votre...

Elle ne finit point sa phrase qu'elle sentit un poids se libérer d'elle.

Il s'était relever.

Enfin, sûrement. Elle ne pouvait rien voir, mais avait sentit un point sur elle se détacher.

Liyana se redressa, et marcha à quatre pattes vers l'une des parois pour s'y adosser en tentant de calmer les frissons qui l'avaient saisie en sentant son corps lourd et dur sur le sien.

Ils restèrent quelques secondes dans un silence oppressant, seulement interrompu par leurs respirations lourdes.

L'obscurité était complète, rendant l'espace encore plus claustrophobique et menaçant.

Bien qu'il y avait du noir, elle pouvait le voir qui se relevait lentement, palpant le sol pour retrouver son équilibre.

-Vous allez bien monsieur ?

-Je...

Un bruit lourd s'imposa dans la pièce. Elle l'appela une nouvelle fois, mais après un silence, elle fouilla dans son sac pour y prendre son téléphone et activer la torche.

Elle pivota son téléphone vers lui et vit qu'il avait les yeux fermés.

Elle passa une main sur son front, et nota avec stupeur que sa température était élevée.

Un sentiment de soulagement fit place à ses doutes, mais très vite, elle devint inquiète en se rendant compte de ce qui les arrivaient :

L'ascenseur était bloqué, donc visiblement en panne, et le russe s'était évanoui, la laissant seule.

Toutefois dans toute cette confusion, une chose était sûre:

Il fallait qu'elle s'occupe d'abord de lui. Sa fièvre augmentait considérablement, et heureusement qu'elle avait acheté ses médicaments ce midi.

Il transpirait, si bien que quelques mèches de ses cheveux étaient collés à son visage humide.

Elle plaça son téléphone au sol, pour que la lumière se projette dans toute la cabine. Puis, avalant durement sa salive et réfléchissant deux fois, elle commença à enlever son manteau, le tirant doucement pour ne pas le réveiller.

Liyana ignora le fait qu'elle avait posé sa tête,  et ses épaules sur ses genoux pour qu'il puisse y prendre appuie et faciliter sa tâche.

Par la même occasion, croisa son visage aux traits durs, alors qu'il dormait. Même couché, et en mauvais état, il avait toujours ce visage despotique.