Chapitre 21

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Facette sombre

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Note de l'auteur: écoutez cette musique pour vous immérger, si vous le souhaitez :):https://youtu.be/tMV1NcCoYlk?list=RDMM

Bonne lecture.

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- Et après? me demanda Alphonse.

- Après, bah...je me souviens plus...marmonnai-je en me passant la main dans les cheveux d'un geste machinale.

- De toute façon... continua le rouquin, chuis quasi sûr que c'est grâce à cet incident qu'il est devenu puissant...et c'est comme ça "qu'il fut craint par son village". C'est classique.

Cette dernière phrase fut pronnoncée d'un ton hilare.

- Ouais, sûrement, dis-je, frère, je sais plus, quand j'aurai pas la flemme de me souvenir, je te dirai.

- Mais qui a la flemme de se souvenir? T'es chelou, remarqua-t-il d'un air étonné.

- 13 Douleurs par exemple, répliquai-je, il est aussi flemmard que moi. Même s'il est d'un type différent.

- Parce qu'il y a différents types de flemmards? J'apprends des trucs avec toi, gros.

- Tant mieux pour toi, tu mourras moins bête.

Il claqua sa langue contre son palais avant de détourner le regard en disant d'un ton nerveux, changeant de sujet:

- C'est où les toilettes? J'ai envie de pisser.

- Dans le couloir de gauche, tout au fond.

Il ne me remercia pas et courut vers la direction que j'avais indiquée.

Tsss...quel mal élevé...

Lorsque je l'entendis verrouiller la porte, je me mis à bailler et sentis la fatigue envahir mes membres. Je ne résistai pas et me laissai aller au monde des songes.

Mais aussitôt que le sommeil me fit perdre toute ma garde, je sentis un énorme coup sur la tête. Le choc me fit tomber par terre, mon pansement se décollant au passage de mon visage.

Un genou vint aussitôt se caller viollement au creux de mon dos tandis que l'on me tirai brusquement la tête en arrière en se cramponnant à mes cheveux.

Ça m'apprendra à me moquer des chauves. Eux, au moins, ils n'avaient pas ce genre de problèmes.

- Tu bouges, je te tue, me signala une voix ferme mais familière.

Celle d'Alphonse.

Ça me surprit énormement. Je ne l'avais pas entendu sortir des toilettes.

- Comment t'as fait pour m'approcher sans que je ne te repère, p'tite ordure? lui demandai-je d'une voix rauque.

- LA FERME! m'intima-t-il en plaquant sans délicatesse ma tête contre le sol, je pense pas que tu sois en position de m'insulter, tocard.

Je pense que j'ai une dent cassée.

- Écoute-moi et ferme-la, je vais te dire ce que tu vas faire. Tu vas gentiment m'ouvrir la porte, me passer des thunes au passage pour tout ce que vous m'avez fait et ne plus jamais parler de moi ou me suivre.

Je ricanai, ce qui me valut une côte cassée. Cette dernière s'était repliée sur elle-même au point, je pense, qu'elle touchait mon poumon. Malgré tout, je lui demandai:

Moi, ma camionnette  blanche et mes deux acolytes :D (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant