𝓛𝓮 𝓳𝓮𝓾 𝓭𝓮𝓼 𝓭𝓲𝓮𝓾𝔁~𝓽𝓸𝓶𝓮 2

Chapitre 3

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Lorsqu'Hyra avait compris que la colonie était sur le point de subir une attaque, une vague d'adrénaline l'a immédiatement traversé. En un instant, elle avait bondi sur ses pieds, ne se souciant pas des grains de sable qui lui collaient encore sur sa peau. Le monde autour d'elle s'est rétréci et elle s'est uniquement concentrée sur une chose : atteindre le sommet de la colline le plus rapidement possible.

Elle a activé le bracelet qui reposait à son poignet, un cadeau inestimable d'Héphaïstos. Ce n'était pas un simple bijou, mais une arme redoutable, capable de se transformer en une épée magnifique et mortellement efficace contre les monstres. La première fois qu'elle l'avait vue, Hyra avait été stupéfaite par sa beauté et sa puissance, dépassant de loin toutes les armes qu'elle avait maniées jusque-là. Ce présent divin lui avait été offert après là des batailles la plus éprouvantes de sa vie, celle où elle avait affronté son propre père et ou elle avait failli y laisser sa vie.

Le jour de son réveil dans l'infirmerie, encore sous l'emprise de ses blessures et d'une fatigue normal, elle avait trouvé le bracelet posé délicatement sur la commode à côté de son lit. Un petit mot l'accompagnait, écrit de la main du dieu du feu, simple et concis, mais empreint de respect. À cet instant, Hyra avait compris qu'elle n'était pas seule. Héphaïstos avait vu en elle quelque chose qui méritait d'être protégé, quelque chose de digne d'une de ses créations.

Chaque fois qu'elle utilisait cette épée, Hyra se sentait non seulement plus forte, mais aussi plus résolue. Elle savait qu'Héphaïstos n'avait pas offert un tel cadeau à la légère. Il croyait en elle, en sa capacité à surmonter les épreuves et a continué a respecté sa parole. Et pour cela, Hyra lui en serait éternellement reconnaissante.

Désormais, toutes ses offrandes, ses prières et ses espoirs étaient adressés à Héphaïstos. Le dieu du feu et des forges était devenu son protecteur, bien plus que son propre père ne l'avait jamais été. Depuis cet été éprouvant, elle n'avait plus aucun doute sur le dieu qui méritait son dévouement. Elle savait que ses prières n'étaient pas vaines, qu'il l'écoutait, qu'il veillait sur elle.

Les avis des autres ne l'intéressaient plus. Certains pouvaient la critiquer pour avoir détourné ses offrandes de son père divin, mais Hyra savait, au fond d'elle, que son choix était juste. Héphaïstos était celui qui lui avait sauvé la vie, qui avait fait preuve de bienveillance là où d'autres n'en avaient jamais fait.

Avec cette certitude ancrée en elle, Hyra a couru vers la colline, l'épée déjà dégainée, déterminée à défendre le camp qui lui était si cher. L'ombre de la trahison de son père n'était plus qu'un lointain souvenir, désormais, elle marchait avec la force et la bénédiction d'Héphaïstos, le seul dieu qui méritait son respect et son dévouement.

Hyra a atteint le sommet de la colline, son arme bien en main, juste à temps pour apercevoir les deux créatures qui s'avançaient. Ce n'était pas de simples taureaux. Ces monstres étaient faits de bronze étincelant, leurs corps métalliques renvoyant les rayons du soleil dans des éclats aveuglants. Leur taille était impressionnante, dépassant de loin celle d'un taureau ordinaire. Ils étaient énormes, au moins deux, voire trois fois plus grands que n'importe quelle bête normale. Hyra a senti un frisson de peur mêlé à de la fascination parcourir son échine. Comment un tel miracle d'ingénierie et de magie pouvait-il exister ?

Une fois ressaisit, elle a rapidement rejoint Clarisse, se plaçant à ses côtés. La brune donnait des ordres clairs et précis aux occupants de la cabane numéro 5. Le ton de sa voix était ferme, sans une once d'hésitation. Chaque mot semblait une commande que personne n'oserait contester. Les sang-mêlé de la cabane du bungalow d'Ares écoutaient attentivement, buvant ses instructions. Ils savaient que Clarisse était née pour le champ de bataille, une stratège redoutable, digne de mener une armée en l'absence d'Annabeth.