Chapitre.14

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Bonsoir, j'espère que vous allez bien et que vous avez passés de belles fêtes. Je vous souhaite mes meilleurs vœux et j'espère sincèrement que cette année sera meilleure que celle qui vient de se terminer.

Bonne lecture à vous!

***

Descendant les dernières marches pour se diriger vers la cuisine, la jeune femme ralentit ses pas en entendant des plaintes et des regrets. elle ne pouvait pas nécessairement comprendre ce que la gouvernante essayait de dire par téléphone à cause de son russe qui était beaucoup trop parfait, mais arrivait à percevoir certaines phrases comme "je ne pourrais pas, j'ai bien trop de travail".

On sentait de l'angoisse dans sa voix, ainsi qu'une déception qu'elle accompagna d'un soupir lourd à la fin de son échange.

Après quelques instants à hésiter, Liyana pénétra dans la pièce en ayant la ferme intention de savoir ce qui se passait:

-Ylivana ?  Débuta la jeune femme.

Cette dernière se retourna en sursaut avant de placer une main sur sa poitrine et dire de son fidèle accent russe:

-Mademoiselle, vous m'avez fait peur, j'ai cru que...

-Je suis désolée Ylivana, ce n'était pas du tout mon intention, affirma la jeune femme en adoucissant sa voix pour paraître le plus sincère possible. Elle continua, j'ai pu voir que vous sembliez tendu au téléphone, est-ce que tout va bien ?

La gouvernante sourit brièvement avant de hocher de la tête et se retourna pour vaquer à ses occupations. Une reaction qui lui paru plutôt normale d'une gouvernante taciturne dont les expressions étaient aussi glaciales que le sommet d'un iceberg. Pourtant, même avec ce manque de nonchalance, Liyana n'était pas prête à abandonner.

-Pourtant, elle s'assit sur le tabouret,  même si je ne comprends pas vraiment le russe, j'ai pu déceler que vous aviez besoin d'aide pour quelque chose. Et le ton emprunté laissait penser que c'était plutôt grave. Alors, je peux bien faire quelque chose si vous le voulez bien, elle laissa trainer ses doigts sur l'îlot, dessinant des cercles imaginaires, tout en regardant la gouvernante qui n'osait pas se retourner pour l'affronter.

-Ce n'est rien mademoiselle,  j'ai pu le régler.

Liyana lâcha un soupir avant de se lever pour aller vers la quinquagénaire téméraire.

-Allez Ylivana, je vois bien que vous me mentez. Écoutez,  je peux être très têtue quand je le veux et je suis capable de vous harceler toute la journée pour que vous puissiez me raconter de quoi il s'agit, commença la jeune femme en la suivant vers le réfrigérateur  pour accentuer ses dires. Je sais que vous avez un problème en ce moment, et je crois fermement que je pourrais vous aider.

La gouvernante se mit à ouvrir tantôt des tiroirs, tantôt des placards, et c'est alors que Liyana comprit qu'elle faisait tout pour l'éviter.

-Ylivana...

-D'accord mademoiselle, je vais tout vous dire, même si je doute que vous puissiez m'aider, ce sera plutôt pour soulager votre curiosité qu'autre chose, soupira-t-elle en se retournant pour la faire face.

-La personne avec qui je parlais est ma fille. Elle a un examen aujourd'hui et ne pourra malheureusement pas garder mon fils hospitalisé. Je ne connais personne d'autre qui pourrait le garder car je suis seule et je ne peux malheureusement pas y aller car j'ai des courses à faire...

Dans L'antre Du RusseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant